Lettres persanes |
Autres éditions - Tout afficher
Lettres persanes, Volume 1 Charles Louis de Secondat “de” Montesquieu Affichage du livre entier - 1729 |
Expressions et termes fréquents
affez Afie ainfi Alcoran auffi auroit avoient avoit ayent befoin Bétique c'eft c'eſt c'étoit caufe cher Usbek chofe Chrétiens cœur d'Ifpahan defirs Dervis Dieu difoit dis-je efclaves efprit enfans enfuite étoient étoit facré faifoit faint fans ceffe fecret felon femble femmes fens fent féparée feroit fervir fes fujets feul févere fociété foient foit fommes font fouffrir fous foutenir fouvent fuis gens grace homme IBBEN Ispahan j'ai j'avois j'étois jamais jufqu'à juftice l'efprit laiffe LETTRE lorfque lune de Chahban lune de Chalval lune de Gemmadi lune de Saphar lune de Zilcadé maniere MEHEMET ALI mille minif Miniftre monde Monfieur n'eft naiffance nation néceffaire paffer paffions parler paroît penfer pere Perfe perfonne peuple plaifir plaifirs plufieurs préfent prefque premiere Prince puiffance puiffe qu'un raifon refpect refte religion reux RICA richeffes rien Rois Roxane s'eft Sérail Smyrne terre tomans Troglodites USBEK A RHED Venife vertu vifage
Fréquemment cités
Page 74 - Si j'étais aux spectacles, je trouvais d'abord cent lorgnettes dressées contre ma figure; enfin, jamais homme n'a tant été vu que moi. Je souriais quelquefois d'entendre des gens qui n'étaient presque jamais sortis de leur chambre, qui disaient entre eux : • II faut avouer qu'il a l'air bien persan ». Chose admirable!
Page 75 - J'eus sujet de me plaindre de mon tailleur, qui m'avait fait perdre en un instant l'attention et l'estime publique ; car j'entrai tout à coup dans un néant affreux. Je demeurais quelquefois une heure dans...
Page 60 - Il ya un autre magicien plus fort que lui , qui n'est pas moins maître de son esprit qu'il l'est lui-même de celui des autres. Ce magicien s'appelle le pape: tantôt il lui fait croire que trois ne sont qu'un ; que le pain qu'on mange n'est pas du pain, ou que le vin qu'on boit n'est pas du vin; et mille autres choses de cette espèce.
Page 83 - Le café est très en usage à Paris : il ya un grand nombre de maisons publiques où on le distribue. Dans quelques-unes de ces maisons, on dit des nouvelles ; dans d'autres, on joue aux échecs. Il y en a une où l'on apprête le café de telle manière qu'il donne de l'esprit à ceux qui en prennent : au moins, de tous ceux qui en sortent, il n'ya personne qui ne croie qu'il en a quatre fois plus que lorsqu'il y est entré.
Page 33 - On était dans le mois où l'on ensemence les terres. Chacun dit : "Je ne labourerai mon champ que pour qu'il me fournisse le blé qu'il me faut pour me nourrir: une plus grande quantité me serait inutile; je ne prendrai point de la peine pour rien.
Page 134 - La religion juive est un vieux tronc qui a produit deux branches qui ont couvert toute la terre , je veux dire le mahométisme et le Christianisme; ou plutôt c'est une mère qui a engendré deux filles qui l'ont accablée de mille plaies; car, en fait de religion , les plus proches sont les plus grandes ennemies.
Page 59 - est le plus puissant prince de l'Europe. Il n'a point de mines d'or comme le roi d'Espagne son voisin ; mais il a plus de richesses que lui, parce qu'il les tire de la vanité de ses sujets, plus inépuisable que les mines. On lui a vu entreprendre ou soutenir de grandes guerres, n'ayant d'autres fonds que des titres d'honneur à vendre; et, par un prodige de l'orgueil humain, ses troupes se trouvaient payées, ses places munies, et ses flottes équipées. D'ailleurs ce roi est un grand magicien...