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Il est de mon devoir de réitérer la demande déjà faite deux fois d'un passe-port de courrier, et en même temps celle des passe-ports nécessaires pour mon retour en.....

Je crois devoir aussi faire remarquer à V. Exc. que cette demande fut faite avant-hier samedi à 6 heures et demie du soir, qu'elle fut renouvelée auprès de V. Exc. hier matin dimanche à 11 heures, et que, jusqu'à présent, je n'ai reçu aucune réponse à cette demande.

Si V. Exc. veut se rappeler qu'il s'est passé près de vingtquatre heures depuis que je me suis adressé à elle pour la seconde fois, et que, sans parler de mon propre passe-port, je me suls vu privé dans l'intervalle des moyens d'envoyer un courrier à...., elle ne pourra qu'être entièrement persuadée que si je m'abstiens de toute remarque sur un procédé aussi extraordinaire et aussi contraire aux usages reçus, c'est par le désir d'éviter autant et aussi long-temps qu'il sera possible, tout ce qui pourrait occasioner de l'aigreur, et changer la nature et le ton des communications qui ont eu lieu jusqu'à présent entre les deux gouvernemens.

Je prie V. Exc. de vouloir bien agréer les assurances de la haute considération avec laquelle j'ai l'honneur d'être,

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Le soussigné, ministre des relations extérieures, a l'honneur d'adresser à S. Exc. M. de...., ministre plénipotentiaire de S. M. le roi de...., le passe-port de courrier qu'il a demandé. Il regrette que l'interruption de travail accordée aux bureaux le jour de dimanche ne lui ait pas permis de l'envoyer plus tôt. Quant à celui que V. Exc. a demandé pour elle-même, le soussigné se flatte qu'il donnera au retard de cette expédition, l'in

terprétation la plus naturelle et la plus propre à prévenir de sa part toute espèce de plainte. Le soussigné ne craindra jamais la responsabilité des lenteurs qui ont pour objet de prolonger de quelques jours l'espoir de pacifier deux grands états et de faire cesser le fléau de la guerre sur les quatre parties du monde. Le soussigné prie S. Exc. d'agréer l'assurance de sa haute considération.

N.

Monsieur,

IX.

Autre demande de passe-ports.

Je m'empresse d'instruire V. Exc., que le résultat de la conférence que j'ai eue aujourd'hui avec S. Exc. M. de..... ne me laisse malheureusement aucun espoir de pouvoir amener les négociations de la..... et de la..... à une issue favorable.

Dans cet état de choses, et d'après mes instructions, il ne me reste d'autre parti à prendre que de m'adresser à V. Exc., pour les passe-ports nécessaires, afin que je puisse retourner auprès de mon souverain.

En faisant cette demande à V. Exc., je ne saurais me refuser au plaisir que j'éprouve à lui témoigner ma reconnaissance pour toutes les attentions personnelles qu'elle a bien voulu me marquer pendant mon séjour à..... et à lui exprimer en même temps les sentimens d'estime que j'ai toujours eus, et que j'aurai dans tous les temps pour la personne de V. Exc.

Je la prie d'agréer l'assurance de ma haute considération.

X.

N.

Autre demande de passe-ports.

Monsieur le duc,

J'ai l'honneur d'informer V. Exc., suivant les ordres que j'ai reçus hier de mon gouvernement, que la cour de..... n'ayant point accepté les propositions contenues dans la dernière réponse de ma cour, le roi mon maître m'a ordonné de demander

mes passe-ports pour retourner à........... S. M. s'attend aussi que M. de...., de son côté, recevra les mêmes ordres.

Comme l'état de guerre ne porte aucune atteinte aux sentimens personnels du roi de..... pour LL. MM., il est persuadé de la part qu'elles prendront à son mariage avec S. A. R. Mme la princesse de..... J'ai entre mes mains les lettres par lesquelles le roi mon maître communique cet événement heureux à LL. MM., et en transmettant ci-joint les copies à V. Exc., je prends la liberté de recourir à vos lumières, pour être informé de la manière la plus convenable de remettre ces lettres suivant les usages établis à votre cour.

J'ai l'honneur d'être, avec une haute considération,
M. le duc,

de V. Exc., etc.

Réponse.

N.

