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Tableau des objets pillés, restitués ou distribués par les soins de la commission de la Montagne depuis le 20 rébi-ul-evel jusqu'au 30 djémazi-ul-evel 1277.

COUSSINS

PETITS TAPIS

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Piastres. 1,983 >> 892 1,541

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TAPIS GROSSIERS

VÊTEMENTS

ÉTOFFES

DRAPS

ETOFFES DE DAMAS

OUTILS

SOIE BRUTE

SOIE TEINTE

SELLES

CE NTURES

ARMES

« Les Druzes sont plongés dans la plus profonde consternation. Ils tremblent, car ils ne savent pas où on veut les réduire. D'après ce que vous avez vu par le compte rendu d'une des dernières séances de la commission, chaque Druze a été condamné à remettre aux chrétiens :

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« Cette mesure, provoquée par la commission internationale, me semble impraticable, parce qu'en plusieurs endroits les Druzes ont perdu autant que les chrétiens. Ceux-ci ont été secourus par les divers comités, tandis qu'aucun des Druzes n'a reçu un centime.

<< Beaucoup de leurs biens, surtout ceux qui appartenaient aux cheikhs, ont été séquestrés par le gouvernement, et les troupes françaises ont fait main-basse sur bon nombre de têtes de bétail.

<<< Comme il leur est impossible de communiquer avec Beyrouth ni aucune des grandes villes, ils ne pourront jamais se procurer la moitié de ce qui est exigé d'eux, ni emprunter l'argent nécessaire pour se libérer. Vous savez que c'est l'habitude des paysans de s'adresser aux négociants pour des emprunts payables en produits, la récolte faite.

<< Voici la traduction d'une requête que les Druzes ont adressée au plénipotentiaire ottoman pour exciter sa compassion; ils ont fait aussi des démarches auprès des commissaires, mais j'ignore si elles aboutiront.

PÉTITION.

Nous soussignés, sujets de la Sublime Porte, habitant dans le district du Jûrd, dépendant de Deïr-el-Kamar, prions Dieu de conserver à jamais la vie de Sa Majesté impériale le Sultan, qui a daigné envoyer Votre Excellence pour rendre jus.

tice à ses sujets. (Nous?) avons grand espoir en vous d'acquérir la sûreté et la tranquillité désirée, parce que, grâce à Dieu, il n'y a pas eu de sang versé chez nous, pas une maison chrétienne brûlée; tandis que les chrétiens nous ont quittés, abandonnant leurs familles pour nous faire la guerre, nous avons sauvegardé leurs familles, leurs biens, sans qu'ils aient perdu une piastre.

Il y a eu les mauvais sujets qui ont quitté notre district pour aller piller; à ceux-là, d'après les ordres, nous avons fait restituer le pillage.

Maintenant, nous venons d'avoir l'honneur de recevoir de nouveaux ordres de Votre Excellence, d'après lesquels tout Druze payant l'impôt doit fournir à la nation chrétienne dix mids d'orge, dix rottols de raisins secs, trois matelas, trois couvertures, trois coussins, trois pots de cuivre, deux marmites, deux tapis et couffes. Celui qui n'a pas ces objets doit donner la valeur, argent comptant, de mille soixante-cinq piastres.

En tout cas nous serons toujours obéissants aux ordres de Votre Excellence, non pas pour l'argent, mais pour verser notre sang: seulement nous ne pouvons pas satisfaire à cette demande, parce que nous n'avons rien. Créatures de Dieu, nous nous jetons à vos pieds, vous priant d'avoir compassion de nous. Prêts à quitter notre pays, nous remettrons tout ce que nous possédons, et, en chemise, nous irons habiter où la Sublime Porte nous l'ordonnera. Qu'on partage le versement de ce qu'on réclame de nous en divers termes désignés, ou bien les chrétiens prendront cent pour cent de la valeur de nos propriétés, et nous serons réduits à un état misérable... Nous avons l'espoir que Votre Excellence ne nous abandonnera pas dans notre détresse; nous n'avons d'autre refuge que la Porte. Veuillez agréer, etc.

(Signatures.)

Beyrouth, 22 décembre.

« Je commence ma lettre par le résumé de la quatorzième séance de la commission, tenue le 11 décembre. Le commissaire impérial, après avoir déposé le tableau d'une partie des condamnations prononcées depuis son arrivée en Syrie, croit devoir appeler l'attention de la commission sur l'impôt en nature à prélever sur les Druzes. L'arrêté pris au sujet de cet impôt rencontre des difficultés d'exécution imprévues. Il a été constaté qu'un grand nombre de contribuables ne possédaient pas les objets que, aux termes de l'arrêté, ils devaient être contraints de livrer dans un délai de cinq jours qui va expirer. Les biens des Druzes les plus riches sont déjà mis sous le séquestre depuis longtemps. L'imposition devra donc peser presque exclusivement sur les fellahs, c'est-à-dire sur les villageois qui, pour la plupart, sont loin de pouvoir payer la somme de mille cent piastres, équivalent en argent de l'imposition en nature des objets et denrées qu'ils ne possèdent pas.

