NOTE. TRANQUILLE, cher Tityre, à l'ombre de ce hêtre, Le pere de Virgile, sous le nom de Tityre, chante les louanges et les bienfaits d'Octavien César, qui, dans le partage des campagnes de Mantoue, lui conservoit une paisible possession de sa métairie d'Andès. Sous le nom de Mélibée, un berger du Mantouan, banni de sa patrie, déplore ses disgraces. ÉGLOGUE IL IRIS. L'ASTRE brûlant du jour sur nos paisibles rives Il vouloit dans son champ attirer la bergere : Le moissonneur, tranquille à l'abri du soleil, Auprès de leurs troupeaux, dans un bocage sombre, Que n'ai-je pour Philis brûlé des mêmes feux! Leurs graces, il est vrai, n'égalent point vos charmes, Un jour les peut flétrir, un jour flétrit les fleurs : Mon air ne cede rien aux graces de Mirtyle, Ne craignez point, Iris, d'habiter nos forêts; Les plaisirs y naîtront de vos tendres attraits: Les sinceres amours, peu connus dans les villes, Sous nos tranquilles toits ont choisi des asiles. Souvent, joignant nos voix aux chansons des oiseaux, Nous irons éveiller les folâtres échos: Nos chants égaleront la douce mélodie Des chants dont le dieu Pan sait charmer l'Arcadie; De former sur la flûte un son harmonieux; Je vous garde un hautbois qui semble fait pour vous; D'une longue amitié m'offrit ce dernier gage. Laure en sera jalouse, elle aimoit ces chevreaux : Tout s'embellit pour vous, tout pare nos campagnés; Mais que dis-je? insensé! formé par la tristesse, Ingrate! estimez mieux nos demeures champêtres; Souvent des dieux bergers ont chanté sous nos hêtres ; |