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Pardonnez cette nouvelle digression; attribuez-la au plaisir et à l'émotion que j'éprouve encore.

a Le couronnement de la reine Victoria eut lieu le 28 juin 1838. b Vaste bâtiment de la cité de Londres. Le hall (la grande salle) peut contenir 6000 à 7000 personnes ; c'est là qu'on se rassemble pour les élections des membres du parlement, et des magistrats de la cité, &c.

Sir John Cowan, Bart.

Son Altesse Royale le duc de Sussex, l'archevêque de Cantorbéri, le duc de Nemours, le maréchal Soult, le prince de Ligne, le prince Schwarzenberg, le marquis de Brignoles, le duc de Palmella, le baron de Capellen, &c., &c.; Mr. Van Buren, fils du président des Etats-unis, &c. (Voyez les journaux de l'époque.)

e Faut-il en excepter la réunion des rois, ligués contre Napoléon, qui eut lieu en 1813?

f Guildhall devrait plutôt être appelé l'Hôtel-de-ville de Londres.

"When the health of the Queen was proposed, the hall was suddenly lighted up; a given signal produced a blaze of splendour ; a thousand flames reflected from the massive chandeliers and the gas ran up the high arches with magic rapidity. The dazzling lustre of the Gothic hall, the solemn and majestic 'God save the Queen!' the loud sounding of trumpets, the brilliancy and magnificence of the tout ensemble, excited from all a triumphant burst of admiration."-Extrait d'une lettre de l'éditeur inserée dans le journal anglais le Times du 16 juillet 1838.

h Traduction: Nous sommes frères, nous sommes liés par un pacte inviolable. Maudit qui le brise; maudit qui s'élève sur le faible qui pleure ; maudit qui contriste une intelligence immortelle.

i Traduction: Puissé-je presser dans mes bras des milliers de mortels! un baiser à tout l'univers! tous les hommes sont frères.

* Béranger (Pierre-Jean), né à Paris en 1780. Auteur vivant, et l'un des plus grands poètes lyriques du dix-neuvième siècle.

1 Ces quatre morceaux ont été recueillis à l'ouverture de l'Université de Bruxelles. On les trouvera dans le discours prononcé par le professeur Auguste Baron.

m Avant le banquet, lorsque la noblesse était dans le salon de Guildhall, où se trouvaient le maire, les aldermen, &c., l'interprète s'adressa au duc de Nemours et pria S. A. R. de bien vouloir lui faire l'honneur d'accueillir ses services. "Je considérerais," dit-il, "ce jour le plus beau de ma vie, si, par une traduction fidèle, je pouvais transmettre les sentiments qui existent entre la France et l'Angleterre, et au moyen desquels le bonheur des deux pays semble assuré." S. A. R. le remercia

avec bonté, et ajouta: "Il est bien vrai que tout nous porte à croire que ces deux nations resserreront à jamais les liens de la paix et de l'union."-Journaux anglais.

DISCOURS DU MARÉCHAL SOULT

en réponse au président de la compagnie des Indes-Orientales, qui avait porté la santé de Louis-Philippe, roi des Français, au banquet offert au maréchal le jour qu'il vint visiter les magnifiques établissements de commerce maritime sur la Tamise appelés docks.

"J'ÉPROUVE une profonde impression en répondant au toast que vient de porter M. le président, et je suis vivement pénétré des sentiments qu'il a manifestés. Je dois d'abord remercier l'honorable assemblée de la santé qu'elle vient de porter au roi des Français. Je suis heureux que cette occasion se présente pour exprimer ici mes vœux les plus ardents pour que les rapports qui existent entre la France et l'Angleterre se resserrent de plus en plus, qu'ils deviennent de jour en jour plus intimes, et que, par cette union, la paix du monde soit assurée, car je le dis hautement, l'union de la France et de l'Angleterre garantit à jamais la paix et la prospérité générales. Ces sentiments, que je professe depuis longtemps, sont devenus une conviction encore plus profonde pour moi, depuis que, venu à Londres dans une occasion solennelle, j'ai vu de plus près un noble peuple, dont les généreuses manifestations m'ont révélé la grandeur mieux encore que cet immense développement de richesses qui est en ce moment sous mes yeux. L'accueil que j'en ai reçu, et que je reçois de vous, messieurs, est à jamais gravé dans mon cœur, et je remercie M. le président des nouveaux témoignages qu'il vient de m'en donner."

