point nommé l'Hermitage; mais elle avait disparu depuis des siècles. Il existe à Tricot un usage autrefois commun à Wavignies, à Cinqueux et à plusieurs autres localités de Picardie. Il consiste dans le jeu qu'on appelle Choulet ou Choulle. Le dernier marié du village, avant le mardi-gras, était obligé de fournir au seigneur un ballon rempli de son. Le jour du carnaval, le seigneur, précédé de musiciens, se rendait sur la place publique, où la population était réunie. On traçait au milieu de la place une ligne de séparation, sur l'un des côtés de laquelle se rangeaient les jeunes gens, tandis que les hommes mariés occupaient le côté opposé. A un signal donné, le ballon ou choulet était jeté sur la ligne, et il s'établissait une lutte pour s'en emparer en le poussant vers un but marqué aux deux extrémités de la place. Le parti vainqueur avait seul la faculté de danser à la fête qui terminait la journée. Cette pratique a survécu à la révolution, quoiqu'il n'y ait plus de seigneur pour y présider, et ses règles sont observées avec plus d'exactitude qu'aucune ordonnance de police. Cambry prétend qu'elle se rapporte aux mystères de la religion druidique. Les routes départementales de Beauvais à Noyon et de PontSainte-Maxence à Montdidier traversent le territoire et le bourg, La commune a un presbytère et une maison d'école. Elle possédait autrefois quatorze mines de terre, qui lui avaient été données poar établir et entretenir avec le revenu le pavé de la grande rue. Ces terres étaient situées à Méry, sur le chemin de Moyenneville, dans un lieu qui prit le nom de Pavé. Elles ont été aliénées depuis dix ans. Le cimetière, entouré de murs, tient à l'église. Cette commune a conservé ses foires. On y trouve une compagnie de pompiers. Il serait aisé d'amener par un aqueduc dans le bourg les eaux de la fontaine de l'Hermitage qu'on laisse perdre ; ce serait une grande amélioration. Tricot a été le centre d'une fabrique considérable d'étoffes qui en portaient le nom; c'est à cette industrie que le pays est redevable de son extension. Elle est presqu'éteinte depuis trente années. On fabrique du calicot, et l'on peigne du cachemire. Un grand nombre de femmes cousent des gants. Il y a deux moulins à vent et une tuilerie dans l'étendue du territoire. La culture est morcelée. Jardins, Contenance Terres labourables, 1,095 h. 73,15. 29 h. 12,55. Bois, 2 h. 62, 15. -—- Vergers et pépinières, 3 h. 13,45. Oseraies et aunaies, o h. 03,70. Prés, 15 h. 80.45. -Eaux, o h. 09,30. Places, rues, chemins, 30 h. 38,25.Propriétés bâties, 12 h. 31,30. - Total: 1,189 hect. 24,30. Distance de Maignelay, 6 kil. De Clermont, 2 myr. 8 kil. De Beauvais, 4 myr. 5 kil. -Marchés, Montdidier, Maignelay, Pont-Sainte-Maxence. Bureau de poste, Montdidier (Somme). Population, 1,124. Nombre de maisons, 548. Revenus communaux, 928 fr. 67. WACQUEMOULIN, Wasque-molin, Vacquemoilin, Vuaquemoulin, Vuacqmolin, Vacmouslin, Waquemolin, Wraque - Moulin (Gastemolindinum au douzième siècle), à la limite sud-est, entre Méry au nord, Menévillers au nord-ouest, Montiers et La Neuvilleroy du canton de Saint-Just à l'ouest, Moyenneville du même canton, et Neufvy de celui de Ressons, au sud-est. La rivière d'Aronde traverse la partie méridionale du territoire dont la dimension principale est du nord au sud. Le chef-lieu placé sur le bord gauche de la vallée, est formé de trois rues parallèles dont l'intermédiaire est remarquable par sa largeur, et de deux rues transversales. Wacquemoulin est un lieu ancien et jadis important. C'était le siège d'une prévôté et ensuite d'une vicomté qui appartenait en 1200 à Philippe-Auguste. Une grande partie du territoire dépendait du comté de Clermont. Saint Louis donna