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du Roland furieux, traduit par Nicolas Rapin, qui fut imprimé à part la même année, et par conséquent avec un titre particulier. Cette traduction à la rigueur des stances fait partie de mon exemplaire.

Les fleurs des plus excellens poetes de ce temps. Paris, Nicolas et Pierre Bonfons, sans date. Un amateur a tracé de sa main, et d'une ancienne écriture, la date 1598 au bas du titre gravé, où l'on voit Dieu le père, l'Espérance et la Charité. In-8. v. rouge, fil.

Pièces de Bertaud, de Treslon, de Pibrac, de Duperron, de Porcheres. Recueil où, après des cantiques religieux, se trouvent des épigrammes obscènes, et terminé par le Lagrime di Christo, del signor Torquato Tasso, en italien.

Les Muses françoises railliées de diverses parts. Paris, Math. Guillemot, 1599, in-12. maroq. vert, t. d. Deux parties rel. en 1 vol. (La deuxième partie est de 1600.)

Le S. d'Espinelle, auteur de ce recucil, dans une dédicace adressée au duc de Bourbon, comte de Soissons, pair et grand-maître de France, annonce qu'il a voulu rallier les muses dispersées par l'effroy des derniers troubles civils. Ce même désir probablement lui fit publier huit ans après le même recueil, mais considérablement augmenté, et sous le nouveau titre de :

Le Parnasse des plus excellens poetes de ce temps. Mathurin Guillemot, 1607, 2 vol. billots de 800 pag. chaque, v. m. anc. rel. armoirie.

Le 2 vol. de cette collection doit contenir, après la table, 18 feuillets contenant un choix des poésies de M. Brun; addition qui manque dans le petit nombre d'exemplaires qui me sont tombés entre les mains.

Quoique ce nouveau recueil soit à peu près du double plus nombreux que le précédent, celui-ci contient un assez grand nombre de pièces qui n'ont pas été réimprimées dans le second. Il en résulte que ces deux ouvrages renferment la collection la plus complète de toutes les pièces détachées des poëtes de cette époque fertile, dont quelques uns n'ont jamais été publiés par œuvre, tels que Dagonneau, Lavalléc, Desyveteaux, Caillier, de Sainte-Barbe, Porcheres, etc. On trouve

dans ce recueil les pièces galantes qui ont obtenu le plus de succès à la cour de Henri IV, entre autres le sonnet si célèbre que Porcheres composa pour les yeux de la belle Gabrielle, et que je vais citer comme monument du goût qui régnait alors.

Ce ne sont pas des yeux, ce sont plutôt des dieux;

Ils ont dessus les rois la puissance absolue.

Dieux? non, ce sont des cieux; ils ont la couleur bleue,
Et le mouvement prompt comme celui des cieux.

Cieux? non, mais deux soleils clairement radieux,
Dont les rayons brillans nous offusquent la vue.
Soleils? non, mais éclairs de puissance incognue,
Des foudres de l'amour signes présagieux :

Car, s'ils étaient des dieux, feraient-ils tant de mal?
Si des cieux, ils auraient leur mouvement esgal.

Dee soleils? ne se peut; le soleil est unique.

Eclairs? non,

car ceux-ci durent trop et trop clairs. Toutes fois je les nomme, afin que je m'explique,

Des yeux, des dieux, des cieux, des soleils, des éclairs.

Recueil de quelques poesies tant de feu sieur de Sponde

que d'autres non encore imprimées, recueillies par Raphaël du Petit-Val. Rouen, chez l'éditeur du Petit-Val, 1597. Second recueil id. publié en 1599. - Troisième et quatrième recueils publiés en 1600, réunis en un vol. in-12. v. m.

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Choix de pièces de Passerat, du Perron, Ferron, Porcheres, et de Jean Sponde, dont les ouvrages, remarquables pour le temps, sont épars dans divers recueils, et notamment dans celui-ci.

Sur les Plaisirs de la maison et vie rustiques; poëmes extraits de plusieurs excellents aucteurs. In-4. sans date, v. f. fil.

Ce volume, très bien imprimé sur beau papier de Hollande, doit sortir des presses de Vascosan ou de Mamert Patisson. Il contient des pièces extraites de Ronsard, Philippe Desportes, Pibrac, Dubartas, Claude Binet, Nicolas Rapin et Philibert Hégémon. Il est fort rare. Nouveau recueil des plus beaux vers de ce temps. Paris, Toussaint Du Bray, 1609, in-8. v. b. anc. rel.

Ces vieux recueils sont précieux en ce que, s'ils contiennent comme celui-ci des pièces de Malherbe et de Bertaut qui ont été recueillies plus tard dans leurs œuvres complètes, il s'en trouve, et en aussi grand nombre, de Motin, de la Picardière, de d'Avity, de Lingendes, de l'Espine, de d'Audiguier, et de divers autres encore moins connus, qui n'ont jamais été réunis, et que l'on chercherait vainement ailleurs ; on n'y perdrait peut-être pas beaucoup; mais auraiton une idée bien exacte du mérite de Malherbe, par exemple, si on ne connaissait pas les ouvrages de ses contemporains? Cette remarque peut s'appliquer à tous les recueils de cette espèce, et notamment à celui que je vais cataloguer.

