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Malheureusement ce que l'on gagnait en agréments extérieurs, était bien compensé parce qu'on perdait en confortable réel. On s'aperçut alors que l'architecture indigène avait sa raison d'être et qu'elle était parfaitement adaptée aux besoins du climat. Les maisons européennes sont des gouffres de chaleur en été, et en hiver il y règne une humidité glaciale. Il est à regretter qu'on n'ait pas conservé le genre de constructions mauresques qui, moyennant de légers changements, pouvaient combiner les avantages qui leur sont particuliers avec ceux dont nous ne pouvons nous passer.

RUES. - La grande révolution qui devait changer la physionomie d'Alger s'accomplit à la manière de toutes les révolutions, c'est-àdire que l'on fit d'abord table rase, s'occupant beaucoup plus de détruire ce qui gênait que de chercher à le remplacer. Pendant quelque temps, les trois grandes artères de circulation, les rues de la Marine, Bab-Azoun et Bab-el-Oued, ne furent indiquées que par une double rangée de ruines dont l'aspect était aussi désagréable à l'œil que pénible à l'esprit. Mais peu à peu, d'élégantes maisons à arcades ont surgi du milieu des anciens débris, et aujourd'hui la réédification est presque complète. La nature du terrain sur lequel Alger est bâti a d'abord circonscrit la forme dont je parle; cette ville étant située en partie sur un espace à peu près uni et en partie sur une montagne escarpée, il en devait naturellement être ainsi. Il n'y avait, en effet, aucune nécessité d'élargir des rues où, à cause de la raideur des pentes, jamais voiture ne pourra passer. C'est à cette circonstance que les amis de la couleur locale doivent de retrouver encore quelques traces de l'ancien Alger, qui disparaît partout où la civilisation peut faire rouler son char.

La direction des trois principales rues est tellement comman dée par la nature du terrain, que les différents peuples, qui depuis plusieurs siècles ont bâti sur ce sol, l'ont constamment suivie. En excavant pour construire les maisons modernes, on a trouvé sur tous ces points des traces de la voie romaine; on l'a vue intacte dans une grande partie de la rue Bab-Azoun; les fondations des habitations indigènes s'appuyaient dessus en beaucoup d'endroits; seulement elle était un peu plus rapprochée du

Malheureusement ce que l'on gagnait en agréments extérieurs, était bien compensé parce qu'on perdait en confortable réel. On s'aperçut alors que l'architecture indigène avait sa raison d'être et qu'elle était parfaitement adaptée aux besoins du climat. Les maisons européennes sont des gouffres de chaleur en été, et en hiver il y règne une humidité glaciale. Il est à regretter qu'on n'ait pas conservé le genre de constructions mauresques qui, moyennant de légers changements, pouvaient combiner les avantages qui leur sont particuliers avec ceux dont nous ne pouvons nous passer.

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RUES. La grande révolution qui devait changer la physionomie d'Alger s'accomplit à la manière de toutes les révolutions, c'est-àdire que l'on fit d'abord table rase, s'occupant beaucoup plus de détruire ce qui gênait que de chercher à le remplacer. Pendant quelque temps, les trois grandes artères de circulation, les rues de la Marine, Bab-Azoun et Bab-el-Oued, ne furent indiquées que par une double rangée de ruines dont l'aspect était aussi désagréable à l'œil que pénible à l'esprit. Mais peu à peu, d'élégantes maisons à arcades ont surgi du milieu des anciens débris, et aujourd'hui la réédification est presque complète. La nature du terrain sur lequel Alger est bâti a d'abord circonscrit la forme dont je parle; cette ville étant située en parties sur un espace à peu près uni et en partie sur une montagne escarpée, il en devait naturellement être ainsi. Il n'y avait, en effet, aucune nécessité d'élargir des rues où, à cause de la raideur des pentes, jamais voiture ne pourra passer. C'est à cette circonstance que les amis de la couleur locale doivent de retrouver encore quelques traces de l'ancien Alger, qui disparaît p où la civilisation peut faire rouler son char.

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