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n'a pu jusqu'à présent s'en emparer, ni les juger; mais nous sommes d'avis, en nous soumettant au jugement supérieur et au bon plaisir de Votre Excellence, qu'aussitôt pris, ils soient, d'après les art. 55, 56, 57 du Code pénal, punis de mort. (Suivent les signatures du président et des autres membres de la commis. sion).

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PRÉFACE.

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: PREMIERE PARTIE.


Introduction. - La population de la Syrie, composée des éléments les plus disparates, ne
forme pas, à proprement parler, une nation. C'est un pays de contrastes. Depuis le sultan
Sélim I jusqu'en 1831, fut soumis à la dynastie d'Othman. - L'émir Béchir-Shehab et
le chef des Druzes Béchir-Djomblat, s'unissent à Méhémet-Ali contre la Sublime-Porte. -
Ibrahim-Pacha, à la tête de trente mille Égyptiens, défait les Turcs à Konieh et décide la
cession de la Syrie à Méhémet-Ali. —{Administration d'Ibrahim. Les Turcs sont opprimés
par les chrétiens du Liban. - En 1840, les Druzes, les Maronites et les Mutualis demandent
à rentrer sous le gouvernement du Sultan. Une révolte éclate dans la Montagne. Le
traité de Londres restitue la Syrie à l'empire ottoman..

3

Notions générales sur la population. . .

12

II.

III.

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Les Arabes Arabes sédentaires, Arabes nomades (Bedawi), Kurdes, Turkomans. — Lan-
gues, religions, mœurs et coutumes..
14

TABLE DES MATIÈRES

IV.

Les musulmans. Distinction entre les musulmans arabes et les musulmans turcs.
Le fanatisme musulman est-il ce qu'on le dit?- Coup d'œil sur le Coran. Son dogme essentiel
est le déisme pur. Il admet la révélation divine depuis le commencement du monde. Le
fatalisme, tel qu'on le reproche généralement à Mahomet, n'a point été prêché par le pro-
phète. Les principaux préceptes de la religion musulmane sont identiques à ceux du chris-
tianisme. Preuves extraites du Coran. Ce code religieux et civil n'ordonne point la
persécution religieuse. Le christianisme abonde en prescriptions violentes contre les
hérétiques. - Le Coran ne met pas obstacle au progrès humain. . . .

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V. Les Mutualis, sectateurs d'Ali, ou Schites. — Croyances et pratiques religieuses par les-
quelles ils se distinguent des musulmans orthodoxes ou Sunnites. Les Ansariés. Leur re-
ligion est un mystère. — Ils sont divisés en achirets ou tribus. Notions sur l'origine de cette
secte. Les Arméniens, les Arméniens catholiques; les Grecs, les Grecs catholiques; les Ja-
cobites, les Syriaques, etc.
41

......

-

VI.
Les Druzes. Le kalife Hakem, fondateur de leur religion. Le prophète Mohammed
Durze. Son disciple, Hamz-ben-Ahmed, régularise ce nouveau culte. Ses adeptes persécu-
tés se réfugient dans le Liban. Les Druzes alliés des Maronites. Fakr-Eddin, chef et gou-
verneur de la nation druze. A l'extinction des princes de sa race, le pouvoir passe dans la

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famille de Shehab.- Melhem (1740-1759) relève le prestige des Druzes.-L'émir Joussef, l'émir
Béchir. Les pachas de Saint-Jean-d'Acre concèdent le pouvoir à ferme au plus offrant. —
Les Druzes se divisent en okkals ou initiés et en djahels ou profanes. - Religion, mœurs,
coutumes et caractère de cette nation. . . .
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VII. Les Maronites. Leur origine. Jean Maroun. Abou-Salem et son serment. — L'em-
pereur Justinien enlève douze mille Maronites et les disperse dans toutes les provinces de
son empire. En 1215, les Maronites font leur union avec Rome. — Ils sont entièrement sou-
mis sous Amurath III. Depuis 1588, ils payent un tribut régulier. Leur état social. — Le

-

clergé maronite. Esprit intolérant et tracassier des évêques. Le droit de protection de
la France. La lettre de saint Louis et celles de Louis XIV et de Louis XV. - Les arguments
de M. de la Rochejacquelein. Les Maronites ne sont-ils pas les sujets du Sultan? — Intri-
gues des lazaristes et des jésuites. Le fanatisme des Maronites n'est point égalé par leur
courage. Tableau des districts et de la population du Liban..
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-

L'émir Béchir, son caractère, sa religion, sa politique.

72

Les agences consulaires et leurs protégés. Ces agences sont souvent vendues au plus
offrant et la protection consulaire est l'objet d'un trafic scandaleux..

