de haut fur II de large, gravées par Halm, élève de M. Wille, d'après les tableaux originaux de Ph. Wille, fils. A Paris, chez Buddet, Marchand d'eftampes, rue de Gesures. Ces deux fcènes font traitées dans le coftume françois, & en ont l'agrément & la gaîté. Elles annoncent dans M. Wille, fils, un Artifte, qui cherche à donner du caractère & de la phyfionomie à fes différens perfonnages. La gravure en eft pure, foignée, variée avec intelligence, & digne enfin d'un élève de M. Wille père. §. 13. Les Amusemens Italiens; eftampe d'environ 18 pouces de large fur 15 de haut, gravée par M.Ranfonette, d'après le tableau de Wateau, peint fur bois. A Paris, chez Auteur, place Maubert, chez un Marchand de bas, au coin de la rue des noyers, &chez J. F. Cheran, rue S. Jacques, aux deux piliers d'or. Ce fujet préfente une Salle de bal, où plufieurs perfonnages en habit de théâtre italien s'amufent les uns à danfer, les autres à jouer des inftrumens. M. Ranfonette paroît avoir acquis du talent du côté du burin. Si à cette pratique il joint celle du deffin, & s'il découpe moins fes figures, fes eftampes fatisferont davantage les Amateurs. §. 14. SPECTACLES. COMEDIE ITALIENNE. §. 14. Les Comédiens Italiens ordinaires du Roi ont donné, le Jeudi 14 Décembre, la première repréfentation de la Rofière de Salency, Comédie en trois Actes, mélée d'Ariettes & de Vaudevilles : les paroles font de M. Tavart, Compofiteur des Spectacles de la Cour, & la Mufique de différens Auteurs, eft tirée des pièces anciennes & nouvelles. Le fujet de cette Comédie eft la Fête de la Rofière, dont on a fait mention dans plufieurs Journaux. Trois jeunes filles de Salency partagent les fouffrages pour le prix du à la fageffe. Hélène, d'un caractère gai, vif & libre, fille de Mdme. Michelle, meunière, qui l'aime, & qui en eft aimée, prouve que le cœur eft le meilleur guide pour fe bien conduire. Thérèfe, qui a dans Mdme. Grignard une furveillante févère & impérieufe, fait connoître que la contrainte est un moyen peu sûr pour faire aimer la vertu; Nicole, fille fimple, montre les dangers auxquels l'ignorance expôfe. Hélène & Colin s'aiment fans ôfer fe le dire. Leur amour éclate par la gêne où le Régiffeur, homme riche, qui veut époufer la Rofière, met les amans, & par la tracafferie de Mdme. Michelle, qui jette des foupçons fur la fageffe d'Hélène, В 2 en LES OU LES NOUVEAUTÉS FEUILLE HEBDOMADAIRE, La Philofophie, les Mathématiques, la Micha- d'Anecdotes, de Saillies, de petits Vers, & TOME PREMIER. PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES. De tout un peu: c'est ma devife. Se trouve à FRANCFORT SUR LE MEYN, en fuppôfant qu'on lui a écrit une déclaration d'amour, & donné un ruban, qui étoient au contraire destinés à Thérèse par Richard fon amant. Le Bailli, homme cérémonieux, met beaucoup d'importance & de formalités dans l'intendance de cette Fête, & dans l'examen qu'il fait des filles concurrentes. Le Régiffeur contrafte parfaitement avec lui, en répandant beaucoup de gaîté, de légèreté & d'aifance dans les entretiens qu'il a avec ces jeunes filles. Quand on vient au moment de déclarer le prix, Thérèle, nonobftant que les reproches qu'on lui faifoit foient, à l'examen, des preuves de fa vertu & d'une conduite fage & prudente, refuse le prix, en avouant fon inclination pour Colin, qui a été malheureux, & perfécuté à caufe de fon amour pour elle. Le Régiffeur, attendri par la générofité de fes fentimens, feconde lui-même le mariage de ces amans. Cette Comédie eft remplie de details heureux & de couplets charmans, tels que M. Favart eft connu pour en faire. Le Spectacle en eft agréable, & tous les airs y font parodiés avec beaucoup d'efprit & de délicateffe. Il y a dans quelques endroits des reffemblances avec plufieurs traits d'Anette & Lubin, ce qui n'eft pas un défaut; & l'on peut auffi relever quelques longueurs faciles à corriger. §. 15. |