Lettres de Madame de Sévigné, de sa famille et de ses amis, Volume 6

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Page 98 - Seigneur, de vos bontés il faut que je l'obtienne, Elle a trop de vertus pour n'être pas Chrétienne, Avec trop de mérite il vous plut la former, Pour ne vous pas connaître, et ne vous pas aimer, Pour vivre des Enfers esclave infortunée, Et sous leur triste joug mourir, comme elle est née.
Page 63 - Cressia, mon cher cousin, qui m'ont donné quelque consolation, car je suis accablée de tristesse : j'ai vu mourir depuis dix jours mon cher oncle ; vous savez ce qu'il étoit pour sa chère nièce.
Page 226 - ... soyez bien aise de voir l'effet de ma philosophie et de mon christianisme. Pour moi, je vous dirai encore une fois que la justice qu'on a faite à M. de Grignan en cette rencontre m'a donné beaucoup de joie; et que je...
Page 91 - ... extrêmement touchée ; car Dieu m'a donné un fonds de religion qui m'a fait regarder assez solidement cette dernière action de la vie. La sienne a duré quatre-vingts ans ; il a vécu avec honneur, il est mort chrétiennement : Dieu nous fasse la même grâce I Ce fut à la fin d'août que je le pleurai amèrement.
Page 110 - Ces monts pendant en précipices, Qui, pour les coups du désespoir, Sont aux malheureux si propices, Quand la cruauté de leur sort Les force à rechercher la mort!
Page 252 - ... la continuation de votre philosophie chrétienne; car c'est ce qui fait le véritable bonheur. Je ne comprends pas qu'on puisse avoir un moment de repos en ce monde , si l'on ne regarde Dieu et sa volonté, où par nécessité il se faut soumettre. Avec cet appui, dont on ne sauroit se passer, on trouve de la force et du courage pour soutenir les plus grands malheurs.
Page 37 - C'est une petite consolation que la Providence donne aux pauvres , dont nous sommes l'exemple, quand nous allons ramasser de petites parties égarées. Je ne sais comment vous vous trouvez de vos terres ; pour moi, mon cousin, ma terre de Bourbilly est quasi devenue arien, par le rabais et par le peu de débit des blés et autres grains.
Page 181 - Ils ne sauraient manger morceau qui leur profite. Jamais un plaisir pur, toujours assauts divers. Voilà comme je vis : cette crainte maudite M'empêche de dormir, sinon les yeux ouverts. Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle Eh ! La peur se corrige-t-elle ? Je crois même qu'en bonne foi Les hommes ont peur comme moi.
Page 17 - Son cadet étoit maréchal de France, et gouverneur de Lorraine et de Béthune; tout cela est perdu par sa mort, et son fils aîné est en disgrâce. C'est donc Canaples qui est aujourd'hui le restaurateur de cette maison : cependant il a soixante ans passés et n'a ni biens, ni santé, ni femme.
Page 109 - ... tous les deux jours : qu'il soit outre cela paralytique d'un côté, et sujet à une colique néphrétique. Je pose d'un autre côté un roi de trente ans, beau , bien fait, victorieux, et sain de corps et d'esprit ; et je dis que le gueux est aussi heureux que le roi, ou qu'il n'est pas plus malheureux. Si cela est véritable, comme je le crois, personne ne doit se plaindre de son état. Faites la comparaison des biens et des maux de ces deux personnages, de leurs plaisirs et de leurs peines,...

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