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Si les faits très positifs que nous venons d'exposer étaient compris de la masse des cultivateurs, il n'y en aurait pas un seul qui ne s'effrayât de la diminution rapide dans le sol d'un ingrédient aussi nécessaire que l'acide phosphorique, et qui ne se mît en peine de rechercher les moyens de parer à cet inconvénient. De tous ces moyens, le plus simple c'est de donner de temps en temps à la terre fatiguée une dose d'os broyés, partant de cette base que 100 kilogrammes d'os contiennent 25 kilogrammes d'acide phosphorique.

Les récoltes enlèvent constamment de la terre beaucoup d'autres substances, particulièrement de la silice, de l'alumine, du fer et de la magnésie. Le cultivateur n'a guère à s'inquiéter des pertes que peut subir la terre pour ces quatre articles; dans toutes les terres cultivables il y en a toujours trop, de sorte que le peu qu'en prennent les récoltes ne paraît pas.

La chaux, dont les récoltes enlèvent de grandes quantités, manque dans certains sols où les chaulages et les marnages produisent des effets souvent merveilleux, tandis qu'ils n'en produisent aucun dans d'autres terres où la chaux existe naturellement en grande abondance.

Les récoltes enlèvent aussi à la terre une grande quantité de principes dont elle n'est pas toujours très pourvue. La potasse, que tout le monde connaît comme base du savon noir et comme étant employée en nature par les blanchisseuses, est nécessaire à divers degrés à toutes les plantes cultivées. Certaines récoltes en enlèvent des quantités énormes: une récolte de pommes de terre de deux cents sacs de 100 kilogrammes par hectare prend à la terre, y compris les fanes, 280 kilogrammes de potasse, et une récolte de navets de 20,000 kilogrammes par hectare, feuilles comprises, en prend 240 kilogrammes.

Les pharmaciens, qui sont les chimistes des localités, doivent, autant que possible, être les intermédiaires entre les profes

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seurs et les cultivateurs; ils doivent faire connaître à ces derniers quels sont les bons engrais et quel parti on peut en tirer.

NOUVELLES SCIENTIFIQUES ET EXTRAITS DES JOURNAUX FRANÇAIS ET ÉTRANGERS.

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On dissout séparément le nitrate et le carbonate dans l'eau distillée; on mêle les deux solutés, on recueille le précipité sur un filtre et on le lave. On triture le précipité encore humide avec l'acide tartrique, jusqu'à cessation d'effervescence; on ajoute l'ammoniaque en Q. S. pour dissoudre le tartrate d'argent formé, puis l'orseille, le sucre et la gomme; enfin de l'eau distillée de manière à obtenir un tout du poids de 200 gram. Formule de M. SOUBEIRAN.

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Faites dissoudre et conservez dans un flacon bien bouché.

NOTE SUR LA NATURE DE LA MATIÈRE COLORANTE DE LA

COCHENILLE;

Par M. CHEVREUL.

M. Chevreul a émis des opinions d'une haute portée touchant la source où la cochenille puise son principe colorant. D'après lui, ce principe ne lui appartiendrait pas: elle le puiserait dans la plante sur laquelle elle vit. Cependant, si cette couleur rouge est celle de la fleur du fruit du cactus cochenilifère, la cochenille se nourrit de la feuille qui n'est pas

rouge. A cette objection M. Chevreul répond qu'alors même que la cochenille ne puiserait pas la substance toute formée dans la plante, elle ♬ trouvera au moins des principes élémentaires qui deviennent carmine et principe jaune par une légère modification subie dans son corps. D'après les idées de M. Chevreul, les sucs colorants, résineux, sucrés et autres, que sécrètent différents insectes, ne seraient-ils pas tous dans le même cas? Et alors ne peut-on pas espérer qu'un jour la chimie tirera parti de ces données, qu'elle suppléera à l'action assimilante ou transformatrice de l'insecte vivant, et extraira directement ces principes?

PRÉPARATION D'ALCOOL ANHYDRE.

Casoria conseille, pour la déshydratation complète de l'alcool, l'emploi du sulfate de cuivre anhydre. Oa concentre d'abord l'alcool par les moyens ordinaires (carbonate de potasse, chlorure calcique, chaux vive); puis on le fait digérer avec le sulfate de cuivre anhydre, aussi longtemps que ce dernier, qui est incolore, se colore en bleu.

On décante l'alcool et on le distille.

Il est évident que le sel cuivrique anhydre est un réactif pour s'assurer si un alcool est anhydre ou non.

MANIÈRE D'EMPESER LE LINGE AUX ÉTATS-UNIS.

