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Zukunft in Orient vor sich und sie müssen unseres Erachtens jetzt schon trachten, sich mit diesen Verhältnissen vertraut zu machen, um sich an den Vortheilen der neuen Situation zu betheiligen. Wir werden zwar schwerlich jemals Kolonien in Kleinasien anlegen, obwohl das künftig ebenso möglich wäre, als in Nord- oder Centralamerika, und dieselben viel leichter zu beaufsichtigen und im Nothfalle zu beschützen sein würden. Auch der Plan, der schon beiläufig in Zeitungen geäussert wurde, Konstantinopel solle zu einer Freistadt gemacht und mit schweizerischen Truppen besetzt werden, ist etwas zu chimärisch, was den letzteren Punkt betrifft, obwohl sich dazu schon auch Liebhaber bei uns finden würden und wir einige unserer allzu thatendurstigen. Leute dabei gut verwenden könnten.

Aber die jetzige Civilisation und das heutige Völkerrecht gestatten es Jedermann, sich in solchen neu erschlossenen Gebieten unter ihrem Schutze niederzulassen, und es liegt darin unseres Erachtens ganz besonders für Kaufleute eine Aufforderung, sich mit diesen orientalischen Verhältnissen, namentlich den dortigen geschichtlichen, rechtlichen und Sprachverhältnissen etwas besser vertraut zu machen, als es bisher in der Regel geschieht. Denn es wird das einmal so plötzlich kommen, wie der Suezkanal gekommen ist, oder die Gotthardbahn, und Vieles in den Handels- und Industriekonjunkturen muss sich dann verändern.

Auch unsere Eisenbahnverbindungen müssen in dieser Richtung noch mehr entwickelt werden, damit der nächste Eisenbahnweg von England nach dem Orient stets über unser Land führt. Der viel besprochene «Zug der Menschheit nach Westen», der so eine Art fable convenue geworden ist, die Jeder nachspricht ohne darüber nachzudenken, wird unseres Erachtens in Kurzem einem grossen Gegenzuge nach Osten Platz machen.

Die Menscheit wird wieder zu ihren alten Kulturstätten und zu den Erinnerungen ihrer Jugend zurückkehren.

Beilagen.

I. Der Vertrag von Hunkiar Iskelessi von 1833. Traité d'Unkiar-Iskelessi entre la Russie et la Porte Ottomanne, signé à Constantinople le 8 Julliet 1833. Traduction française de l'original russe.

S. M. I. le très haut et très puissant empereur et autocrate de toutes les Russies et S. H. le très haut et très puissant empereur des Ottomans, également animés du sincère désir de maintenir le système de paix et de bonne harmonie heureusement établies entre les deux empires, ont résolu d'étendre et de fortifier la parfaite amitié et la confiance qui règnent entre eux, par la conclusion d'un traité d'alliance défensive.

En conséquence, LL. MM. ont choisi et nommé pour leurs plénipotentiaires, savoir:

S. M. l'empereur de toutes les Russies, les très excellens et très honorables le sieur Alexis comte Orloff, son ambassadeur extraordinaire près la Sublime-Porte ottomane, etc.; et le sieur Apollinaire Bouteneff, son envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire près la Sublime-Porte ottomane, etc.;

Et S. H. le sultan des Ottomans, le très illustre et très excellent le plus ancien de ses visirs, Hossew-Mehemet-Pacha; seraskier commandant en chef des troupes de ligne régulières et gouverneur-général de Constantinople, etc.; les très excellens et très honorables Ferzi-Achmet-Pacha, mouchir et commandant de la garde de S. H., etc.; et Hadji-Mehemet-Akif, effendi, reis-effendi actuel, etc.

Lesquels, après avoir échangé leurs pleins-pouvoirs, trouvés en bonne et due forme sont convenus des articles suivans:

Art. 1. Il y aura à jamais paix, amitié et alliance entre S. M. l'empereur de toutes les Russies et S. M. l'empereur des Ottomans, leurs empires et leurs sujets, tant sur terre que sur mer. Cette alliance ayant uniquement pour objet la défense commune de leurs états contre tout empiétement, LL. MM. promettent de s'entendre, sans réserve, sur tous les objets qui concernent leur tranquillité et sûreté respectives et de se prêter mutuellement à cet effet des secours matériels et l'assistance la plus efficace.

Art. 2. Le traité de paix conclu à Adrianople le 2 Septembre 1829, ainsi que les autres traités qui y sont compris, de même aussi que la convention signée à Saint-Petersbourg le 14 Avril 1830, et l'arrangement conclu à Constantinople le 9 (21) Juillet 1832, relatif à la Grèce, sont confirmés, dans toute leur teneur, par le présent traité d'alliance défensive, comme si lesdites transactions y avaient été insérées mot pour mot.

