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RECUEIL

DES

ACTES DE L'ACADÉMIE NATIONALE

DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE BORDEAUX

AVIS

L'Académie n'accepté aucune solidarité relative aux opinions émises dans le Recueil de ses Actes.

L'Académie a décidé que l'insertion au compte rendu de ses séances devra être considérée comme un accusé de réception des envois faits à la Compagnie.

Bordeaux. Impr. G. GOUNOUILHOU, rue Guiraude, 11.

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L'ACADÉMIE

NATIONALE

DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS

DE BORDEAUX

L'Académie de Bordeaux a été établie sous le règne de Louis XIV, par lettres-patentes du 5 septembre 1712,
enregistrées au Parlement de Bordeaux le 3 mai 1713.

3o SÉRIE. - 57° ANNÉE. · 1895.

PARIS

E. DENTU, LIBRAIRE-ÉDITEUR

PALAIS-ROYAL, GALERIE D'ORLÉANS, 13

1895

Reference (*) Nijhoff 10-10-23

MOLIÈRE A BORDEAUX

PAR M. ANATOLE LOQUIN

AVANT-PROPOS

Le présent travail a eu pour occasion et pour origine directe les faits suivants :

Le 2 novembre 1895, j'ai eu l'honneur d'annoncer le premier au public, dans les colonnes de la Gironde, la magnifique découverte que venait de faire M. Dast de Boisville, un des membres les plus actifs et les plus autorisés de notre Société des Archives historiques; je veux parler d'un acte de baptême, émanant de la paroisse Saint-André, et établissant sans aucun doute possible que Molière, en 1656, a tenu à Bordeaux un enfant sur les fonts baptismaux de cette église, avec sa camarade mademoiselle de Brie; et qu'ainsi il s'était bien rendu avec sa troupe, dans notre ville, au rendez-vous qui leur avait été assigné à tous par le prince de Conti, au lieu d'aller à Lyon, ainsi qu'avaient cherché à l'établir précédemment plusieurs « moliéristes de grande autorité M. Jules Loiseleur originairement, puis MM. Louis Moland et Paul Mesnard (1).

C'est avec une très vive surprise que l'on vit alors paraître dans le Temps, un des journaux les plus sérieux et les plus autorisés de Paris, une lettre de M. Georges Monval, secrétaire de la Comédie-Française (2), adressée à M. Aderer, rédacteur au dit journal; lettre suspectant et contestant en propres termes la découverte annoncée, y flairant « une espiéglerie », c'està-dire UN FAUX, et brochant sur le tout par ces mots significatifs et qui n'ont assurément rien d'ambigu:

« Il y a à Bordeaux un maitre-mystificateur, dont je sais le nom, et que je démasquerai, preuves en main, si vous le souhaitez. »

(1) Cf. CHAPITRE HUITIÈNE, § 2, La troupe de Molière pendant l'hiver de 16551656.

(2) Nous donnerons très spécialement, dans notre CHAPITRE SEPTIEME, § 3, le texte même de la lettre de M. Monval, en ayant soin de reproduire aussi la plus grande partie des réponses auxquelles sa publication si inattendue a ensuite donné lieu.

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