poinçon d'acier, en forme de pyramide, de 7 millimètres de long sur 5 millimètres de large à la base; la largeur est réduite à 1,25 millimètre à l'extrémité qui s'appuie sur le métal. Dans chaque expérience on s'arrangeait de manière à obtenir une pénétration de 3, 5 millimètres, dans un espace de temps d'une demi-heure; ce qui était obtenu pour les diverses matières sous l'action d'une charge correspondante, progressivement ajoutée à l'extrémité d'un levier.

Les métaux examinés se sont rangés dans l'ordre suivant :

(*) La dureté théorique s'obtient en associant par le calcul les duretés respectives des métaux constituants, d'après la règle arithmétique dite d'alliage.

Il y a lieu de remarquer que les alliages contenant une forte proportion de cuivre sont beaucoup plus durs que les métaux

constituants, et surtout que cette dureté croît avec la proportion de zinc, métal le moins dur, pourvu toutefois que l'on ne dépasse pas la teneur de 50 p. 100 de zinc. L'alliage plus riche en zinc devient très-fragile.

L'alliage CuZn mérite une attention particulière; il doit certainement être considéré comme un composé chimique défini; il peut cristalliser en prismes d'un demi-pouce de largeur, extrêmement flexibles; sa couleur est aussi riche que celle d'un alliage à 90 p. 100 de cuivre.

La qualité de cet alliage, eu égard à son prix, est mise en évidence par les résultats d'expériences faites sur plusieurs laitons et alliages cuivre, zinc et étain du commerce.

Les chiffres précédents font ressortir le peu de dureté des alliages à excès d'étain; on voit aussi que l'addition de cuivre, métal très-malléable, rend l'alliage cassant; ainsi CuSn2 n'est pas cassant tandis que Cu Sn est fragile, quoique ne tenant que 14 p. 100 de plus de cuivre.

Les alliages suivants sont fragiles, jusqu'à Sn Cu1o, qui est presque aussi dur que le fer.

Les auteurs remarquant la dureté donnée au cuivre par l'association à ce métal du zinc ou de l'étaín, ont cherché si les alliages zinc et étain présenteraient une dureté plus que théorique. Sept alliages préparés entre les limites Zn Sn2 et

TOME XVII, 1860.

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Sn Zn1 ont tous donné un résultat inverse; c'est-à-dire que la dureté théorique l'emporte sur la dureté obtenue.

COMPTE RENDU

DES TRAVAUX DU LABORATOIRE DE CHIMIE DE CLERMONT-FERRAND, DE 1856 A 1859 (1).

Par M. TOURNAIRE, ingénieur des mines.

Minerais de plomb et argent.

Les filons qui renferment de la galène plus ou moins argentifère sont très-multipliées dans les montagnes granitiques ou gneissiques de la France centrale. Malheureusement, parmi ces filons, ceux qui sont riches ne sont qu'en petit nombre, et généralement ils présentent une grande irrégularité d'allure, et aux colonnes minérales succèdent de longs passages stériles ou très- pauvres.

Presque tous les essais suivants ont été faits par voie sèche, en fondant dans des creusets en terre une partie de minerai avec deux parties de carbonate de soude desséché et en ajoutant au mélange quelques clous en fer. On a généralement opéré sur 15 grammes de minerai. Les culots de plomb d'œuvre ont ensuite été coupellés.

Les résultats, donnés d'une manière uniforme pour chaque essai, indiquent les quantités de plomb d'œuvre et d'argent obtenues rapportées à 100 parties de minerai, et la proportion d'argent que renferme une partie du plomb d'œuvre.

1° Schlamm retiré des boues ténues qui se déposent dans la grande rigole d'écoulement des eaux troubles de la laverie de Rosier (concession de Roure, district de Pontgibaud). Les parties superficielles de ce dépôt argileux, qui se trouvent à fleur d'eau et qui sont léchées par les petites vagues produites par le vent ou par les variations de vitesse du courant, prennent souvent une teinte bleuâtre, qui est due à une concentration des particules plombeuses età un lavage naturel.

(1) Les travaux exécutés pendant la période 1856-58 n'ont pu, par suite da circonstances particulières, être publiés à leur date.

C.

Le même effet s'observe, après chaque pluie, sur les boues qui proviennent du curage de la rigole. Aucune partie de ces boues n'est ramenée à la laverie, et la faible quantité de matières plombeuses qu'elles contiennent est perdue.

L'échantillon examiné, présentant une nuance légèrement bleuâtre, a été retiré de la surface des dépôts. A cause du peu de richesse de la matière, l'essai par voie sèche a été fait sur 50 grammes.

Après digestion dans l'acide nitrique à une douce chaleur et filtration, la matière soumise à l'essai a perdu 8,3 p. 100 de son poids. Si l'on supposait que la partie dissoute fût uniquement de la galène et renfermât toute la galène, on en déduirait une teneur en plomb de 7,2 p. 100. Mais les boues des eaux troubles renferment aussi une certaine proportion de pyrite de fer; car, dans la liqueur nitrique filtrée, l'ammoniaque a fait naître un précipité fortement coloré en rouge.

2° Galène de Chateldon.

Près du bourg de Chateldon, qui est situé au nord-est du département du Puy-de-Dôme, et au pied de la chaîne des montagnes du Forez, affleure dans la roche granitique un filon où l'on a trouvé quelques fragments de galène et qui a jadis été un peu fouillé dans la vallée du Vauziron.

est

L'échantillon essayé, non recueilli sur le filon lui-même, mais donné par un cultivateur dont la maison est voisine, un fragment de galène massive mêlée à une gangue argileuse blanchâtre. Il a produit à l'essai :

Plusieurs filons, renfermant du quartz, de la baryte sulfatée et de la galène en noyaux et rognons massifs, se voient dans un ravin granitique, près du hameau de Voissière, commune du Chambon, à l'entrée de la gorge de Chandefour et sur le revers oriental du massif des montagnes du Mont-Dore.