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lement persiste à refuser; mais il exige une réparation.

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Après quelques explications de diverses sortes,

l'affaire fut arrangée et le pavillon fut de nouveau

arboré. Incident qui vient de mauvaises habitudes
prises par les Européens. -Ainsi M. Lefebvre, chargé
d'une mission scientifique en Abyssinie, a été salué
d'une salve qui, après marchandage, a été payé par
lui 1.400 francs. — Degoutin veut qu'il soit bien établi
que les honneurs rendus au pavillon tricolore lui sont
dus et ne se payent pas.

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108.-M. COCHELET À SON EXCELLENCE MONSIEUR GUIZOT
MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, Alexandrie,
le 22 février 1841...

-

SOMMAIRE: Le 20 février, arrivée de Mouhib Effendi
porteur du firman d'investiture: honneurs rendus à
son arrivée. Après le premier entretien, il paraît que
Mohamed Aly n'en accepte pas les conditions et le
commodore Napier a dit qu'elles n'étaient pas accep-
tables. - Cochelet est encore mal informé sur les ar-
rangements qui ont été pris à Constantinople. - Co-
chelet reçu par Mohamed Aly: il se plaint que la Porte
veuille choisir son successeur dans sa famille; il n'y
consentira pas. - Cochelet le prie de bien réfléchir
avant de se livrer à une nouvelle lutte.
Artin bey
lui confie que la Porte veut aussi se réserver le droit
de nommer tous les officiers supérieurs, ce qui laisserait
le Vice-roi absolument désarmé devant les moindres
carprices venus de Constantinople. Il est triste de voir
que tout peut être encore remis en question par les
exingences insupportables inspirées par lord Ponsonby.

-

Retour des chefs Druzes. Le fils du commodore
Napier doit épouser la sœur de l'émir Haidar. — En
dehors de l'amour et de la richesse, c'est un mariage
qui peut s'accorder avec la politique de l'Angleterre.

109.-M. COCHELET À SON EXCELLENCE MONSIEUR GUIZOT
MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES. Alexandrie,
le 23 février 1841 ....

-

SOMMAIRE: Les premières conversations de Mohamed
Aly avec Mouhib Effendi: Mohamed Aly repousse
les conditions qu'on prétend lui imposer. Mouhib
lui conseille de faire en effet ses objections; car la Porte
s'attendait à son refus et sans doute les choses pourront
être arrangées. La condition de l'hérédité. — La
nomination des officiers supérieurs, et surtout la ré-
vocation éventuelle de l'hérédité. — Mohamed Aly
a encore des ressources militaires qui lui permettraient
éventuellement de résister. Le commodore Napier
ne cesse pas de se montrer dévoué aux intérêts de

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Mohamed Aly; il a promis d'écrire à lord Palmerston
por le prier de modifier les conditions imposées au Vice-
roi. Un autre firman confère à Mohamed Aly le
gouvernement viager du Sennaar. - Or jusqu'ici, le
Sennaar a toujours été considéré comme faisant partie
intégrale de l'Égypte.

....

110.-M. VATTIER DE BOURVILLE À SON Excellence MONSIEUR
LE MINISTRE ET SECRÉTAIRE D'ÉTAT Au Départe-
MENT DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, À PARIS, Caire, 24
février 1841
SOMMAIRE: Arrivée de l'armée de Syrie, de Soliman
Pacha, d'Ibrahim Pacha: Ibrahim Pacha est beaucoup
mieux que ne le disaient de faux bruits. - Soliman
Pacha dit tristement tout ce que notre influence a
perdu en Syrie. La retraite semble avoir été un
véritable désastre.

-

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111. DE PARIS À MONSIEUR COCHELET CONSUL GÉNÉRAL DE
FRANCE EN ÉGYPTE. Paris, 25 février 1841

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SOMMAIRE: Congé accordé. Le comte de Rohan-Cha-
bot gèrera les affaires du Consulat général en l'absence
de Cochelet.

112. M. COCHELET À SON EXCELLENCE MONSIEUR GUIZOT
MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES. Caire, 24 fé-
vrier. 1841

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SOMMAIRE: Remise au commandant Gallice de sa no-
mination de lieutenant-colonel. - Mohamed Aly dé-
sire le garder à son service et se chargera de le rétri-
buer.-M. Gallice a établi des plans de fortifications
que le Vice-roi a approuvés. Mais ils doivent main-
tenant être soumis aux fonctionnaires officiels de l'en-
tourage de Mohamed Aly qui ont plus de prétention que
de science. Cochelet a engagé Gallice à être fort
modéré dans ses discours et très circonspect dans sa
conduite pour ne pas exciter trop de mauvaise volonté
autour de lui: on sent des susceptibilités très om-
brageuses. - Il serait bien à désirer que l'Égypte fût

Pages.