Recueil des plus beaux vers de MM. de Malherbe, de Racan, Maynard, Bois-Robert, Monfuron, Lingendes, Touvant, Motin, de l'Estoile, et autres divers auteurs des plus fameux esprits de la cour. Paris, P. Mettayer, 1638, in-8. v. éc. fil. t. d.

Le Temple d'Apollon, ou nouveau recueil des plus excellens vers de ce temps. Rouen, Raphaël du Petit - Val, 1611, in-12. v. b. fil. t. d. (Ancienne et belle reliure.)

Cet exemplaire paraît très complet, quoique l'éditeur, dans un avis aux lecteurs, annonce, Dieu aidant, un second tome. En effet, ce second volume ne se fit pas long-temps attendre, car je possède un autre exemplaire de la même édition auquel est joint le volume annoncé, de la même imprimerie et de la même année 1611. Il paraîtrait toutefois que ce volume ne parut que partiellement, car il se compose de quatre parties de 94 pages chacune avec un titre. Cet exemplaire, comprenant les deux tomes, très grand de marge et de la plus parfaite conservation, est relié sur brochure en veau écaille fil.

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Les Cantiques du P. de Valagre et les Cantiques du sieur de Mayzon-Fleur. En cette dernière édition ont été ajoutés les Larmes de Jésus-Christ, imitation de T. Tasso; les Larmes de saint Pierre-du-Transille, traduites par Malherbe; l'Hercule chrestien de Ronsard; la Lyre chres

tienne, J. du Bellay; les Quatrains du président Faure, etc., et autres œuvres chrestiennes. Rouen, chez Raphaël du Petit-Val, 1613, in-12. v. grand fil.

Les Marguerites poetiques, tirées des plus fameux poetes C françois tant anciens que modernes, et réduites en forme de lieux communs et selon l'ordre alphabétique ; nouvellement recueillies et mises en lumière par Esprit Aubert. Lyon, Barthélemy Ancelin, 1613, in-4. de 1215 pages, non compris la table impr. à 2 col. (Exemplaire de la plus belle conservation.) d. rel.

Le titre gravé de ce livre est dominé par un Parnasse où les neuf muses couronnent Homère sous les traits d'Apollon, par la main de Calliope. De chaque côté du titre, deux figures en habit d'empereur romain représentent Ronsard et Dubartas, qui en effet sont les héros de ce volumineux recueil, fait à l'imitation du Parnasse des poëtes français de Gilles Corrozet, cité ci-dessus, imprimé 42 ans avant. Il est à remarquer pour l'histoire littéraire de cette époque que Ronsard est presque le seul poëte qui pendant ce laps de temps ait conservé toute sa célébrité, et ait mérité de figurer encore et en première ligne parmi les plus fameux, qui sont, avec Dubartas, Garnier le tragique, Desportes, Bertaud, Passerat, Duperron, Malherbe, etc. Il est fort singulier que Mathurin Regnier, mort cette même année 1613, et dont les ouvrages étaient imprimés dès 1608, n'ait point trouvé de place parmi ces nouvelles célébrités.

OEuvres poetiques sur le sujet de la conception de la très Saincte-Vierge Marie, mère de Dieu, composez par divers autheurs, recueillis par Adrian Bocage, prestre. A Rouen, Robert, 1615, in-12. v. m. fil. tr. d.

Robert Wace, poëte du XIIe siècle, auteur des romans rimés du Brut et du Rou, qui font partie de cette collection (V. 1184), a fait un ouvrage dont la bibliothèque royale possède trois manuscrits sur l'établissement de la fete de la Conception, dicte la feste as Normands. Cette fête a donné naissance aux puys ou palinods de la conception à Rouen, à Dieppe et à Caen. Dans chacune de ces villes, une congré

gation fonda un et même plusieurs prix à distribuer aux poëtes auteurs d'une pièce de vers sur le sujet de la conception, par un concours ouvert le dimanche qui suit cette fête.

Les pièces imposées étaient le Chant royal, la Ballade, l'Ode, le Sonnet.

Les prix étaient une palme, un lys, une rose et un anneau d'or délivrés avec pompe à l'auteur de la pièce jugée la meilleure de chacun de ces poëmes. Je n'oserais assurer que ce choix est fait parmi les pièces couronnées, elles donneraient mauvaise opinion des autres. Ce n'en est pas moins un fort joli volume très curieux et de la plus grande rareté.

Le Séjour des Muses, ou la cresme des bons vers; triez du meslange et cabinet des sieurs de Ronsard, Duperron, Aubigny père et fils, de Malherbe, de Lingendes, Motin, Maynard, Théophile, de Bellan, et autres bons auteurs. Rouen, Th. Daré, 1626, in-12. rel. sur brochure, v. b. fil.

Ce petit recueil contient quelques pièces, entre autres celles d'Aubigné (Théodore Agrippa) et de son fils, que je ne crois point avoir vues ailleurs ; celle-ci entre autres.

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Tablettes ou quatrains de la vie et de la mort, par Pierre

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Mathieu. Trois parties. Les Quatrains du sieur de Pibrac; les Plaisirs de la vie rustique, du même; les Advis moraux du sieur de Valborne; les Quatrains sur la vanité du monde; Octonaires sur la vanité du monde; les Disti

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