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École primaire de Sitti-Zenab, à Lecture, écriture, arithmétique.... l'extrémité de la Ville, du côté

du Vieux Caire.

École préparatoire, à Abouzabel, L'arabe, le turc, la géographie, les mathémaprès du Caire.

tiques élémentaires et le dessin.

École des Langues, sur la place de l'Esbekie annexée au Ministère de l'Instruction Publique.

École polytechnique à Boulac, près du Caire.

École de médecine, située à Casrel-ain, hors du Caire.

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Ecole de théologie et de droit, à la mosquée de el Azhar, au Caire.

Leçons de l'arabe littéral, explications du Coran
et de ses commentaires, enseignement sur la
jurisprudence musulmane et ses quatre systè-
mes enfin la théologie.

École Vétérinaire, à Choubra, près Anatomie, physiologie, pharmacie, matière médu Caire.

dicale, etc.

École de Musique, à Toura, près Musique militaire...

du Caire.

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EXISTANT AU CAIRE AU MOIS D'OCTOBRE 1840.

OBSERVATIONS

Annexe au N. 3.

Directeur, Professeur arabes. Cette école verse dans l'école préparatoire d'Abouzabel.

Directeur, et quatre professeurs arabes, quatre professeurs turcs, huit autres professeurs anciens élèves de l'école polytechnique. Le professeur de dessin est français. Deux capitaines pour le service de l'école. Les études de l'école préparatoire durent cinq ans. Cette école fournit aux écoles spéciales.

Le directeur arabe a étudié en France. Trois professeurs dont deux français et un suisse. Quatre professeurs arabes, un turc et un persan. Les premiers éléments de la langue français sout donnés par les élèves de la lère classe. Les élèves sont exercés aux traductions.

Cette école est une imitation de celles de France. Le Directeur est français, ingénieur des mines. Sept professeurs sont élèves de la Mission Égyptienne. Dix autres professeurs, on répétiteurs. Trois officiers pour le service disciplinaire. Trois ans d'études.

L'enseignement se fait dans la langue arabe. Le directeur de l'école est français. Le professeur de clinique aussi. Un autre professeur français y fait un cours de langue française, basé sur le langage médical. Les autres professeurs sont presque tous élèves de la mission Egyptienne et ont terminé leurs études en France. L'école est attenante à l'hôpital central du Caire. Les professeurs de l'école y font le service des salles. Années d'études de quatre à cinq.

La mosquée de el Azhar est une vaste enceinte qui sert à la fois de séminaire el d'école de droit. Un grand nombre d'Ulémas vient y donner des leçons. Cette école est indépendante du Gouvernement. Les professeurs ne sont point rétribus. Les étudiants sont volontaires et très nombreux. Ils sont accroupis sur des nattes et disséminés, en groupes nombreux, autour de leurs professeurs, dans la mosquée. Quelques étudiants malheureux ont des rations. Le Chefk Saim est le directeur de cette mosquée.

Le directeur de cette école est français. Il a quatre professeurs également français sous ses ordres.

Le directeur de cette école est français.

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Les écoles de cavalerie et d'artillerie figurent dans les tableaux des forces militaires du Gouvernement Égyptien.

4. M. Cochelet à Son Excellence Monsieur Thiers Président du Conseil, Ministre des Affaires étrangères.

SOMMAIRE: Le Vice-roi a toujours confiance dans les dispositions prises en Syrie par Ibrahim Pacha. — Cependant il cache mal sa profonde irritation de ce qu'il a laissé l'insurrection se développer et l'indiscipline se mettre dans les rangs de son armée. Les chefs Druses vont partir pour faire une diversion dans la montagne. - On annonce l'abandon des défilés du Taurus par les troupes égyptiennes: nouvelle défection ou retraite volontaire? Emotion causée à Alexandrie par le départ de l'escadre française pour les côtes de France. Cochelet et Walewski essaient de l'expliquer au Vice-roi et appellent son attention sur la note du 8 octobre qui garantit son existence politique. — Et le Vice-roi répète sa reconnaissance dans des termes animés. Lui et les siens feraient le sacrifice de leur vie à la France plutôt de douter de ses bonnes intentions. que On s'est beaucoup égayé sur la prise du prétendu étendard d'Ibrahim: on n'a jamais entendu dire qu'il eût un étendard particulier. Activité de Mohamed-Aly à ramener ses troupes d'Arabie. Од attend des nouvelles de Saint Jean d'Acre.

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Alexandrie, le 5 novembre 1840.

MONSIEUR LE MINISTRE,

J'ai peu de choses à ajouter aux dernières dépêches que j'ai eu l'honneur de vous écrire par le bateau à vapeur le Météore qui est parti le 1" de ce mois pour Toulon. Ainsi que je vous l'ai mandé et d'après le désir que m'en a témoigné Méhémet-Ali, le bateau à vapeur l'Euphrate est retourné à Beyrout, il y a trois jours, afin de rapporter des nouvelles de la Syrie. Il paraît que les communications sont toujours coupées entre Saint Jean d'Acre et Damas, puisqu'on ne reçoit ici aucune nouvelle.