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-

fortifiée de manière à être mise à l'abri d'un coup de
main. Mais même des fortifications ne la garanti-
ront pas, les hommes manquent.

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Pages.

DÉPÊCHE ADRESSÉE À LA SUBLIME PORTE PAR SAID
MOUHIB-EFFENDI, ENVOYÉ À ALEXANDRIE, PORTEUR
DU FIRMAN DU 13 FÉVRIER 1841. 28 février 1841 .... 320
SOMMAIRE: L'arrivée à Alexandrie: les honneurs qui lui
ont été rendus. Présentation du firman: «< La pu-
blication des conditions que ce firman renferme, dit
Mohamed-Aly, doit, dans un pays tel que celui-ci,
causer des désordres ». Mouhib insiste par conseils et
menaces: l'hérédité tient à ces conditions; le Vice-roi ré-
pond qu'on en parlera plus tard et lève l'audience.
Nouvelle réception quelques jours après: Mohamed Aly
déclare que le nombre de troupes qu'on lui laisse est
insuffisant, même dans l'intérêt de la Porte; on s'en-
tend sur ce point: lorsque le besoin en sera évident
Mohamed Aly demandera à la Porte l'autorisation
de lever des contingents supplémentaires. Le Pa-
cha s'engage aussi à tenir sa flotte à la disposition du
Sultan. - Discussion sur le recrutement, sur le ser-
vice de cinq ans, sur l'attribution des grades supérieurs,
où Mohamed Ay ne veut pas céder, ses troupes devant
être commandées par des chefs qui aient sa con-
fiance; sur l'envoi à Constantinopie de l'un de ses fils;
sur la ligne de la succession, qui ne doit pas être laissée
à l'arbitraire de la Porte: il a été impossible là-dessus
de le faire changer d'avis; - sur la proportion des reve-
nus de l'Égypte qui sera retenue par la Porte: retenir
le quart des revenus, c'est ruiner le pays. Le Pacha,
dans une suite d'entretiens, répète les mêmes objections
et Mouhib le prie de les rédiger par écrit dans sa ré-
ponse à la Porte. Encore la question de l'uniforme
des troupes, des pavillons et drapeaux, etc. — Mouhib
attendra à Alexandrie les décisions et la réponse de
la Porte.

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RÉPONSE DE Méhémet-ALI AU GRAND-VIZIR EN DATE
DU 28 FÉVRIER 1841 (6 moharrem 1256)...

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SOMMAIRE: Réception du firman impérial attribuant
l'hérédité du gouvernement de l'Égypte; honneurs
rendus à l'envoyé de Sa Hautesse Saïd Muhib effendi. —
Reconnaissance éternelle pour ces faveurs insignes.
Motifs cependant pour ne pas accepter certaines con-
ditions. L'hérédité ne peut pas être attribuée à celui
qui sera préféré par le Sultan. —Les dispositions du
hatti-chérif de Gulkané sont pratiquées en Égypte
depuis plus de vingt ans. On se mettra en harmonie
avec les lois militaires et les lois administratives de
l'Empire, sauf à respecter les lois établies et fondées
sur les commandements du Coran. Et les lois doivent
s'accorder avec la nature des pays auxquels elles sont
destinées. De même au sujet de la perception des
dîmes. Impossible de mettre à part la quatrième
partie des revenus pour la Sublime Porte avant d'en
avoir défalqué aucune dépense. Sa Hautesse est trop
clémente pour accabler les populations de pareilles
charges. -Conditions acceptées, sur les forces mili-
taires, sur la monnaie.

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115. M. COCHELET À SON EXCELLENCE MONSIEUR GUIZOT MI-
NISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES. Alexandrie, le 1er
mars 1841 ...

SOMMAIRE: Mohamed-Aly parti pour le Caire pour se con-
certer avec sa famille au sujet du hatti-schérif du 13 fé-
vrier. Il regrette devant Cochelet que le Sultan ait cédé
à de perfides conseils. Cochelet espère qu'il tirera
quand même des avantages de sa nouvelle situation,
dans l'intérêt de la prospérité de l'Égypte. - Il l'engage
à se montrer conciliant et modéré. Le Vice-roi ré-
pond: « J'essayerai tous les moyens d'arrangement.
Quand on m'aura bien poussé à bout, je mettrai deux
pistolets dans ma ceinture. Avec l'un je tuerai celui qui
viendra pour m'arrêter. Avec l'autre je mettrai fin à
ma vie. Je ne pourrais pas supporter l'abaissement où
l'on veut me réduire, je serais trop humilié ». Il ajoute:
« Napoléon a su se résigner à son sort; moi je ne le pour-
rais pas ». — Il va d'abord chercher à gagner du temps;

-

Pages.

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