Images de page
PDF
ePub

Non.

ANDRÉS.

MASCARILLE.

Mon foi pien choli, fenir pour marchantice, Ou pien pour temander à la palais choustice, La procès il faut rien, il coûter tant d'archant, La procurer larron, l'afocat pien méchant.

[blocks in formation]

Il n'importe. Je fuis à vous dans un moment.
Je vais faire venir la vieille promptement;
Contremander auffi notre voiture prête.

MASCARILLE.

Li ne porte pas pien.

ANDRÉS.

Elle a mal à la tête.

MASCARILLE.

Moi chafoir te pon fin, & te formache bon.
Entre fous, entre fous tans mon petit maison.

(Célie, Andrés & Mafcarille entrent dans la maison.)

SCÈNE V.

LÉLIE feul.

QUEL que foit le tranfport d'une ame impatiente,
Ma parole m'engage à refter en attente,
A laiffer faire un autre, & voir, fans rien ofer,
Comme de mes destins le ciel veut disposer.

SCÈNE V I.

ANDRÉS, LÉ LIE.

LÉLIE à Andrés qui fort de la maifon.

DEMANDE

EMANDEZ-VOUS quelqu'un dedans cette demeure?
ANDRÉ S.

C'est un logis garni que j'ai pris tout à l'heure.
LÉ LIE.

A mon père pourtant la maison appartient,
Et mon valet la nuit pour la garder s'y tient.

ANDRÉS.

Je ne fais; l'écriteau marque au moins qu'on la loue, Lifez.

LÉ LIE.

Certes, ceci me furprend, je l'avoue.

Qui diantre l'auroit mis: Et par quel intérêt ....... Ah, ma foi, je devine à peu près ce que c'est! Cela ne peut venir que de ce que j'augure. ANDRÉS.

Peut-on vous demander quelle eft cette aventure?
LÉ LIE.

Je voudrois à tout autre en faire un grand fecret;
Mais pour vous il n'importe, & vous ferez difcret.
Sans doute l'écriteau que vous voyez paroître,
Comme je conjecture, au moins ne fauroit être
Que quelque invention du valet que je di,
Que quelque nœud fubtil qu'il doit avoir ourdi
Pour mettre en mon pouvoir certaine Égyptienne,
Dont j'ai l'ame piquée, & qu'il faut que j'obtienne;
Je l'ai déjà manquée, & même plufieurs coups.
ANDRÉS.

Vous l'appelez ?

LÉLIE.

Célie.

ANDRÉS.

Hé, que ne difiez-vous ?

Vous n'aviez qu'à parler, je vous aurois fans doute Épargné tous les foins que ce projet vous coûte.

LÉLIE.

Quoi, vous la connoiffez?

ANDRÉS.

ANDRÉS.

Viens de la racheter.

C'est moi, qui maintenant

LÉ LIE.

O difcours furprenant!

ANDRÉS.

Sa fanté, de partir ne pouvant nous permettre,
Au logis que voilà je venois de la mettre ;
Et je fuis très-ravi, dans cette occafion
Que vous m'ayez instruit de votre intention.
LELIE.

Quoi,j'obtiendrois de vous le bonheur que j'espère?
Vous pourriez....

ANDRÉS allant frapper à la porte.

Tout à l'heure on va vous fatisfaire.

LÉLIE.

Que pourrai-je vous dire? Et quel remerciment....

ANDRÉS.

Non, ne m'en faites point, je n'en veux nullement.

Tome I.

SCENE VII.

LÉLIE, ANDRÉS, MASCARILLE.
MASCARILLE à part.

HÉ BIEN, ne voilà pas mon enragé de maître!
Il nous va faire encor quelque nouveau bicêtre 2.
LÉLIE.

Sous ce grotesque habit qui l'auroit reconnu !
Approche, Mafcarille, & fois le bien venu.

MASCARILLE.

Moi Souiffe ein chant t'honneur,moi non point Maquerille, Chai point fentre jamais le fame ni le fille.

LÉ LIE.

Le plaifant baragouin! Il eft bon, fur ma foi !

MASCARILLE.

Allez fous pourmener, fans toi rire de moi.

LÉLIE.

Va, va, lèveton mafque, & reconnois ton maître.

MASCARILLE.

Partié, tiable, mon foi chamais toi chai connoître.

LÉLIE.

Tout eft accommodé, ne te déguise point.

MASCARILLE.

Si toi point en aller, chai paille ein cou te point.

« PrécédentContinuer »