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procédé, a constaté les sulfures alcalins dans les aliments. le sang, le foie, la rate, les reins, les urines, même quatre ou cinq jours après l'intoxication. Rappelons que les matières putrefiées donnent du gaz sulfhydrique.

ALUN. M. Orfila fait bouillir les matières suspectes dans l'eau aiguisée d'acide sulfurique, évapore à siccité, carbonise le résidu par cet acide, traite le charbon par l'eau, filtre, évapore et obtient de l'alun cristallisé ou un produit qui, par l'ammoniaque, dépose de l'alumine soluble dans la potasse. Il a constaté ainsi l'alun dans le foie, la rate.

PRÉPARATIONS DE BARYTE. En carbonisant le tube intestinal, le foie, la rate, les reins, par l'acide azotique, calcinant fortement le charbon, traitant les cendres par l'acide azotique étendu, évaporant à siccité et calcinant de nouveau, M. Orfila a retiré la baryte de ces organes.

PRÉPARATIONS AMMONIACALES. Par la distillation à une douce température, M. Orfila a retiré de l'ammoniaque des matières suspectes, du foie, de la rate, des reins, des urines des animaux empoisonnés par cet alcali et son sesqui-carbonate. Quant à l'hydrochlorate d'ammoniaque, il traite ces organes par l'eau, évaporée à siccité, met à macérer le résidu dans l'alcool à 44° pendant une heure, évapore la liqueur alcoolique à pellicule, et obtient ce sel cristallisé, ou un résidu qui dégage de l'ammoniaque par la potasse à l'alcool.

MERCURIAUX. Pour déceler le sublimé dans le foie et autres matières suspectes, MM. Flandin et Danger adoptent le procédé de carbonisation par l'acide sulfurique (p. 550). Mais, afin de ne pas volatiliser le mercure, ils opèrent à la température de 100° et jusqu'à solution de la matière, laissent refroidir, saturent la liqueur par le ch'orare de calcium, épuisent le mélange par l'alcool, filtrent, évaporent le soluté alcoolique, reprennent le résidu par l'eau, et afin d'éviter les erreurs auxquelles expose la pile Smithson, font tomber le soluté goutte à goutte sur l'extrémité des fils conducteurs en or, communiquant avec un élément de la pile de Bunzen. Le fil s'argente. On le coupe, et, par sublimation, on en retire le mercure.

PRÉPARATIONS FERRUGINEUSES. Aux assises de l'Aveyron, la femme Matel est accusée d'avoir empoisonné son mari. A l'autopsie, on trouve de légères lésions gastro-intestinales, des adhérences pleurétiques avec ramollissement d'une partie des poumons. MM. Limousin-Lamothe et Ancessy carbonisent séparément, par l'acide azotique, 4/4 d'estomac, les matières de vomissements, un morceau de drap sali par les déjections, etc.; ils font bouillir le charbon dans de l'eau acidulée, concentrent les liqueurs, les précipitent par le sulfhydrate d'ammoniaque, le cyanure jaune, le carbonate de potasse, le nitrate de baryte, et obtiennent les réactions caractéristiques du sulfate de fer, et des précipités assez abondants pour les présenter comme preuve à conviction. Les poumons, 400 gram. de sang, du pain soumis comparativement au même procédé, donnent des réactions fort peu marquées. Ils concluent à l'ingestion du sulfate de fer. Dans les débats, on posa les questions sur la nocuité du sulfate de fer, la dose toxique, la valeur des expériences sur les animaux, la possibilité de distinguer le fer normal du fer poison. Il y eut affirmation sur les trois premières, et divergence sur la dernière. Journ. chim. méd., 1851.)-Aux assises de la Seine, M. Chevallier a admis que les expériences sur les chiens auxquels on avait lié l'œsophage n'étaient pas concluantes; que le sulfate de fer était peu nuisible, puisqu'une femme, à laquelle on en avait donné en assez grande quantité pour l'empoisonner y avait survécu. (Année d'hig., 1848.)