Aux États-Unis d'Amérique, les ménagères empèsent leur linge de la manière suivante :

Dans leur empois récemment préparé, encore bouillant et de densité convenable, elles plongent un morceau de blanc de baleine ou d'acide stéarique de bonne qualité et ne contenant pas de suif, et l'y agitent en même temps que l'empois jusqu'à ce que la substance de la bougie se soit dissoute et mélangée avec l'amidon. La pratique apprend dans quelle proportion on doit faire entrer l'acide stéarique; mais, en général, un morceau de bougie de 6 à 7 centigrammes de longueur suffit pour un litre ou à peu près d'empois propre à être employé. Le linge, imprégné de cette composition et repassé avec un fer chaud bien propre, acquiert un éclat et un poli remarquables, sur lesquels la poussière et les impuretés glissent et adhèrent moins aisément. De plus, il a moins de dureté et de cassant, sans être pour cela moins ferme que celui traité à la manière ordinaire.

VERNIS A L'ÉTHER DE RÉSINE D'ANIMARA.

La résine d'animara donne un vernis d'une très grande blancheur et très pur quand on le dissout dans l'éther sulfurique. Deux à trois parties d'éther suffisent pour dissoudre une partie de résine; la dissolution s'opère aisément et complétement, même à froid, lorsqu'on emploie cette dernière à l'état pulvérisé, et en outre le vernis s'éclaircit très rapidement.

On éprouve, il est vrai, quelque difficulté dans l'application de ce vernis, attendu qu'il sèche très rapidement à cause de la volatilité du dissolvant; mais en employant un pinceau en queue de morue très large et qu'on charge beaucoup, et opérant avec la plus grande rapidité possible, on parvient à l'étendre en une couche bien uniforme.

Un avantage particulier de ce vernis, c'est qu'on peut le mélanger à volonté, tant avec les vernis à l'alcool qu'aux vernis gras et à ceux aux builes essentielles, et que ce mélange éclaircit la couleur de ceux-ci ou les rend siccatifs. On l'a même employé pour la retouche des tableaux, et on a obtenu de bons résultats. Les artistes trouveront, du reste, son emploi très avantageux pour les couleurs délicates qui sèchent difficilement, par exemple le carmin de garance et les autres laques.

Quand on dissout la résine d'animara dans l'essence de térébenthine, on obtient un vernis trouble, parce que cette résine ne se débarrasse pas par dessiccation à l'air de toute son humidité. Il est donc préférable de mettre la résine en fusion jusqu'à ce qu'elle ne se boursoufle plus, puis d'y ajouter alors l'essence de térébenthine. Le vernis préparé a toujours, de même que celui préparé à l'alcool, une couleur plus ou moins jaunâtre.

RECETTE POUR DONNER AU BOIS DE NOYER LA COULEUR DU BOIS

DE MAHAGONY (bois d'acajou).

On frotte le bois de noyer avec de l'acide nitrique étendu et on le laisse sécher; on dissout ensuite 45 grammes de sang-de-dragon dans 750 grammes d'alcool, et on enduit le bois mordancé par l'acide nitrique jusqu'à ce qu'il en soit bien imprégné, et l'on fait sécher. Enfin on dissout 45 grammes de gomme laque dans 750 grammes d'alcool, en y ajoutant 8 grammes de carbonate de soude, et on vernit le bois. Après dessiccation on polit avec de la pierre ponce et avec un morceau de

hêtre qu'on avait fait bouillir dans de l'huile de lin. Cette dernière opération donne au bois le brillant du bois de Mahagony.

MANIÈRE DE réunir pluSIEURS LAMES OU MORCEAUX D'ÉCAILLE OU DE CORNE ENSEMBLE.

Ces deux substances étant susceptibles de se ramollir par l'effet de l'eau chaude et de se coller ensemble par l'effet de la chaleur, il suffit, pour souder deux morceaux ensemble, de les ramollir par l'eau chaude afin de leur donner la forme dont on a besoin, et puis de rapprocher les parties qui doivent se souder l'une à l'autre, et de les serrer fortement entre une pince ou tout autre instrument de fer; on aura seulement soin d'amincir, avec une lime, les bords qui doivent être unis l'un à l'autre.

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MANIÈRE DE MOULER L'ÉCAILLE OU LA CORNE.

L'écaille ou la corne étant flexibles par la chaleur, il est facile de leur donner une forme quelconque, ronde, ovale, cylindrique, etc. On les ramollit en les plongeant dans l'eau bouillante, et on les met dans des moules de fer échauffés, que l'on serre au moyen d'une presse en fer.

RECETTE POUR VERNIR ET BRONZER des objets DE FER OU D'ACIER,

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dans une quantité suffisante d'alcool, et l'on vernit à froid. Non-seulement les objets sont préservés de la rouille, mais le vernis reste transparent et laisse voir l'éclat métallique de l'objet.

2° Pour donner à l'arme une couleur bleue, on prépare un bain de sable de grandeur suffisante, on nettoie bien l'objet en élevant surtout toutes les matières grasses, et on l'enduit de vinaigre.

La surface étant bien essuyée et sèche, on passe un linge humecté avec un peu d'acide hydrochlorique. On fait de nouveau sécher, pendant un quart d'heure, et on plonge ensuite l'objet dans le bain de sable qu'on chauffe graduellement. De temps en temps on découvre une petite place

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