Art. 3. En conséquence du principe de conservation et de défense mutuelle qui sert de base au présent traité d'alliance, et par suite du plus sincère désir d'assurer la durée, le maintien et l'entière indépendance de la Sublime-Porte, S. M. l'empereur de toutes les Russies, dans le cas où les circonstances qui pourraient déterminer de nouveau la Sublime-Porte à reclamer l'assistance navale et militaire de la Russie viendraient à se présenter, quoique ce cas ne soit nullement à prévoir, s'il plait à Dieu, promet de fournir, par terre et par mer, autant de troupes et de forces que les deux hautes parties contractantes le jugeraient nécessaire. D'après cela, il est convenu qu'en ce cas, les forces de terre et de mer dont la Sublime-Porte réclamerait le secours seront tenues à sa disposition.

Art. 4. Selon ce qui a été dit plus haut, dans le cas où l'une des deux puissances aura réclamé l'assistance de l'autre, les frais seuls d'approvisionnement pour les forces de terre et de mer qui seraient fournies tomberont à la charge de la puissance qui aura demandé le secours.

Art. 5. Quoique les deux hautes parties contractantes soient sincèrement intentionnées de maintenir cet engagement jusqu'au terme le plus éloigné, comme il se pourrait que dans la suite les

circonstances exigeassent qu'il fût apporté quelques changemens à ce traité, on est convenu de fixer sa durée à huit ans, à dater du jour de l'échange des ratifications impériales. Les deux parties, avant l'expiration de ce terme, se concerteront suivant l'état où seront les choses à cette époque, sur le renouvellement dudit traité. Art. 6. Le présent traité d'alliance défensive sera ratifié par les deux hautes parties contractantes, et les ratifications en seront échangées à Constantinople dans le terme de deux mois, ou plus tôt si faire se peut.

Le présent traité, contenant six articles et auquel il sera mis la dernière main par l'échange des ratifications respectives, ayant été arrête entre nous, nous l'avons signé et scellé de nos sceaux, en vertu de nos pleins pouvoirs, et délivré en échange, contre un autre pareil, entre les mains des plénipotentiaires de la SublimePorte ottomane.

Fait à Constantinople le 26 Juin (8 Juillet), l'an 1833 (le 20 de la lune de Safer, l'an 1249 de l'Hegire.)

Signé :

Comte ALEXIS ORLOFF. A. BOUTENeff. (L. S.)

(L. S.)

Suivent les signatures des trois Plénipotentiaires Ottomans.

Article secret additionnel du traité d'alliance conclu entre la Russie et la Turquie le 26 Juin 1833 selon l'ancien calendrier ou le 8 Juillet 1833 selon le nouveau calendrier.

En vertu d'une des clauses de l'art. 1er du traité patent d'alliance défensive conclu entre la Sublime-Porte et la cour impériale de Russie, les deux hautes parties contractantes sont tenues de se prêter mutuellement de secours matériels et l'assistance la plus efficace pour la sûreté de leurs états respectifs. Néanmoins, comme S. M. l'empereur de toutes les Russies, voulant épargner à la Sublime-Porte la charge et les embarras qui résulteraient pour elle de la prestation d'un secours matériel, ne demandera pas ce secours si les circonstances mettaient la Sublime-Porte dans l'obligation de le fournir, la Sublime-Porte ottomane à la place du secours qu'elle doit prêter au besoin, d'après le principe de réciprocité du traité patent, devra borner son action en faveur de la cour im

périale de Russie à fermer le détroit des Dardanelles, c'est-à-dire à ne permettre à aucun bâtiment de guerre étranger d'y entrer sous aucun prétexte quelconque.

Le présent article, séparé et secret, aura la même force et valeur que s'il était inséré mot à mot dans le traité d'alliance défensive de ce jour.

Fait à Constantinople le 26 Juin, l'an 1833 (le 20 de la lune de Safer, l'an 1249 de l'Hegire).

Signé :

Comte ALEXIS ORLOFF. A. BOUTENEFF. (L. S.)

Signatures des Plénipotentiaires Ottomans.

(L. S.)

Gegen diesen Vertrag erhob damals Frankreich Opposition mit folgender Note:

Note du Chargé d'affaires français à St. Petersbourg.

Le soussigné, Chargé d'affaires de S. M. le Roi des Français, a reçu l'ordre d'exprimer au Cabinet de St. Petersbourg la profonde affliction, que le Gouvernement français a éprouvé en apprenant la conclusion du traité du 8 Juillet dernier entre S. M. l'Empereur de Russie et le Grand Seigneur. Dans l'opinion du Gouvernement du Roi, ce traité assigne aux relations mutuelles de l'Empire Ottoman et de la Russie un caractère nouveau, contre lequel les Puissances d'Europe ont le droit de se prononcer. Le soussigné est donc chargé de déclarer que si les stipulations de cet acte devaient subsequemment amener une intervention armée de la Russie dans les affaires intérieures de la Turquie, le Gouvernement français se tiendrait pour entièrement libre d'adopter telle ligne de conduite que lui serait suggerée par les circonstances, agissant dès-lors comme si le traité en question n'existait pas. Il est également prescrit au soussigné de faire connaître au Cabinet Impérial, qu'une déclaration analogue a été remise à la Porte ottomane par l'Ambassadeur de S. M. à Constantinople.

St. Petersbourg, le . . . Oct. 1833.

Signé :

J. DE LAGRÉNÉ.

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