Aux assises de la Loire-Inférieure, le 12 janvier 1851, la fille Vivien, bien portante, âgée de 15 mois, est prise, à 10 heures du matin, de vomissements et de déjections noirâtres, et succombe le 13 au soir. Ses lèvres sont tachées et couvertes d'une écume noirâtre, et ses vêtements, quoique lessivés, colorés par les matières des vomissements. A l'exhumation, dix jours après, vaisseaux du cerveau et cœur engorgés d'un sang noir, estomac plein d'un liquide blanc-verdâtre. MM. Orfila, Chevallier et Mialhe retirent du fer en quantité notable du duodénum, d'un balai coloré en brun, des taches d'un carreau en terre, et des vêtements. Le duodé

num d'un autre enfant en a fourni à peine des traces. Orfila, assigné, répondit ainsi aux questions: 1° Le sulfate de fer a été ingéré, mais il est impossible de dire à quelle dose; 2o les substances toxiques pour les chiens le sont pour l'homme; 3o les lactates et sulfates de fer sont toxiques à la dose de 20 à 25 gram. (œsophage lié); 4° les organes bouillis dans l'eau acidulée d'acide chlorhydrique cèdent le fer poison, non le fer normal. Quel que soit le procédé, les expériences doivent être comparatives (Ann. d'Hyg. 1851).

PRÉPARATIONS DE CHROME. M. Ducatel conclut des expériences sur les chiens et les lapins que le bichromate de potasse, injecté dans l'estomac, les veines ou le tissu cellulaire, à la dose de 0,20 à 0,25, tue ces animaux en 2 à 6 jours. Il y a vomissement de matières jaunâtres, diarrhée, inappétence, difficulté de respirer, ralentissement de la circulation, prostration progressive. Chez l'homme, 0,12 ont produit des accidents de même nature qui ont été combattus par les stimulants diffusibles. Pour la recherche des chromates, c'est l'incinération par l'azotate de potasse.

ACIDE TARTRIQUE. 8 à 10 gram., ingérés dans l'estomac, intoxiquent les chiens en 2 heures. Le sang, les muscles, les organes parenchymateux prennent à l'air une couleur rouge permanente de gelée de groseille. Par le même procédé que pour l'acide oxalique, M. Devergie l'a décelé dans le sang, le foie, etc. (Voy. Toxicologie générale.)

PRÉPARATIONS CUIVREUSES. MM. Chevallier et Lassaigne, par l'incinération simple, ont retiré assez de cuivre des organes pour affirmer qu'il y avait empoisonnement (assises de la Marne). Dans l'affaire Brunet, ils ont constaté que des haricots, imprégnés d'acétate de cuivre, le cédaient à la terre humide; que la terre naturellement cuivreuse né cédait pas le cuivre aux haricots. Dans une expertise, MM. Chevallier, Devergie, et Payen n'ayant obtenu que 15 milli. de cuivre, n'ont pas admis l'empoisonnement. (Voy. Toxicologie générale).

PREPARATIONS ARSENICALES. Voyez Toxicologie générale, comme complément aux rapports, aux questions, aux analyses toxicologiques, etc.

TABLE MÉTHODIQUE

INTRODUCTION.

États divers des poisons dans les recherches toxicologiques... Pag. 2

Effets des poisons..

Altérations pathologiques.

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7

17

18

22

26

43

49

53

55

57

60 à 94

Altérations cadavériques.

Législation relative à l'empoisonnement, aux certificats, aux crimes, délits, inhumations, exhumations, aux honoraires, garanties légales des experts..

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Ire PARTIE.

POISONS INORGANIQUES OU MINERAUX
(acres, irritants, caustiques, contre-stimulants.)

Généralités sur leurs caractères, leurs effets, le traitement, les

lésions, le pronostic...

66 à 74

SECTION 1.

Poisons métalloïdes.

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