« Lord Dufferin est d'avis que l'arrêté pris par Fuad-Pacha a en effet besoin d'être révisé. M. le commissaire britannique se livre à divers calculs et communique à la commission divers renseignements qui la déterminent à remettre à samedi prochain l'examen définitif de la question.

« Le commissaire français soulève de nouveau la question de l'impôt sur Damas. Il croit, ainsi que tous ses collègues, dont il est l'interprète, qu'on pourrait prélever en cinq mois quarante millions de piastres à Damas et vingt-quatre millions sur les villages environnants.

« S. Exc. Fuad-Pacha adhère à ces chiffres, mais il ne croit pas pouvoir les réaliser en si peu de temps.

« M. de Weckbecker, d'accord sur ce point avec ses collègues, émet l'avis que les soldats qui faisaient partie de la garnison de Damas, lors des événements, devraient en être tous éloignés indistinctement.

«M. Béclard appuie énergiquement le vœu exprimé par M. le commissaire d'Autriche. Il rappelle en outre que la garnison de Damas étant alors d'au moins huit cents soldats, sans compter deux mille cinq cents hommes environ, dont se composaient les troupes irrégulières et le personnel de la police, on peut à bon droit s'étonner que, dans le grand nombre de chefs que comporte un tel effectif, le commissaire ottoman n'ait cru devoir en frapper qu'un seul. Tous les officiers sans exception, selon M. Béclard, devraient être mis en accusation. On a objecté l'absence d'ordre et l'insuffisance de troupes. Mais il y a des circonstances où un officier doit suppléer, par sa propre initiative, aux ordres qu'il n'a pas

reçus.

« Fuad-Pacha déclare qu'il n'a pas cru devoir punir des officiers que leur commandant en chef, avant sa condamnation, a lui-même dégagés de toute responsabilité. MM. les commissaires trouveront cette déposition dans les dossiers qui leur seront prochainement remis.

«Avant la fin de la séance, il est décidé, súr la demande de M. Novikow, que l'indemnité à accorder aux établissements religieux indigènes de Damas, sera fixée après une enquête particu

lière, mais restera provisoirement en dehors de l'indemnité générale attribuée, en principe, aux chrétiens, et dans le chiffre total de laquelle elle sera ultérieurement comprise.

« Je vous transmets ci-inclus les extraits des dossiers de la procédure suivie contre les personnes qui ont commis des crimes pendant les événements de Damas. Les coupables sont divisés en trois catégories ceux qui étaient fonctionnaires ottomans et notables; ceux qui ont subi leur peine le 8 septembre, et ceux qui ont été envoyés à Constantinople et mis au bagne à perpétuité. Ci-joint, en outre, les sentences ainsi que le tableau des individus condamnés tout dernièrement par le tribunal extraordinaire de Beyrouth. » (Voir aux Annexes.)

XXX

M. Béclard, commissaire français, demande l'opinion de ses collègues sur la prolongation de l'occupation militaire. Manœuvres des communautés religieuses. Arguments de FuadPacha contre toute prorogation de la convention d'août. Extrait d'un article du Times. Débat relatif à l'application de la procédure sommaire aux principaux auteurs des massacres de Hasbeya, Racheya et Déïr-el-Kamar. Lord Dufferin s'élève contre le chiffre énorme des Druzes que les chrétiens désignent pour la peine capitale sur les listes dressées sous la direction de leurs évêques. Il constate que l'esprit de vengeance anime les uns et les autres. — Abro-Effendi confirme les appréciations du commissaire britannique. Les commissaires russe et français prennent la défense des évêques. Éclaircissements donnés par Fuad-Pacha sur le même objet. L'idée d'un désarmement général est combattue par le plénipotentiaire ottoman. Nouvelle interpellation du commissaire français touchant la pénalité, insuffisante selon lui, qui frappe les officiers ottomans et les cheikhs druzes. - Réponse de Fuad-Pacha. Débat sur le droit d'ingérance des commissaires dans l'action des tribunaux.

Beyrouth, 28 décembre.

«M. Béclard a réuni ses collègues pour leur demander leur opinion sur la prolongation de l'occupation française en Syrie. Rien n'a pu être décidé, car un accord parfait est loin d'exister entre les com

missaires.

« Le parti français trouve ici un appui considérable dans les nombreuses communautés religieuses qui correspondent entre elles d'un bout à l'autre du pays. Aussi, s'est-il formé une ligue puissante

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