Et ne favois à quoi je devois recourir, LA MONTAGNE. Ce font chagrins mêlés aux plaisirs de la vie. ERASTE. Mais de tous les fâcheux, le plus fâcheux encore LA MONTAGNE. L'heure d'un rendez-vous d'ordinaire s'étend, refferrée aux bornes d'un inftant. Et n'eft pas ERASTE. Il eft vrai; mais je tremble, & mon amour extrême Si ce parfait amour, que vous prouvez si bien, Mais, tout de bon, crois-tu que je fois d'elle aimé ? Quoi ! vous doutez encor d'un amour confirmé ? Ah, c'est mal-aifément qu'en pareille matière, LA MONTAGNE. Monfieur, votre rabat par-devant fe fépare. ERASTE. N'importe. 112 LA MONTAGNE. Laiffez-moi l'ajufter, s'il vous plaît. Ouf, tu m'étrangles; fat, laiffe-le comme il eft. LA MONTAGNE. Souffrez qu'on peigne un peu .... Laiffe-les, tu prends trop de fouci, LA MONTAGNE. Ils font tout chiffonnés. ERASTE. Je veux qu'ils foient ainfi LA MONTAGNE. TOM Accordez-moi du moins, par grace fingulière, ERASTE. Frotte donc, puisqu'il faut que j'en paffe par-là. LA MONTAGNE. Le voulez-vous porter fait comme le voilà ERASTE. Mon Dieu, dépêche-toi. LA MONTAGNE. LA MONTAGNE. En quel lieu vous êtes-vous fourré? T'es-tu de ce chapeau pour toujours emparé? LA MONTAGNE. C'est fait. E.RASTE 207 Anis toDonne-moi donc. LA MONTAGNE laiffant tomber le chapeau. A Le voilà par terre! Je fuis fort avancé. Que la fiévre te ferre! enor LA MONTAGNE.I Permettez qu'en deux coups j'ôte... deux coups j'ôte.........ov xolnov ad ERASTE. Il ne me plaît pas. Au diantre tout valet qui vous eft fur les bras, Qui fatigue fon maître, & ne fait que déplaire A force de vouloir trancher du néceffaire. SCENE II. ORPHISE, ALCIDOR, ERASTE, LA MONTAGNE. (Orphife traverse le fond du théâtre, Alcidor lui. donne la main.) ERASTE. MAIS vois-je pas Orphise? Oui, c'estelle qui vient.. Ου va-t-elle si vîte, & quel homme la tient ? (Il la falue comme elle paffe, & elle en passant détourne la tête. ) SCENE III. ERASTE, LA MONTAGNE, QUOI ERASTE. UOI! me voir en ces lieux devant elle paroître, Et paffer en feignant de ne me pas connoître ! Que croire? Qu'en dis-tu? Parle donc, si tu veux. |