Le Vice-roi a toujours la plus grande confiance dans les dispositions qu'Ibrahim Pacha a dû prendre. Il me disait encore hier qu'il lui avait donné la plus grande latitude pour agir comme il l'entendrait, et qu'il espérait, d'après ce plein pouvoir, que son fils se montrerait digne de sa réputation et de ses antécédens. On voit cependant que Méhémet-Ali ne dit pas tout le fond de sa pensée et qu'il a une profonde irritation contre Ibrahim Pacha de ce qu'il a laissé l'insurrection se

développer et l'indiscipline se mettre dans les rangs de son armée. A cette occasion, il exaltait un de ses neveux, Achmet Pacha, qui doit arriver de l'Arabie et qu'il va envoyer en Syrie. << Celui-là, dit-il, ne regarde jamais derrière lui. Il va toujours en avant, et, s'il a un revers, il ne se décourage pas >>.

Les chefs Druses, dont j'ai en l'honneur de vous entretenir, vout bientôt partir. Le Vice-roi leur a donné des titres et des décorations. L'une deux, le Cheik Béchir dont le père a été sacrifié par l'ancien prince du Liban, a garanti à Méhémet-Ali qu'il ferait une diversion en sa faveur dans la montagne. Il paraît que ces chefs seront suivis de mille Bédouins choisis et dévoués.

Un journal de Smyrne, l'Echo de l'Orient, a annoncé que des Tartares arrivés de Koniah, avaient annoncé que les défilés du Taurus, Adana, Kulek, Boghaz, avaient été abandonnés par les Egyptiens qui s'étaient débandés et que les troupes turques en avaient pris possession. Méhèmet-Ali n'a rien appris à cet égard. Il dit cependant qu'il serait possible que Ibrahim Pacha eût fait faire un mouvement rétrograde à ses troupes, puisqu'il ne doit pas conserver la province d'Adana, quelle que soit l'issue des négociations ou de la guerre, et qu'on ait pris ce mouvement rétrograde et volontaire pour une nouvelle défection. Ceux qui travaillent ici l'opinion et les alentours du Vice-roi dans le sens de l'Angleterre, de la Russie, et de l'Autriche ont exploité, comme je m'y attendais, le départ de notre escadre pour les côtes de France, afin de chercher à persuader Méhémet-Ali de notre refroidissement en faveur de sa cause et de l'indifférence que nous y apportions. N'ayant pas voulu laisser cette opinion s'accréditer et surtout influencer Méhémet-Ali, j'ai eu avec lui une conversation dans laquelle je lui ai dit que je n'ignorais pas tous les bruits qu'on fesait courir et les inductions qu'on en tirait, mais que je n'avais qu'une réponse bien simple à y faire; c'est que la note du 8 octobre, adressée aux Ambassadeurs des grandes Puissances, était le meilleur argument qu'on pût tirer de l'intérêt po

sitif de la France en sa faveur, puisqu'on y fesait connaître l'intention de ne pas souffrir l'anéantissement de son existence politique; mais qu'après une manifestation aussi éclatante et aussi publique de cet intérêt, le gouvernement du Roi était le seul juge de la direction qu'il devait donner à ses armemens de terre et de mer pour arriver à une solution quelconque de la question. J'ai ajouté qu'il n'avait jamais, d'ailleurs, demandé à la France le secours de sa flotte et de son armée; qu'il avait toujours dit, au contraire, que la seule chose qu'il réclamait de son intérêt et de sa bienveillance, c'était qu'elle restât neutre; qu'ainsi donc la France fesait bien plus pour lui qu'il n'avait jamais pu l'espérer, puisqu'indépendamment du secours moral qu'elle lui donnait, elle se prononçait énergiquement en sa faveur. Méhémet-Ali est convenu de tout cela en présence de M. Walewski. Il a parlé de sa reconnaissance en termes animés, et il a dit enfin que lui et les siens feraient le sacrifice de leur existence à la France plutôt que de douter de ses bonnes intentions.

On s'est beaucoup égayé ici sur la prise de ce prétendu étendard d'Ibrahim Pacha, qui a été apporté à Constantinople par le colonel Hodges et qui a été offert pompeusement au Sultan par Lord Ponsonby. Méhémet-Ali en a lui-même plaisanté, car il n'a jamais entendu parler d'un drapeau particulier d'Ibrahim Pacha.

Je suis avec respect, Monsieur le Ministre, etc.

P. S.

COCHELET.

Je joins à cette dépêche la correspondance particulière reçue de Constantinople par l'Agent d'Ibrahim Pacha. Du 6.

Je reçois, à l'instant, une lettre de l'Agent Consulaire à Suez, en date du 31 octobre, qui se termine ainsi:

« Je n'ai pour le moment aucune nouvelle de la Mer Rouge. Le Vice-roi a envoyé ici des ordres pour que tous les navires

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