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Et comme nous n'employons jamais dans les définitions le terme du défini, j'aurais peine à m'accommoder à la vôtre qui dit : La lumière est un mouvement luminaire des corps lumineux. OEuvres de Pascal, 1779, t. IV, p. 90.

4. Page 348. La plupart des éditions portent : « Motus nec simpli<< citer motus, non mera potentia est, sed actus entis in potentia. » M. Havet, dans sa belle et savante édition des Pensées (Paris, 1852, in-8), a le premier signalé cette leçon vicieuse, et proposé la correction que nous avons adoptée.Sur le fond de cette définition, voyez plus haut la note 110, p. 336.

5. Page 349. La copie collationnée par M. Prospère Faugère ajoute ici entre guillemets : « Mais comme la nature fournit tout, ce que cette science ne donne pas, son ordre à la vérité ne donne pas une perfection plus qu'humaine, mais il a toute celle où les hommes peuvent arriver. Il m'a semblé à propos de donner dès l'entrée de ce discours cette, etc... » La phrase n'est pas achevée.

6. Page 350. Sap., XI, v. 21: « Omnia in mensura, et numero et « pondere disposuisti. >>

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7. Page 358. Les auteurs de la Logique de Port-Royal en citant « le petit écrit non imprimé qui avait été fait par feu M. Pascal, et qu'il avait intitulé: De l'Esprit géométrique, annoncent qu'ils en ont tiré << ce qui est dit dans le chapitre XII de la première partie de la différence des définitions de nom et des définitions de chose, et les cinq règles qui sont expliquées dans la quatrième partie. » Or, les cinq règles dont il s'agit se trouvent dans le fragment de l'Art de persuader, publié pour la quatrième fois par le P. Desmolets dans la Continuation des Mémoires de Littérature et d'Histoire, tome V, part. II, et qui fait aussi partie des manuscrits collationnés par M. P. Faugère. Il semble résulter de là que dans l'intention de Pascal, ce fragment ne formait qu'un seul écrit avec le précédent, comme le fait remarquer M. Havet, page 440.

8.Page 364. La phrase n'est pas achevée. Voy. édition de M. Faugère, p. 165.

9. Page 365. MONTAIGNE, Essais, liv. III, chap. VIII.

10. Page 365. Expression de Montaigne : « Tâter de toutes parts comment elle est logée en son auteur. » Ibid., chap. viii.

11. Page 365. Les écrivains de Port-Royal aimaient à rapprocher Descartes et saint Augustin. Arnauld avait donné l'exemple dans ses Objections contre les Méditations, et tout le parti le suivit. L'évêque d'Hippone a en effet devancé en des points très-essentiels le père de la philosophie moderne. Descartes pose comme fondement de sa métaphysique l'existence personnelle révélée par la pensée; pourquoi? parce que même en poussant le doute à ses plus extrêmes limites, je ne saurais douter de ma pensée ni de mon existence. « Je me suis persuadé, ditil (Méditation 2o), qu'il n'y avait rien du tout dans le monde, qu'il n'y avait aucun ciel, aucune terre, aucuns esprits, ni aucuns corps

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ne me suis-je donc pas aussi persuadé que je n'étais point? Tant s'en faut; j'étais sans doute, si je me suis persuadé ou seulement si j'ai pensé quelque chose. » Ecoutons maintenant l'évêque d'Hippone dans un passage de ses Soliloques, liv. II, chap. I, qu'un illustre prélat citait, il y a quelques années, du haut de la chaire de Sainte-Geneviève, en présence des écoles réunies, saint Augustin converse avec luimême, ou plutôt avec la raison. « La Raison : Toi, qui veux te connaître, sais-tu que tu existes? : Je le sais. Augustin La Raison: D'où le sais-tu? - Augustin: Je l'ignore. La Raison: As-tu connaissance de toi-même comme d'un être simple ou composé? — Augustin Je l'ignore, · La Raison: Sais-tu si tu es mis en mouvement? Augustin Je l'ignore. La Raison Sais-tu si tu penses? Augustin: Je le sais. La Raison: Il est donc vrai que tu penses 7Augustin : Oui, cela est vrai. » Il est digne de remarque que ce passage n'est point isolé, mais que dans plusieurs de ses ouvrages, saint Augustin exprime la même opinion sous des formes différentes, mais également précises. Descartes n'a pas insisté plus fortement sur ce point capital, que le fait de la pensée est inébranlable au doute. Ainsi, il suppose qu'il existe « un je ne sais quel trompeur très-puissant et très-rusé, qui emploie toute son industrie à le tromper toujours. Il n'y a donc point de doute que je sois, s'il trompe, et qu'il me trompe tant qu'il voudra, il ne saura jamais faire que je ne sois rien tant que je penserai être quelque chose » (Méditation 2o.) Que disait saint Augustin?« Mais si vous vous trompiez! Si je me trompe, je suis donc; car je ne puis me tromper sans être. Quid si falleris? Si enim fallor, sum. Nam qui non est, utique nec falli potest, ac per hoc sum, si fallor. » De Civitate Dei, XI, 26. Cf. De Libero Arbitrio, t. II, 3. Toutefois, s'il faut en croire Baillet (La Vie de M. Descartes, II, p. 535), ces analogies seraient purement fortuites, et Descartes aurait, sans le savoir, rencontré saint Augustin. C'est ce que Descartes luimême fait entendre clairement dans une de ses lettres qui nous a été conservée, édition de M. Cousin, t. VIII, p. 421.