Monsieur,

Le roi m'ayant ordonné de vous expédier les passe-ports qui vous sont nécessaires pour retourner en...., j'ai l'honneur de vous les envoyer ici sous bande. M. de..... avait ordre de demander des éclaircissemens sur la dernière réponse de la cour de...., et de revenir en..... si les éclaircissemens n'étaient pas favorables. Ils ne l'ont sans doute pas été, puisque votre cour a prévenu son retour par votre rappel. Quoi qu'il en soit, monsieur, S. M. espérant qu'un moment plus heureux disposera plus efficacement les esprits à la paix, elle me charge de vous dire que vous pouvez assurer S. M. le roi de..... qu'il la trouvera toujours disposée à renouveler la négociation et à convenir des conditions équitables qui pourront rétablir une union solide entre les deux couronnes.

Le roi a pris la part la plus sensible au mariage de S. M..........., et si vous voulez bien m'adresser les lettres de S. M....., je me ferai un devoir de les remettre à LL. MM.`

J'ai l'honneur d'être, etc.

N.

XI.

Demande adressée en commun par les ambassadeurs étrangers accrédités près la cour de France, à M. Amelot, ministre des affaires étrangèrès du roi; en 1759.

Les ambassadeurs soussignés, résidant auprès de S. M. T. C., et particulièrement ceux de LL. MM. l'empereur et du roi d'Espagne, n'ont pu voir qu'avec surprise, que M. le comte de Clermont et M. le prince de Dombes aient pris place devant eux au bal que le roi donna hier à Versailles. Ce procédé est non-seulement contraire au cérémonial usité, mais entièrement opposé aux assurances que M. de Verneuil a données aux ambassadeurs; savoir, qu'on aurait à cette fête tous les égards dus au rang des ambassadeurs. Ils espèrent donc d'après cela qu'on ne se refusera pas à les tranquilliser sur de semblables nouveautés de la part des princes du sang, puisque dans le cas contraire ils seraient obligés de se priver de l'empressement qu'ils auraient d'aller faire leur cour à S. M., dans de semblables occasions.

N.

Réponse de M. Amelot, adressée au prince de Lichtenstein, ambassadeur de l'empereur.

Monsieur,

J'ai reçu la lettre que V. Exc. m'a fait l'honneur de m'écrire touchant ce qui s'est passé au bal que le roi a donné à Versailles. Ces sortes de fêtes, monsieur, n'ont jamais été regardées comme des cérémonies réglées. S. M. a décidé que MM. les princes du sang se tiendraient auprès de sa personne, dans les places qui se rencontreraient, sans en avoir aucune de marquée. Vous comprenez aisément, monsieur, que dans une assemblée aussi nombreuse, où il n'y avait de places réservées que celles de MM. les ministres étrangers, le reste s'est fait au hasard, et ne peut tirer à conséquence; MM. les ambassadeurs ne doivent donc pas douter de l'attention qu'aura toujours le roi pour tout ce qui est dû à leur caractère.

J'ai l'honneur d'être, etc.

AMELOT.

XII.

Demande de satisfaction, adressée par l'ambassadeur du roi de..... au ministère des affaires étrangères de..... en lui transmettant le procès-verbal de l'acte de violence exercé par des douaniers dans l'intérieur de son hôtel.

Monsieur le comte,

J'ai l'honneur d'adresser à V. Exc. le procès-verbal ci-joint que je viens de faire dresser de l'acte de violence commis ce matin, dans l'intérieur de mon hôtel, par les préposés des douanes. Obligé de porter mes plaintes à V. Exc. contre un procédé si extraordinaire, et manifestement contraire aux priviléges dont les ministres étrangers jouissent dans toutes les cours, je suis persuadé qu'elle ne se refusera pas à me faire donner une satisfaction proportionnée à l'insulte faite au caractère de représentant de S. M. le roi de........, dont j'ai l'honneur d'être revêtu. J'ai l'honneur, etc.

N.

Réponse.

Monsieur le baron,

Le roi m'a ordonné de prendre les informations les plus exactes sur le fait dont V. Exc. paraît se plaindre avec tant de justice. Persuadé, comme je le suis, que vous ne l'avez point aggravé, M. le baron, je puis vous assurer d'avance que S. M. vous en fera donner la satisfaction la plus complète.

Je ne saurais, en mon particulier, donner trop d'éloges à la sagesse et à la circonspection avec lesquelles V. Exc. a agi en cette occasion, et dont je me suis fait un devoir d'instruire S. M. Agréez M. le baron, etc.

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N.

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