ACTE TROISIÈME. SCÈNE PREMIÈRE. MASCARILLE. Le Ciel parfois seconde un dessein téméraire, Au moins, avant qu'on puisse échauffer sa furie, (Il frappe à la porte d'Albert.) Hé bien! bonjour, te dis-je. (Il s'en va. Mascarille l'arrête.) MASCARILLE. Oui, mais je viens encore Vous saluer au nom du seigneur Polidore. ALBERT. Ah! c'est un autre fait. Ton maître t'a chargé MASCARILLE. Oui. ALBERT. Je lui suis obligé. Va, que je lui souhaite une joie infinie. (Il s'en va.) MASCARILLE. Cet homme est ennemi de la cérémonie. (Il heurte.) Je n'ai pas achevé, Monsieur, son compliment. Il voudrait vous prier d'une chose instamment. ALBERT. Hé bien! quand il voudra, je suis à son service. MASCARILLE, l'arrêtant. Attendez, et souffrez qu'en deux mots je finisse. Il souhaite un moment, pour vous entretenir D'une affaire importante, et doit ici venir. ᎪᏞᏴᎬᎡᎢ . Eh! quelle est-elle, encor, l'affaire qui l'oblige A me vouloir parler? MASCARILLE. Un grand secret, vous dis-je, Qu'il vient de découvrir en ce même moment, Et qui, sans doute, importe à tous deux grandement. Voilà mon ambassade. SCÈNE III. ALBERT, seul. O juste Ciel, je tremble: Car enfin nous avons peu de commerce ensemble. Quelque tempête va renverser mes desseins, Et ce secret, sans doute, est celui que je crains. L'espoir de l'intérêt m'a fait quelque infidèle, Et voilà sur ma vie une tache éternelle. Ma fourbe, est découverte. Oh! que la vérité, Se peut cacher long-temps avec difficulté! Et qu'il eût mieux valu, pour moi, pour mon es time, Suivre les mouvemens d'une peur légitime, N'en sera point tiré que, dans cette sortie, SCÈNE IV. POLIDORE, ALBERT. POLIDORE, les quatre premiers vers sans voir S'être ainsi marié sans qu'on en ait su rien! Je ne sais qu'en attendre; et je crains fort du père Je vois, seigneur Albert, au trouble de vos yeux, |