Traité des délits et des peines

Couverture
Imprimerie du Journal d'Economie publique, de Morale et de Politique, 1797 - 232 pages
 

Pages sélectionnées

Table des matières


Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page xliii - D'Alembert , Diderot , Helvétius , Buffon , Hume, noms illustres et qu'on ne peut entendre prononcer sans être ému, vos ouvrages immortels sont ma lecture continuelle , l'objet de mes occupations pendant les jours et de mes méditations dans le silence des nuits.
Page 76 - Quel peut être ce droit que les hommes se donnent, d'égorger leur semblable ? Ce n'est certainement pas celui sur lequel sont fondées la souveraineté et les lois. Les lois ne sont que la somme des portions de liberté de chaque particulier, les plus petites que chacun ait pu céder. Elles représentent la volonté générale qui est l'assemblage de toutes les volontés particulières. Or qui...
Page 38 - La sûreté de l'accusateur? les lois ne le défendent donc pas suffisamment? il ya donc des sujets plus puissants que le souverain et les lois? La nécessité de sauver le délateur de l'infamie? c'est-à-dire que dans le même état, la calomnie publique sera punie, et la calomnie secrète autorisée. La nature du délit? si les actions indifférentes ou même utiles au bien public sont déférées et punies comme criminelles, on a raison : l'accusation et le jugement ne peuvent jamais être assez...
Page xliv - Hume, noms illustres et qu'on ne peut entendre prononcer sans être ému, vos ouvrages immortels sont ma lecture continuelle, l'objet de mes occupations pendant les jours et de mes méditations dans le silence des nuits. Rempli des vérités que vous enseignez, comment aurois-je pu encenser l'erreur adorée, et m'avilir jusqu'à mentir à la postérité? Ce que je vous écris, monsieur, est exactement ce que je sens. Je me trouve récompensé audelà de toutes mes espérances, en recevant des marques...
Page 43 - Des Sermens, p. 56, 11. 16-25 - p. 57, 11. 1-14. Le serment devient peu-à-peu une simple formalité, et l'on détruit par-là toute la force des sentimens de la Religion, l'unique motif de l'honnêteté de la plus grande partie des hommes. L'expérience montre l'inutilité de cette pratique, puisqu'il n'ya point de Juge qui ne convienne que *) Au-dessous de «traduit de l'italien-.
Page 38 - Quels sont donc les motifs par lesquels on prétend justifier les accusations et les peines secrètes? La tranquillité publique, le maintien de la forme du gouvernement? Il faut avouer que c'est une étrange constitution , que celle où le gouvernement, qui a déjà pour lui la force et l'opinion, craint encore chaque particulier. La sûreté de l'accusateur ? Les lois ne le défendent donc pas suffisamment; il ya donc des sujets plus puissans que le souverain et les lois.
Page xl - L'abbé Morellet le traduisit ; et Beccaria l'en remercia par une lettre que je cite, parce que c'est l'aveu naïf d'un étranger, tout saisi, tout bouleversé de la philosophie française: Je ne saurais vous exprimer combien je me tiens honoré de voir mon ouvrage traduit dans la langue d'une nation qui éclaire et instruit l'Europe.
Page l - Je vous demande aussi que vous me chargiez, avec toute la liberté que doit vous donner la philosophie, de vos commissions pour le pays que j'habite, et que vous m'accordiez le titre flateur de votre correspondant en Italie.
Page xlviii - De' delitti, qu'il eut la complaisance de transcrire luimême de sa main. Les lettres ont perdu un penseur, mais la nation a acquis un excellent ministre dans la personne du comte Carli, connu par un ouvrage sur les monnoies, et qui vient d'être fait président d'un conseil d'économie érigé nouvellement dans notre ville. Ce sera un ministre philosophe, et c'est tout dire. Vous me pardonnerez tous ces détails, monsieur, vous me les avez demandés et je dois vous répondre, vous m'en avez donné...
Page xlv - Je date de cinq ans l'époque de ma conversion à la philosophie, et je la dois à la lecture des Lettres persanes. Le second ouvrage qui acheva la révolution dans mon esprit est celui de M. Helvétius. C'est lui qui m'a poussé avec force dans le chemin de la vérité , et qui a le premier réveillé mon attention sur l'aveuglement et les malheurs de l'humanité. Je dois à la lecture de l'Esprit une grande partie de mes idées.

Informations bibliographiques