Molière: mit Deutschem Commentar, einleitungen und excursen, Volumes 1 à 2

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G. Van Muyden, 1873
 

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Page 40 - La rime n'est pas riche, et le style en est vieux; Mais ne voyez-vous pas que cela vaut bien mieux Que ces colifichets, dont le bon sens murmure, Et que la passion parle là toute pure? Si le Roi m'avait donné Paris, sa grand'ville, Et qu'il me fallût quitter L'amour de ma mie, Je dirais au roi Henri : Reprenez votre Paris, J'aime mieux ma mie, au gué!
Page 19 - Sur quelque préférence une estime se fonde, Et c'est n'estimer rien qu'estimer tout le monde. Puisque vous y donnez, dans ces vices du temps, Morbleu! vous n'êtes pas pour être de mes gens', Je refuse d'un cœur la vaste complaisance Qui ne fait de mérite aucune différence; Je veux qu'on me distingue, et, pour le trancher net, L'ami du genre humain n'est point du tout mon fait.
Page 51 - Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence. D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir. Et réduisit la muse aux règles du devoir.
Page 26 - Je consens qu'une femme ait des clartés de tout : Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante afin d'être savante; Et j'aime que souvent, aux questions qu'on fait, Elle sache ignorer les choses qu'elle sait : De son étude enfin je veux qu'elle se cache, Et qu'elle ait du savoir sans vouloir qu'on le sache, Sans citer les auteurs, sans dire de grands mots, Et clouer de l'esprit à ses moindres propos.
Page 23 - Têtebleu ! ce me sont de mortelles blessures, De voir qu'avec le vice on garde des mesures, Et parfois il me prend des mouvements soudains De fuir dans un désert l'approche des humains.
Page 79 - C'est le retranchement de ces syllabes sales Qui dans les plus beaux mots produisent des scandales „ Ces jouets éternels des sots de tous les temps, Ces fades lieux communs de nos méchants plaisants, Ces sources d'un amas d'équivoques infâmes , Dont on vient faire insulte à la pudeur des femmes.
Page 24 - II faut fléchir au temps sans obstination, Et c'est une folie à nulle autre seconde, De vouloir se mêler de corriger le monde.
Page 18 - Qu'affectent la plupart de vos gens à la mode ; Et je ne hais rien tant que les contorsions De tous ces grands faiseurs de protestations, Ces affables donneurs d'embrassades frivoles, Ces obligeants diseurs d'inutiles paroles, Qui de civilités avec tous font combat, Et traitent du même air l'honnête homme et le fat.
Page 97 - Non, il est pour Oronte, et je veux qu'on le croie, Je reçois tous ses soins avec beaucoup de joie: J'admire ce qu'il dit, j'estime ce qu'il est; Et je tombe d'accord de tout ce qu'il vous plaît.

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