Enfin il n'elt rien tel, Madame, croyez moi > Un mari fert beaucoup de nuit auprès de foi : falue D'un Dien vous foit en aide, alors qu'on éter nue. Rabelais 1. 3. c. 39. Et te dis, Dandin mon fils joli, que par cette méthode je pourrois paix mettre, ou trèves pour le moins entre le grand Roi & les Vénitiens. Moliere fc. 5. act. 2. de l'Avare. FROSINE. Et je crois, fi je me l'étois mis en tête, que je marierois le Grand Turc avec la République de Venife. Jean Bouchet Ep. 4. d'une fiancée à son fiancé abfent. Et m'eft avis, quand j'ois quelque cheval Elle vous croioit voir de retour à toute heure, nous Cheval, âne, ou mulet, qu'elle ne prît pour Pietro Aretino à Battifta Strozzi lib. 1. delle Lettere. Emeglio per la pelle vostra che fi dica: qui fuggi il tale, che qui mori il cotale. Moliere fc. 2. act. 1. de la Princeffe d'Elide. MORON. Je fuis votre valet ; j'aime mieux que l'on dife: C'eft ici qu'en fuiant, fans se faire prier, Moron fauva fes jours des fureurs d'un fanglier, Que fi l'on y difoit: Voila l'illuftre place Où le brave Moron d'une héroïque audace Affrontant d'un fanglier l'impetueux effort Par un coup de fes dents vit terminer fon fort. La Comédie intitulée les Fourberies de Scapin, eft une imitation & prefque une traduction du Phormion de Térence. L'avanture qui s'y voit de la galere Turque, & le récit que Zerbinette en fait à Géronte, font empruntez du Pédant joué de Cyrano de Bergerac. La fc. s. du Mariage forcé eft imitée de Rabelais 1. 3. C, 34. & 35. Il n'eft pas befoin de dire que l'Amphitrion de Moliere eft une fort belle copie de celui de Plaute. Les deux Sofies de Rotrou en comparaifon font pitié. Malleville pag. 363. de l'édition de fes Tu vis dans une inquiétude Mais fais-tu ce que tu dois faire Moliere fc. 8. du Mariage forcé. SCANARELL E. C'eft que je ne me fens point propre pour le mariage, & que je veux imiter mon pere, & tous ceux de ma race qui ne fe font jamais voulus marier. M. Ménage avoit copié cette même pensée de Malleville dans une Epigramme qu'il a depuis fupprimée dans la derniere édition de fes Poëfies. ¶ Tertullien parlant de la cruauté de ceux qui ont les premiers travaillé à l'anatomie du corps humain, dit que pour connoître les hommes, ils les haïffoient Oderant homines, ut noffent. Les paroles de Tertullien conviennent aux anciens Anatomistes , parce qu'ils difféquoient des hommes vivans. Ils travailloient fur le corps des criminels. C'étoit l'exercice ordinaire du Médecin Hérophile que Tertullien par cette raison traite de boucher. Herophi lus ille, dit-il dans fon livre de anima medicus aut lanius, qui fexcentos exfecuit ut naturam fcrutaretur, qui hominem odiit ut noßet. ¶ Jean de Salisbéri, Polydore Virgile & Lipfe, ont cru que Jules Cefar n'étoit pas Auteur des Commentaires que nous avons de lui, & ils les ont attribuez à Julius Celfus, qui vivoit il y a un peu plus de huit cens ans. Ce qui les a fait donner dans cette erreur eft que Julius Celfus a fait la Vie de Jules Cefar qui fe trouvoit à la tête de fes Commentaires. Il eft bon de favoir que cette Vie étoit fort rare il y a quarante ans, parce qu'elle n'avoit été imprimée qu'une feule fois en Italie. Ni Jean de Salisbéri, niPolydore Virgile, ni Lipfe n'ont attribué les Commentaires de Cefar à Julius Celfus. Les deux premiers mêmes n'ont fait men. tion de ce Celfus nulle part. Lipfe véritablement 1. 2. de fes Electa c. 7. a cru que les Commentaires de Cefar avoient été alterez en plus d'un endroit; mais bien loin de reconnoître Julius Celfus pour leur Auteur, comme il en eft ici, & dans le Scaligerana des Vaflans, injuftement accufé, il a au contraire l. 2. c. 2. de fes Questions Epiftoliques, repris Louis Carrion d'avoir été de ce fentiment. L'origine de l'erreur vient non pas de ce qu'un Julius Celfus a fait la vie de Cefar, mais de ce qu'un Grammairien nommé Julius Celfus Conftantinus, réviseur des Commentaires de Cefar, y avoit, pour cer ,Y tificat de fa révifion, écrit ces mots : Julius Celfus Conftantinus V. C. legi; & en quelques exemplaires, Julius Celfus Vir Clariffim. & Comes recenfui. Les copies faites d'après cette révifion étoient tenues les plus correctes; & pour les rendre plus authentiques, les copistes y mettoient ce titre qu'on lit encore à la tête de quelques manufcrits: C.Julii Cefaris per fulium Celfum Commentarii. C'est fur la foi de ce titre mal entendu que Gaultier Burley dans fes vies des Philofophes, Vincent de Beauvais dans fon Miroir hiftorial, Jaques le Grand dans |