deux auxiliaires, bien que la plupart des écrivains se soient servis de l'auxiliaire avoir indifféremment dans les deux cas : Une république fameuse, remarquable par la singularité de son origine, s DISPARU de nos jours, sous nos yeux, en un moment. (Daru.) La mer a disparu sous leurs nombreux vaisseaux. Les astres de l'Europe ont disparu des cieux; Quoi! de quelque côté que je tourne la vue, (Delille.) (C. Delavigne.) La foi de tous les cœurs est pour moi disparue. (Racine.) Il ÉTAIT déjà Disparu qu'il croyait le voir encore. (Bernardin de Saint-Pierre.) Mèdes, Assyriens, vous êtes disparus ; Parthes, Carthaginois, Romains, vous n'êtes plus. (L. Racine.) REMARQUES SUR FAIRE. I. Le verbe faire, suivi de l'infinitif d'un verbe intransitif, donne à cet infinitif la valeur transitive; ainsi, prospérer, régner, périr, valoir, sourire, vivre, verbes essentiellement intransitifs, peuvent cependant, s'ils sont précédés du verbe faire, recevoir des compléments directs, comme s'ils étaient de véritables verbes transitifs : Mais je veux que le sort. Fasse de vos écrits prospérer la malice. (Boileau.) Ils furent tous populaires, non point en flattant le peuple, mais en procurant son bien, et en faisant régner la loi. (Bossuet.) Il faut toujours louer devant un envieux ceux qui le FONT PÂLIR. (Montesquieu.) Voilà les justes du monde, ces héros d'honneur qu'il FAIT tant VALOIR. (Massillon.) L'intimité de la jouissance FIT NAÎTRE l'idée de la possession. (Buffon.) Il fait naître et mûrir les fruits. Il leur dispense avec mesure, Et la chaleur des jours, et la fraîcheur des nuits. (Racine.) Je savourais à longs traits le doux sentiment qui me FAIT Vivre. (J.-J. Rousseau.) La nature a tiré du fleuve de la vie une infinité de ruisseaux qu'elle FAIT CIRCULER sur la terre. (Bernardin de Saint-Pierre.) II. Faire, modifiant un infinitif, forme une expression qui, le plus souvent, veut deux compléments, l'un direct, l'autre indirect. Si l'infinitif est suivi d'un complément direct, faire doit alors être précédé d'un pronom complément indirect : La frayeur de la mort ne LUI FIT pas ABANDONNER SA MAISON. (Fénelon.) Nous sommes descendus chez notre conseiller rapporteur, afin de LUI FAIRE adoucir son rapport, qui est, dit-on, foudroyant contre nous. (C. Delavigne.) III. Si, au contraire, l'infinitif est suivi d'un complément indirect, faire doit être précédé d'un pronom complément direct: Tous les historiens ont dit CE QUE je FAISAIS DIRe ici à Mithridate. (Racine.) J'espère ne jamais ME FAIRE RAPPELER À MON DEVOIR. (G. Sand.) (1) Nous n'avons pas l'intention de donner tous les verbes intransitifs; nous avons cru devoir en réunir ici un grand nombre pour bien faire sentir la différence de ces verbes avec les transitifs. Nous avons évité de classer parmi les verbes intransitifs ceux qui s'emploient tantôt comme verbes transitifs, tantôt comme verbes intransitifs. Nous en citerons quelques-uns ici pour compléter notre travail : (1) Quelques verbes intransitifs de la deuxième conjugaison sont irréguliers ou défectifs. (2) Les verbes intransitifs de la troisième conjugaison sont tous irréguliers ou défectifs. (3) La plupart des verbes intransitifs de la quatrième conjugaison sont irréguliers ou défectifs. TRANSITIF : La terre AUGMENTE sa fécondité à proportion du nombre des habitants qui la cultivent. (Fénelon.) INTRANSITIF Les défauts de l'esprit AUGMENTENT en vieillissant comme ceux du visage. (La Rochefoucauld.) TRANSITIF : Moi, le premier de France, en être le dernier! Je changerais mon sort au sort d'un braconnier! (V. Hugo.) INTRANSITIF CHANGER quand le devoir CHANGE, n'est pas légèreté, c'est conscience. (J.-J. Rousseau.) TRANSITIF : La mer commence à CHARRIER des glaces au Spitzberg dans les mois d'avril et de mars. (Buffon.) INTRANSITIF Vous n'avez qu'à CHARRIER droit si vous ne voulez pas qu'on sache cette aventure. (Dancourt.) TRANSITIF : On ne saurait chasser les gens plus poliment. (Étienne.) INTRANSITIF: Que faut-il donc de plus ? Notre roi chasse; en route TRANSITIF : Ce que j'ai commencé je ne l'achève point. INTRANSITIF (V. Hugo.) (Racine.) (Th. Corneille.) Il est plus difficile de dissimuler les sentiments que l'on a, que de feindre ceux que l'on n'a pas. (La Rochefoucauld.) INTRANSITIF Les peuples éclairés n'ont sur nous d'autre supériorité que d'avoir perfectionné l'art de FEINDRE. (Barthélemy.) TRANSITIF : Maintenant que le temps a mûri mes désirs, (Boileau.) INTRANSITIF: Il faut du temps pour que les réputations MÙRISSENT. (Voltaire.) TRANSITIF : La foudre fait briller son éclair en tous lieux, (Crébillon.) (C. Delavigne.) nation vieillie. (Raynal.) (Boileau.) (C. Delavigne.) INTRANSITIF: Il veut en vieillissant que nous rajeunissions. TRANSITIF : Le temps et les affaires m'ONT VIEILLI. (Bernardin de Saint-Pierre.) (Bernis.) VERBES PRONOMINAUX. Les verbes pronominaux, soit essentiels, soit accidentels, réfléchis, ou réciproques, sont conformes dans leurs temps simples au modèle de la conjugaison à laquelle ils se rattachent par la termi naison de leur infinitif; dans leurs temps composés, ils se conjuguent toujours avec l'auxiliaire étre. |