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CHAPITRE VIII.

DES DUELS EXCEPTIONNELS.

Ce n'est qu'à regret que nous parlons ici des duels exceptionnels, et c'est dans l'espoir de les rendre plus rares que nous recommandons aux témoins de ne permettre d'y avoir recours que dans des cas jusqu'ici imprévus, exceptionnels eux-mêmes, et si rares qu'ils doivent être scrupuleusement appréciés par eux. Si donc la nécessité les commande, ils doivent, sans avoir égard aux règles écrites qui ne sont ici que comme renseignemens, faire un procès-verbal qui

qu'à bout portant, en tirant à volonté. Cependant nous conseillons, dans un but d'humanité, de ne jamais les rapprocher à moins de 10 pas, comme il sera dit ci-après à l'article que nous avons cru devoir écrire comme renseignemens sur ces duels.

Si l'un des combattans, après lecture faite des conventions du combat, agit contre les règles écrites par les témoins et conséquemment contre celles de l'honneur, ces témoins doivent se reporter aux articles 20 et 21 du 4 chapitre.

DU DUEL EXCEPTIONNEL AU PISTOLET,

A DISTANCES PLUS RAPPROCHÉES.

1. Nous le répétons encore, nul duel exceptionnel n'est forcément acceptable selon les règles de l'honneur. Les distances peuvent être à 10 pas. Nous conseillons aux témoins de ne pas les rapprocher davantage.

2o Les places, après avoir été également choisies, se tirent au sort.

5° Les témoins chargent les armes les uns devant

constitue leurs conventions et le faire signer par les parties contendantes, après l'avoir signé euxmêmes. Nul témoin n'est tenu de signer sur la demande des témoins adversaires. Nul combattant n'est tenu d'accepter les conventions faites même par ses propres témoins ni de les signer; car l'honneur peut prescrire de risquer sa vie, mais non de la jouer; enfin ces duels ne sont jamais forcément acceptables.

On peut se battre à pied et à cheval, et de toutes les manières et avec toutes armes, pourvu que les conventions soient faites par écrit et signées des combattans eux-mêmes. Nul n'est obligé à les accepter ou à les signer, et dans ces duels de convention, il ne peut exister de règles que celles écrites par les témoins, en double expédition.

Dans un combat à cheval, les témoins doivent être montés. Les combattans, quelles que soient les armes qu'ils aient choisies, sont placés à 25 pas et marchent l'un sur l'autre. Le choix du terrain et des

armes se fait comme pour les duels précédens et décrits au premier duel de chaque arme.

Il n'y a pas de primauté pour tirer. Le signal engage seul le combat.

A la carabine, les combattans sont placés à 60 pas. Le sort décide à qui tirera le premier, ou le signal se donne par trois coups frappés dans la main et chacun tire à volonté, après le 3 coup frappé.

Au fusil, les combattans sont placés à 60 pas, et à 100 pas pour marcher; et le signal se donne par ce mot: Tirez! Chacun tire à volonté. Les fusils doivent être du même système, et l'on convient d'avance si les combattans peuvent recharger euxmêmes leurs armes pour tirer quand bon leur semblera, et jusqu'où ils avanceront, s'ils doivent marcher.

Au pistolet, les distances sont celles convenues par le procès-verbal du combat, et les distances peuvent être plus rapprochées, et encore permettre aux combattans de marcher l'un sur l'autre jus

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