Representative French lyrics of the nineteenth century

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George Neely Henning
Ginn, 1913 - 406 pages
 

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Fréquemment cités

Page 263 - L'homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l'observent avec des regards familiers. Comme de longs échos qui de loin se confondent Dans une ténébreuse et profonde unité, Vaste comme la nuit et comme la clarté, Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Page 342 - O qui dira les torts de la Rime? Quel enfant sourd ou quel nègre fou Nous a forgé ce bijou d'un sou Qui sonne creux et faux sous la lime?
Page 165 - Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Page 182 - C'est une dure loi, mais une loi suprême, Vieille comme le monde et la fatalité, Qu'il nous faut du malheur recevoir le baptême, Et qu'à ce triste prix tout doit être acheté.
Page 274 - Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau, Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! Les Fleurs du Mal.
Page 326 - De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l'Impair Plus vague et plus soluble dans l'air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. Il faut aussi que tu n'ailles point Choisir tes mots sans quelque méprise: Rien de plus cher que la chanson grise Où l'Indécis au Précis se joint.
Page 262 - Derrière les ennuis et les vastes chagrins Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse, Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse S'élancer vers les champs lumineux et sereins ! Celui dont les pensers, comme des alouettes, Vers les cieux le matin prennent un libre essor, — Qui plane sur la vie et comprend sans effort Le langage des fleurs et des choses muettes!
Page 261 - Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste Qui berce longuement notre esprit enchanté, Et le riche métal de notre volonté Est tout vaporisé par ce savant chimiste. C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent! Aux objets répugnants nous trouvons des appas; Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas, Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.
Page 62 - Du haut de nos pensers vois les cités serviles Comme les rocs fatals de l'esclavage humain. Les grands bois et les champs sont de vastes asiles, Libres comme la mer autour des sombres îles. Marche à travers les champs une fleur à la main.
Page 132 - Une race naîtrait de moi! Comment le croire? Comment se pourrait-il que j'eusse des enfants? Quand on est jeune, on a des matins triomphants; Le jour sort de la nuit comme d'une victoire; «Mais, vieux, on tremble ainsi qu'à l'hiver le bouleau; Je suis veuf, je suis seul, et sur moi le soir tombe, Et je courbe, ô mon Dieu! mon âme vers la tombe, Comme un bœuf ayant soif penche son front vers l'eau.

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