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séparer davantage. Le produit de l'évaporation successive des eaux mères, ne consiste plus qu'en un sulfate double de soude et de zinc dont les cristaux s'obtiennent très-durs et très-nets, et en une liqueur incristallisable, formée par la dissolution de chlorure de zinc. Le sulfate double étant fort peu soluble dans ce chlorure concentré, peut en être séparé.

M. Kessler indique comme moyen de procéder, rapide et industriel, de mêler les deux sels réduits en poudre et en proportion voulue, dans une petite quantité d'eau à Oo. Leur réaction abaissera encore la température; le sulfate de soude formé, on soumettra la masse à un déplacement méthodique. Le chlorure de zinc obtenu est associé à du chlorure de sodium; l'auteur pense qu'il n'en est pas moins propre aux divers usages de l'industrie, il montre comment on peut purifier la dissolution du fer qu'elle contient, en précipiter par la chaux de l'oxyde de zinc pur, enfin retirer des eaux de lavage, l'excès de sel marin employé. Il voit comme résultat de ses essais:

L'emploi illimité du sulfate de zinc obtenu dans le travail des piles, pour la production du sulfate de soude et du chlorure de zinc ou du zinc;

Une méthode particulière de traitement de la blende,

Nous ne le suivrons pas dans ses appréciations.

12. Sur la préparation industrielle du vermillon d'antimoine, par M. E. KOPP.

Tiré d'un rapport de M. Salvétat à la société d'encouragement.

de la Société, page 603.)

Bulletin

La fabrication du vermillon d'antimoine, par M. Kopp, est fondée sur la réaction de l'hyposulfite de chaux sur le chlorure d'antimoine.

Préparation du chlorure d'antimoine. Le sulfure est grillé; l'oxyde produit est dissous dans l'acide chlorhydrique. Le grillage peut donner des matières autres que l'oxyde, qui ne sont pas dissoutes; le résidu obtenu est alors fondu avec du sulfure brut, pour former du verre d'antimoine, facilement attaqué par l'acide.

Préparation de l'hyposulfite de chaux. Ce sel se prépare très-économiquement en faisant réagir, sur le polysulfure de calcium, l'acide sulfureux produit soit par le grillage du sulfure d'antimoine, soit par la combustion du soufre ou par la calcination des pyrites. Le polysulfure est préparé en faisant bouillir de la fleur de soufre dans un lait de chaux; on peut y ajouter de l'oxysulfure de calcium, résidu de la lixiviation de la soude brute artificielle.

La réaction de l'acide sulfureux sur ces matières est facilitée par la chaleur; dès que le liquide est devenu légèrement acide, on le conduit dans un réservoir où il se neutralise généralement de lui-même, par le fait de la présence d'une petite quantité d'oxysulfure en suspension. Il faut que la liqueur d'hyposulfite soit neutre, si; malgré le repos, elle restait acide, on y ajouterait un peu de sulfure de calcium.

On la laisse déposer pour la tirer à clair.

Préparation du vermillon. Les cuves en bois de 20 à 30 hectolitres de capacité, où l'on prépare le vermillon peuvent être chauffées, au moment voulu, par un serpentin recevant la vapeur d'un générateur qui fonctionne sous deux à trois atmosphères de pression. La première cuve est remplie aux 7/8 d'hyposulfite; on y verse deux à trois litres à la fois de solution de chlorure d'antimoine; il se forme un précipité blanc qui se redissout immédiatement; on agite pour obtenir la dissolution complète de ce premier dépôt; l'hyposulfite de chaux doit rester en léger excès.

Quand le liquide est devenu clair, la vapeur d'eau est admise dans le serpentin et la température portée à 50°, 60 et même 70°. La liqueur se colore successivement en jaune paille, jaune citron, jaune orange et enfin en rouge orangé très-vif. On arrête le courant de vapeur, on remue doucement le liquide, la réaction se termine et la couleur atteint son maximum d'intensité.

Si l'on continuait à élever la température, on passerait par toutes les nuances intermédiaires entre le rouge orangé et le noir brunâtre.

Le dépôt terminé, on soutire la liqueur claire de chlorure de calcium, chargée d'acide sulfureux et on la conduit sur du sulfure de calcium et de l'oxysulfure, de manière à produire de nouvel hyposulfite.

Les eaux mères servent jusqu'à vingt ou trente fois, après quoi elles sont trop chargées de chlorure de calcium.

Le vermillon est écoulé sur un filtre en toile, lavé et séché au-dessous de 60o.

Il est assez peu altérable au contact des acides étendus, mais les alcalis caustiques l'attaquent plus ou moins énergiquement. A 100° il se transforme en sulfure noir; il se mélange très-bien avec la céruse, qu'il ne noircit pas, même après quelques années. Ce sera comme couleur à l'huile que le vermillon d'antimoine pourra trouver ses plus prochaines appli- . cations.