Le maréchal termina son discours par le toast suivant : "À Sa Majesté la reine Victoria! Puisse son règne être heureux, pleine de gloire, et de la plus longue durée! Puissent l'amitié et la bonne intelligence qui existent entre

nos deux nations, la France et l'Angleterre, s'affermir de plus en plus et devenir perpétuelles! Ces vœux sont ceux de la France entière. J'aime à penser qu'ils sont aussi partagés par le peuple anglais. L'accueil qu'il m'a fait dans ces circonstances solennelles, m'en est le plus sûr garant; j'en emporterai l'impression la plus vive et la plus durable."

LE MARECHAL SOULT AU COLLÉGE D'ÉTON.

Extrait d'une lettre adressée au JOURNAL des Debats

par

M. J.-C. Tarver.

Juillet 1838.

Le duc de Dalmatie est en ce moment au château de Windsor, qu'il est venu visiter, mais il s'est arrêté sur sa route pour voir le collége d'Éton et s'est rendu chez le principal, M. le docteur Hawtrey, savant aussi distingué par son érudition profonde que par la connaissance intime qu'il a des langues modernes, qu'il parle avec une facilité et une grâce étonnante. Quoique le maréchal voyageât incognito, accompagné seulement de deux ou trois personnes, le bruit de son arrivée s'est bientôt répandu parmi les élèves. Ces mots: "Soult est chez le principal!” se sont répétés de bouche en bouche avec une telle rapidité qu'en moins de dix minutes la masse entière des élèves, dont le nombre s'élève à plus de cinq cents, s'est trouvée sur son passage au moment où il traversait la grande cour et s'acheminait vers la grande salle. À peine a-t-il paru que ces cinq cents joyeuses voix ont fait entendre des vivat dont les multitudes de Londres n'ont pu, j'en suis sûr, lui fournir aucun exemple.

Les jeunes gens formaient un grand cercle, et l'ancien maréchal de l'Empire, aujourd'hui messager de paix et d'amitié, était là au milieu d'eux, tête nue, saluant à droite et à gauche, évidemment touché de cet accueil si franc, si loyal. Tout à coup, ne pouvant plus céder au sentiment

qui l'occupait, il s'est avancé vivement vers les élèves, la main tendue, et la présentant au plus rapproché, puis à un autre. Oh! alors l'enthousiasme n'a plus connu de bornes, c'était à qui se précipiterait sur la main du vieux guerrier; et moi, Français, j'ai entendu les descendants de la vieille aristocratie de l'Angleterre, les fils des familles les plus considérées; j'ai vu les jeunes gens destinés à siéger un jour au parlement, à commander un jour les armées britanniques, à occuper les premiers rangs de l'église et de la magistrature, à siéger parmi les juges ou à faire entendre leurs éloquentes voix au barreau; j'ai vu les élèves de l'école où furent élevés Canning et Wellington, se précipiter au devant d'un soldat français, ambassadeur du monarque qui règne maintenant sur la France, et dire avec un sentiment d'orgueil: "Il m'a donné la main!" a

J.-C. TARVER.

TARVER (Jean-Charles), Professeur distingué, attaché au collége d'Eton (Angleterre); membre correspondant de la société d'instruction nationale de Paris. Auteur de plusieurs ouvrages de littérature et de grammaire du plus grand mérite. Rédacteur de la revue mensuelle Le caméléon, &c.

a Ce morceau, plein d'éloquence, fait honneur au sentiment qui l'a dicté.

TABLE CHRONOLOGIQUE ET ANALYTIQUE DE L'HISTOIRE DE FRANCE,

pour servir d'explication aux extraits précédents.

LISTE DES ROIS DE FRANCE, ET DATE DE LEUR AVÉNEMENT.—SOMMaire des époques.

La Gaule avant et pendant la domination romaine.

Première race.-Mérovingiens.

Établissement des nations germaniques et gothiques dans

la Gaule.

420. Pharamond.

428. Clodion.

448. Mérovée.

458. Childéric.

481. Clovis. Conquêtes des Francs sous Clovis.-État civil des peuples de la Gaule.

511. Thierry, Clodomir, Childebert, Clotaire, fils de Clovis. -Origine de la féodalité.

558. Clotaire, seul. (On omet les rois d'Austrasie, d'Orléans, etc.)

561. Caribert, roi de Paris;

567. Chilpéric.

584. Clotaire II, roi de Neustrie.

628. Dagobert.

Maires du Palais. Rois fainéants. Conquête aus.

trasienne. Charles Martel.

638. Clovis II, à Paris.

656. Clotaire III, ibid.

670. Childéric II.

673. Thierry, roi de Neustrie.

691. Clovis III, idem.

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