Œuvres complètes de M. de Lamartine, Volume 3

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C. Gosselin, 1847
 

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Page 148 - Et toi, saint porte-voix des tristesses humaines, Que la terre inventa pour mieux crier ses peines, Chante ! des cœurs brisés le timbre est encor beau ! Que ton gémissement donne une âme à la pierre, Des larmes aux yeux secs, un signe à la prière, Une mélodie au tombeau ! Moi, quand des laboureurs porteront dans ma bière Le peu qui doit rester ici de ma poussière; Après tant de soupirs que mon sein lance ailleurs, Quand des pleureurs gagés, froide et banale escorte, Déposeront mon corps...
Page 232 - ... sur moi-même : car ce n'était pas le malheur de Socrate que je pleurais, mais le mien, en songeant quel ami j'allais perdre. Criton avant moi, n'ayant pu retenir ses larmes, était sorti. Et Apollodore, qui n'avait presque pas cessé de pleurer auparavant, se mit alors à...
Page 124 - L'âpre et sourd retentissement. . Il goûtait les soirs gris d'automne, Les brouillards du vent balayés, Et le peuplier monotone Pleuvant feuille à feuille à ses piés.
Page 265 - Italie! Italie! adieu, bords que j'aimais ! Mes yeux désenchantés te perdent pour jamais ! 0 terre du passé, que faire en tes collines? Quand on a mesuré tes arcs et tes ruines, Et fouillé quelques noms dans l'urne de la mort, On se retourne en vain vers les vivants : tout dort, Tout, jusqu'aux souvenirs de ton antique histoire, Qui te feraient du moins rougir devant ta gloire! Tout dort!
Page 291 - Porter un nouveau culte ou des lois à la terre. Mais Harold, imposant silence à leurs transports: « Je ne suis qu'un barbare, étranger sur vos bords, Fils d'un soleil moins pur et de moins nobles pères, Indigne, ô fils d'Hellé, de vous nommer mes frères, Vous dont le monde entier, en comptant les aïeux, Ne nomme que des rois, des héros, ou des dieux! Mais partout où le temps fait luire leur mémoire, Où le cœur d'un mortel palpite au nom de gloire, Où la sainte pitié penche pour le...
Page 221 - Criton prenne les choses plus doucement, et qu'en voyant brûler mon corps, ou le mettre en terre, il ne s'afflige pas sur moi, comme si je souffrais de grands maux, et qu'il ne dise pas à mes funérailles qu'il expose Socrate, qu'il...
Page 78 - L'esprit des temps rejoint ce que la mer sépare , Le titre de famille est écrit en tout lieu. L'homme n'est plus français, anglais, romain, barbare, II est concitoyen de l'empire de Dieu! Les murs des nations s'écroulent en poussières, Les langues de Babel retrouvent l'unité, L'Évangile refait avec toutes ses pierres Le temple de l'humanité!
Page 75 - Dont chacun d'eux gardait sa symbolique part; Frère ! se disaient-ils , reconnais-tu la lame ? Est-ce bien là l'éclair, l'eau , la trempe et le fil ? Et l'acier qu'a fondu le même jet de flamme Fibre à fibre se rejoint-il ? Et nous, nous vous disons :
Page 98 - Et ne nous flattons pas que le siècle nous venge. Nous venger? l'avenir? lui , gros d'un univers? Lui, dans ses grandes mains peser nos petits vers ? Lui , s'arrêter un jour dans sa course éternelle Pour revoir ce qu'une heure a broyé sous son aile ? Pour exhumer du fond de l'insondable oubli La page où du lecteur le doigt a fait un pli? Pour décider, au nom de la race future , Si l'hémistiche impie offensa la césure ; Ou si d'un feuilleton les arrêts en lambeaux POÉTIQUES.
Page 78 - L'esprit des temps rejoint ce que la mer sépare : Le titre de famille est écrit en tout lieu. L'homme n'est plus Français, Anglais, Romain, Barbare ; II est concitoyen de l'empire de Dieu ! Les murs des nations s'écroulent en poussières; Les langues de Babel retrouvent l'unité...

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