Ni moi. MARINETTE. GROS-RENÉ. Ma foi, nous ferons mieux de quitter la grimace. Touche, je te pardonne. MARINETTE. Et moi, je te fais grâce. GROS-RENÉ. Mon Dieu ! qu'à tes appas je suis accoquiné! MARINETTE. Que Marinette est sotte après son Gros-René! FIN DU QUATRIÈME acte. Dès ACTE CINQUIÈME. SCÈNE PREMIÈRE. MASCARILLE. que l'obscurité régnera dans la ville, « Je me veux introduire au logis de Lucile : Va vite de ce pas, préparer pour tantôt Et la lanterne sourde et les armes qu'il faut. » Quand il m'a dit ces mots, il m'a semblé d'entendre: Va vitement chercher un licou pour te pendre. Venez çà, mon patron; car dans l'étonnement Où m'a jeté d'abord un tel commandement, Je n'ai pas eu le temps de vous pouvoir répondre Mais je vous veux ici parler, et vous confondre: Défendez-vous donc bien; et raisonnons sans bruit: Vous voulez, dites-vous, aller voir, cette nuit, Lucile? « Oui, Mascarille.» Et que pensez-vous faire? Une action d'amant qui veut se satisfaire. » Une action d'un homme à fort petit cerveau, Que d'aller, sans besoin, risquer ainsi sa peau. Mais tu sais quel motif à ce dessein m'appelle, Lucile est irritée. » Eh bien! tant pis pour elle. « Mais l'amour veut que j'aille apaiser son esprit. » " « Mais l'amour est un sot qui ne sait ce qu'il dit : " Mascarille, en tous cas, l'espoir où je me fonde, « Nous irons bien armés, et si quelqu'un nous gronde, Nous nous chamaillerons. » Oui? Voilà justement Ce que votre valet ne prétend nullement. Moi, chamailler? Bon Dieu! suis-je un Roland, mon maître, Ou quelque Ferragus? C'est fort mal me connaître. Quand je viens à songer, moi, qui me suis si cher, Qu'il ne faut que deux doigts d'un misérable fer Dans le corps pour vous mettre un humain dans la bière, Je suis scandalisé d'une étrange manière. << Mais tu seras armé de pied en cap.» Tant pis: J'en serai moins léger à gagner le taillis; Et de de plus, il n'est point d'armure si bien jointe, Où ne puisse glisser une vilaine pointe. Oh! tu seras ainsi tenu pour un poltron.» Soit, pourvu que toujours je branle le menton. A table comptez-moi, si vous voulez, pour quatre; Mais comptez-moi pour rien s'il s'agit de se battre. Enfin, si l'autre monde a des charmes pour vous, Pour moi je trouve l'air de celui-ci fort doux. Je n'ai pas grande faim de mort ni de blessure; Et vous ferez le sot tout seul, je vous assure. SCÈNE II. VALÈRE, MASCARILLE. VALÈRE. Je n'ai jamais trouvé de jour plus ennuyeux: MASCARILLE. Et cet empressement pour s'en aller dans l'ombre Ne me fais point ici de contes superflus. MASCARILLE. J'approuve ce transport: Mais le mal est, Monsieur, qu'il faudra s'introduire En cachette. VALÈRE. Fort bien. MASCARILLE. Et j'ai peur de vous nuire. Et comment? VALÈRE. MASCARILLE. Une toux me tourmente à mourir, Dont le bruit importun vous fera découvrir. (Il tousse.) De moment en moment... vous voyez le supplice. VALÈRE. Ce mal te passera, prends du jus de réglisse. MASCARILLE. Je ne crois pas, Monsieur, qu'il se veuille passer. SCÈNE III. VALÈRE, LA RAPIÈRE, MASCARILLE. LA RAPIÈRE. Monsieur, de bonne part je viens d'être informé MASCARILLE. Moi? Je ne suis pour rien dans tout cet embarras. |