le dix-huit avril 1269 à l'abbaye de SaintMartin-aux-bois tout ce qu'il possédait dans Wacquemoulin, notamment les marais et les eaux, sauf la réserve des droits d'autrui, moyennant quatre-vingts livres parisis de rente. Les habitans avaient reçu en don royal quatre-vingt-treize arpens de prés dans la vallée d'Aronde, dont ils payèrent en 1584 le droit de joyeux avènement à Henri IV. Ils acquittèrent encore pour la même redevance le seize décembre 1726, une somme de quarante-neuf livres dix sols; ils avaient été maintenus dans leur possession par lettres de Louis XIV de 1667. Cependant les jésuites de Saint-Martin la leur disputèrent en 1728; les habitans de Menévillers élevèrent aussi des prétentions qui furent réprimées en 1732 par le maître des eaux et forêts de Clermont; mais un arrêt du grand conseil rendu en 1748 adjugea le marais au couvent de Saint-Martin. La paroisse se pourvut au conseil privé du roi, et l'affaire n'était pas terminée en 1789. Le terrain a été partagé en 1794. Le village de Wacquemoulin fut ravagé ainsi que celui de Menévillers en 1636 par les troupes qui allaient combattre l'invasion espagnole. La population fut obligée d'abandonner le pays qui, soixante ans après, montrait encore des traces de ce désastre. La cure de Saint-Christophe de Wacquemoulin était conférée par l'abbé de Saint-Martin-aux-bois. Le curé qui avait le titre de prieur, était un religieux de l'abbaye. Cette commune est réunie maintenant à la succursale de Montiers, canton de Saint-Just-en-Chaussée. L'église de forme rectangulaire, a un portail ogive à trois rentrans marqués par des boudins et à colonnettes dont les chapiteaux portent des feuilles recourbées. Au-dessus et à côté sont pratiquées trois petites fenêtres à plein-cintre simples. La nef a des jours semblables, et deux autres fenêtres ogives géminées, trèflées. Le clocher central est couvert d'ardoises. Le chour a des voûtes à nervures portant sur des colonnes grêles fasciculées à chapiteaux chargés de feuilles en volute. La nef a été plafonnée en 1789. Cet édifice est humide, obscur, enterré. On y conserve, dans des châsses remarquables, des reliques de saint Emilien et de saint Vincent. On y fait le jour de Saint-Christophe, fête patronale, un pélerinage pour les enfans qui ont peur. Le portail qui appartient au commencement du treizième siècle était peint en rouge. La commune n'a pas de propriétés bâties. Elle possède des lavoirs, et quelques parcelles de terre à l'état de marais et de friches. Le cimetière, clos de murs, tient à l'église. Il y a une foire à Wacquemoulin. On trouve un moulin à eau sur le territoire. L'agriculture forme l'occupation principale de la population, Presque toutes les femmes cousent des gants. Contenance: Terres labourables, 592 h. 31,62. 7 h. 18,49. Bois, 23 h. 61,50. — - Jardins, Vergers et pépinières, o h. Vignes, oh. o4,25. Friches, 4 h. 14,83. —Pâtures, o h. 02,10.- Prés, 20 h. 28,20. Eaux, 1 h. 17,15.-Places, rues, chemins, 13 h, 25,90. Propriétés bâties, 3 h. 57,76. Total: 666 hect. 12,55. Distance de Maignelay, 1 myr. 1 kil. - De Clermont, 2 myr. 2 kil. — De Beauvais, 4 myr. 6 kil. — Marchés, Pont-Sainte-Maxence, Clermont. Burcau de poste, Saint-Just-en-Chaussée. Population, 255. - Nombre de maisons, 68. - Revenus communaux, 865 fr. 76 c. WELLES-PERENNES, Welle (Vella), sur la limite nord, entre Royaucourt, Ferrières à l'est, Crevecœur-le-petit, Sains au midi, Lahérelle, Broyes, Plainville du canton de Breteuil, et Le Cardonnoy (Somme) au nord-ouest, Le Mesnil-Saint-Georges (Somme) au nord-est. Cette commune, la plus étendue du canton, forme vers le département de la Somme un prolongement resserré entre los ravins de Cardonnoy et de Pérennes. Des