13° Sur une variété de l'oxyde de Chrome, par M. GUIGNET.

Tiré du Répertoire de chimie, par M. Barreswil, page 198; et d'un Rapport de M. Salvétat. Société d'encouragement, page 321.)

On calcine à 500° dans un four à réverbère un mélange de trois parties acide borique et une partie de bichromate de potasse, fait avec une certaine quantité d'eau.

Il se dégage de l'eau, de l'oxygène; il se produit un borate double d'oxyde de chrome et de potasse. Ce borate résiste à la température de l'opération; mais, lorsqu'on vient à reprendre les matières par l'eau, il se décompose en borate acide de potasse soluble et sesquioxyde de chrôme qui s'hydrate, et dont la composition correspond à la formule Cr2O3,2HO.

Cet oxyde est ensuite broyé sous l'eau et donne un très-beau vert émeraude. Les eaux de lavage sont évaporées et traitées par l'acide chlorhydrique, de manière à régénérer de l'acide borique.

14° Sur un nouveau vert de chrome, par M. ARNAUDON.

(Répertoire de chimie, page 201.)

On prend à peu près parties égales de bichromate de potasse et de phosphate d'ammoniaque neutre cristallisé, ce qui représente sensiblement leurs équivalents: soit 128 phosph. et 149 bichrom. On les mélange intimement en les dissolvant dans le moins d'eau possible à l'ébullition et évaporant jusqu'à consistance de bouillie peu épaisse, de façon que la matière

prenne en masse solide par le refroidissement. Cette masse, concassée en petits morceaux, est introduite dans un vase à fond plat et chauffée au bain d'huile jusqu'à 180°. On soutient le feu une demi-heure sans dépasser 200°. Il se dégage de l'eau et un peu d'ammoniaque. Quand la masse est devenue verte, on arrête l'opération, on lave à l'eau chaude, et on obtient pour résidu une poudre verte impalpable. La composition de ce vert n'est point encore déterminée; M. Arnaudon y a constaté une notable proportion d'acide phopshorique.

15o Sur le blanchiment, par MM. FIRMIN-Didot et Barruel.

(Répertoire de chimie, page 457.)

Le blanchiment de la pâte à papier par le chlorure de chaux est activé par l'intervention de l'acide carbonique.

Le gaz acide carbonique est introduit au sein du liquide qui contient le chlorure et la matière à blanchir; il déplace l'acide hypochloreux.

Le générateur d'acide carbonique peut être un foyer; les gaz de la combustion sont dans ce cas purifiés; ils traversent trois réservoirs laveurs en partie remplis d'eau, un réfrigérant et un épurateur, pourvu intérieurement de claies en osier, garnies de laine et de mousse humide où s'arrêtent les poussières. Au-delà de cet épurateur est une pompe aspirante et foulante, qui après avoir déterminé le passage des gaz dans les précédents appareils, les refoulent à travers un dernier laveur, dans un tube nourricier. De ce tube partent des tuyaux munis de robinets; chacun d'eux communique avec des espèces de serpentins percés de trous et placés au fond des cuves de blanchiment.

L'acide carbonique est ainsi distribué selon les besoins, de la même manière qu'on distribue la vapeur d'eau.

16° Analyses de monnaies chinoises, par M. A. GENTH. (Journal of the Franklin institute, tome XXXVI, page 261.)

M. A. Genth a analysé un certain nombre de monnaies chinoises de l'espèce dite tschen; ces monnaies sont moulées, elles

ont au centre un trou carré où l'on passe un cordon pour les réunir en chapelet ; leur valeur est d'environ o fr. 02.

Les monnaies 5, 7 et 9 sont de l'espèce appelée patec ou patêques.

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N° 1. Jaune de bronze pâle, cassure récente grisâtre, trèscassant, grain fin.

N° 2. Couleur analogue, alliage non homogène, grain moyennement fin.

N° 3. Jaune bronzé, grain fin, peu altérable à l'air. Densité: 8,497.

N° 4. Couleur et grain analogues, facilement altérable, cassant.

No 5. Couleur bronzée, cassure grisâtre. Densité: 8,552.

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N° 6. Couleur bronzée au dehors et dans la cassure. Densité: 8,166. "

No 7. Matière non homɔgène formée d'un alliage gris et d'un alliage rouge rempli de petites cavités, cassant, facile à entamer au couteau. Densité: 8,517.

N° 8. Analogue au précédent. Densité: 9,000.

17° Sur la dureté des métaux et des alliages, par MM. F. CRACE CALVERT et RICHARD JOHNSON.

(Mémoires de la Société lit. et phil. de Manchester, vol. XV.)

Le principe sur lequel les auteurs ont fondé leurs expériences est la résistance à la pénétration. Le corps pénétrant est un

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