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12. Page 366.« (Qu'ils aient entré, » c'est-à-dire « que les logiciens soient entrés. >>

13. P. 368. Ce morceau, publié pour la première fois par Bossuet, faisait partie de la préface d'un Traité du Vide, que Pascal paraît avoir composé de 1647 à 1651, et qui ne s'est pas retrouvé à sa mort dans ses papiers. Ici, comme plus haut, nous avons suivi le texte de l'édition de M. Faugère, en conservant toutefois ce titre un peu arbitraire: De l'autorité en matière de Philosophie, qui avait été adopté par le premier éditeur, et sous lequel ces admirables pages sont devenues populaires.

14. Page 368. Il y a ici, dans le manuscrit collationné par M. Fau gère, une lacune qui se reproduit quelques lignes plus bas, et que nous avons marquée par des points.

15. Page 370. Le mot souligné, que M. Faugère a rétabli par conjecture, est en blanc dans le manuscrit.

16. Page 371. Les mots soulignés ne se trouvent pas dans le manuscrit.

17. Page 373. Cette comparaison, si éloquemment juste, nous paraît être une réminiscence du chancelier Bacon, qui s'exprime en ces termes au premier livre du Novum Organum, aph. 84: « Mundi se« nium et grandæ vitas pro antiquitate vere habenda sunt; quæ tempo«ribus nostris tribui debent, non juniori ætati mundi, qualis apud « antiquos fuit. Illa enim ætas, respectu nostri, antiqua et major, << respectu mundi ipsius, nova et minor fuit. Atque revera quemadmo<< dum majorem rerum humanarum notitiam, et maturius judicium, << ab homine sene exspectamus, quam a juvene, propter experientiam, << et rerum quas vidit, et audivit, et cogitavit varietatem et copiam; << eodem modo et a nostra ætate (si vires suas nossit, et experiri et « intendere vellet) majora multo quam a priscis temporibus exspectari << par est, utpote ætati mundi grandiore et infinitis experimentis et << observationibus aucta et cumulata.... Summæ pusillanimitatis est << auctoribus infinita tribuere, auctori autem auctorum atque adeo << omnis auctoritatis tempori, jus suum denegare. Recte enim Veritas «Temporis filiadicitur, non auctoritatis. » Malebranche a dit, de son côté, mais plus faiblement, Rech. de la Vérité, II, 2° partie, chap. III → « On ne considère pas.... qu'au temps où nous sommes, le monde est plus âgé de deux mille ans, qu'il a plus d'expérience, qu'il doit étre plus éclairé; et que c'est la vieillesse du monde et l'expérience qui font découvrir la vérité. » Voyez aussi Fontenelle, Digression sur les Anciens et les Modernes.

FIN DES NOTES DE PASCAL.

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De la clarté et distinction des idées et de leur obscu-

rité et confusion.....
Quelques exemples de ces idées confuses et obscures
tirés de la morale...

....

D'une autre cause qui met de la confusion dans nos
pensées et dans nos discours, qui est que nous les
attachons à des mots...
Du remède à la confusion qui naît dans nos pensées
et dans nos discours de la confusion des mots, où
il est parlé de la nécessité et de l'utilité de définir
les noms dont on se sert, et de la différence de la
définition des choses d'avec la définition des noms.
Observations importantes touchant la définition des

noms

D'une autre sorte de définition de noms, par lesquels
on marque ce qu'ils signifient dans l'usage......
Des idées que l'esprit ajoute à celles qui sont préci-
sément signifiées par les mots.....

DEUXIÈME PARTIE.

Contenant les réflexions que les hommes ont faites
sur leurs jugements.

Des mots par rapport aux propositions...
Du Verbe...

Ce que c'est qu'une proposition, et des quatre sortes
de propositions...

De l'opposition entre les propositions qui ont même
sujet et même attribut....

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.... 101

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106

Des propositions simples et composées, qu'il y en a
de simples qui paraissent composées et qui ne le
sont pas, et qu'on peut appeler complexes. De celles
qui sont complexes par le sujet ou par l'attribut. 103
De la nature des propositions incidentes qui font par-
tie des propositions complexes.....
De la fausseté qui peut se trouver dans les termes
complexes et dans les propositions incidentes... 109
Des propositions complexes selon l'affirmation ou la
négation, et d'une espèce de ces sortes de proposi-
tions que les philosophes appellent modales..... 113
Des diverses sortes de propositions composées.. 115
Des propositions composées dans le sens...
Observations pour reconnaître dans quelques propo-
sitions exprimées d'une manière moins ordinaire,
quel en est le sujet et quel en est l'attribut...
Des sujets confus équivalents à deux sujets....

....

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