bois couvrent la section du sudouest; une autre section à l'est du vallon de Pérennes est en terres labourables. Le chef-lieu, placé entre les ravins vers le centre du territoire, comprend deux rues tortueuses formant équerre. La cure de Welles était conférée par le prieur d'ElincourtSainte-Marguerite, canton de Lassigny. C'est maintenant une suc cursale. L'église, dédiée à saint Pierre, isolée dans la campagne, au nord du village, est construite en pierres d'appareil et briques sur solin de grès. Le portail en ogive, à moulures anguleuses, supporte un clocher couvert d'éciles et d'ardoises. La nef est moderne, lambrissée. Le chœur, polygone, élevé dans le cours du seizième siècle, a de grandes fenêtres ogives dont l'arcade est rentrante. Ses voûtes portent des arcs aigus et des écussons; une chapelle à gauche servant de sacristie, à des voûtes pareilles. a La croix du cimetière, de même époque que le chœur, a quatre têtes de mort sculptées aux angles de son piedestal. Le hameau de Pérennes, Pereines, Peraines, Perraines, Pereignes, Peraignes, Pierresairs en 1244, comprenant soixante-dix maisons, est au nord-nord-est de Welles. Ce lieu dépendait du marquisat de Piennes. Il y avait une chapelle dédiée à saint Jacques le majeur, dont le chapitre d'Amiens était patron. Le bâtiment, de construction moderne, existe encore sur le chemin de Montdidier. Harissart (Harissarda en i105), autre hameau de vingt feux, est à l'ouest de Pérennes. La Morlière est un troisième hameau, au midi de Welles, ayant une douzaine de maisons. Il dépendait de l'abbaye Saint-Quentinles-Beauvais. La commune a une maison d'école placée à côté de l'église, et quelques parcelles de friches. Le cimetière fermé par des haies vives et des arbres, entoure l'église et l'école. On trouve sur le territoire trois moulins à vent, une carrière, un four à chaux. La population est occupée à la culture des terres et des vignes. Contenance Terres labourables, 1041 h. 93,90. Jardins, 17 h. 05,20. Bois, 203 h. 30,05. — Vergers et pépinières oh. 84,95. Vignes, 27 h. 88,95.Friches, 16 h. 00,90. Carrières, o h. o5,40.- Places, rues, chemins, 24 h. 82,25. Propriétés bâties, 9 h. 15,20. Total: 1341 hect. o6,80. , Distance de Maignelay, 9 kil. - De Clermont, 3 myr. 3 kil. -De Beauvais, 4 myr. 4 kil. - - Marché, Montdidier. Bureau de poste, Montdidier (Somme). Population, 640.- Nombre de maisons, 180. Revenus communaux, 378 fr. 55 c. Les établissemens ecclésiastiques du canton comprenaient autrefois une abbaye, cinq prieurés, vingt cures, deux vicariats, huit chapellenies. Ils se composent aujourd'hui d'une cure et de treize succursales. Les hameaux ou écarts sont au nombre de onze; réunis aux vingt-un chefs-lieux de communes, ils forment ensemble trentedeux lieux distincts d'habitation. La population moyenne, par commune, est de 480 habitans. La superficie moyenne, par commune, est de 737 hectares. Les revenus communaux ordinaires s'élèvent à la somme de seize mille deux cent quarante-cinq francs trente-neuf centimes. Ils sont composés des articles ci-après détaillés, selon les comptes de l'exercice 1834: Centimes additionnels aux contributions. 4,867 70° 424 51 54 68 lantiers, Wacquemoulin). Prix de location de propriétés communales (à Lég 576 35 Vente d'herbes de terrains communaux (à Wacque moulin) Rentes sur l'état (à Tricot) 260 >>> Droits de places sur les foires et marchés (à Maigne lay, Tricot). Valeur de la prestation en nature (dans treize communes seulement). Le nombre des communes étant de vingt-un, le revenu moyen de chacune est de 775 fr. 59 cent., et déduction de la prestation en nature. de 558 fr. 12 cent. Si l'on retranche le bourg de Maignelay, auquel les droits de place |