76

VIII.

IX.

X.

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DEUXIÈME PARTIE.

Méhémet-Ali vaincu, la Syrie rentre, en vertu des traités, sous le gouvernement direct du
Sultan. Béchir Kassem est nommé gouverneur du Liban; Omer-Pacha le remplace comme
gouverneur provisoire. — Différend entre la Porte et les cinq puissances. — Le gouvernement
direct des Turcs sur la Montagne cesse par le rappel d'Omer-Pacha.
L'Autriche propose
deux administrations distinctes: l'une chrétienne, l'autre druze. Ce projet est adopté par
les puissances, sauf quelques réserves de la France, et la Porte charge Essad-l'acha de le
réaliser dans le Liban. — L'émir Haydar, caîmakam des chrétiens; Ahmet Rosian, caimakam
des Druzes; Deir-el-Kamar, territoire neutre..
85

XI. Druzes et Maronites réclament de nouveau le gouvernement direct de la Porte, qui,
dans un mémorandum adressé aux puissances, établit que c'est là le seul arrangement pra-
ticable. Difficultés diplomatiques à propos des districts mixtes. La France incline tou-
jours vers un gouvernement unique sous un prince de la famille de Shehab. Désaccord des
puissances. Halil-Pacha, commissaire du Sultan en Syrie. - Modifications apportées à
l'arrangement de 1842. - La Porte persiste dans ses déclarations sur la nécessité de son gou-
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vernement direct pour le Liban. . . .

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nistration.

cheikhs.

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XII. - Mémorandum de la Porte aux cinq cours (septembre 1844). -Autre mémorandum (fé-
vrier 1845) en réponse aux puissances. Le désordre va croissant dans la Montagne, sur-
tout dans les districts mixtes. L'action des consuls ne fait que précipiter la crise san-
glante de 1845. Les chefs druzes et maronites sont convoqués à Beyrouth par le pacha en
vue d'un accommodement. - Les cinq puissances, et surtout la Porte, veulent mettre un
terme à cet interminable conflit. - Documents diplomatiques. --Chekib Effendi, ministre des
affaires étrangères, se rend en Syrie; sa conférence avec les consuls. Lettre vizirielle en
date du 12 novembre 1845. - Instructions aux deuxmedjliss, adjoints aux caimakams chré-
tien et druze...

96

XIII.

Coup d'œil d'ensemble sur la période de 1840-1845..

115

TROISIÈME PARTIE.

XIV. L'émir Béchir-Ahmed-Abou-Bellameh, caimakam des Maronites. Sa mauvaise admi-
Le clergé maronite pousse les paysans à s'insurger contre leurs émirs et leurs
Le rôle des jésuites dans le Liban.

... 118

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XV. Une insurrection démocratique éclate au commencement de 1858. Son chef, Tanouss-
La révolu
Chain. Accusations portées contre lui par sept cheikhs de la famille Kassem. —
tion du Kasrawan est généralement attribuée au clergé maronite. La Porte n'a pu la ré-
primer, ayant les bras liés. Un seul des prélats maronites est de famille seigneuriale,
les autres sortent du peuple. Monseigneur Massad, patriarche. Monseigneur Tobie,
évêque de Beyrouth. Au commencement de la révolte, les émirs et les cheikhs druzes pro-
124
posaient aux chefs maronites de les aider à la réprimer..

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Trois muletiers druzes sont tués le 14 mai.

Une querelle à propos d'un mouton devient le prétexte d'un combat entre Druzes et
Chrétiens. La paix est rétablie, grâce à Hourshid Pacha, gouverneur général de Beyrouth.
Manoeuvres du clergé maronite. La guerre contre les Druzes est prêchée parmi les Chré-
tiens. Des comités sont institués à Beyrouth et dans tous les centres maronites. — On
achète des arines et des munitions. On enrôle les jeunes gens. Des corps militaires s'or-
ganisent. Les Druzes s'arment de leur côté.
Trois Chrétiens sont mis à mort deux jours plus tard. Daher-Nassif se met à la tête
d'un corps chrétien et déclare la guerre aux Druzes. Lettres de monseigneur Tobie, de l'é-
vêque de Tyr et Sidon, et de Habib-Akawi, habitant chrétien de Deïr-el-Kamar.. . . 130
XVII. Nouvelle rencontre de Druzes et de Maronites aux portes mèmes de Beyrouth. — Ver-
sion druze et version française sur cette affaire. Hourshid-Pacha fait des préparatifs mili-
taires. Extraits d'un discours et d'une lettre de M. de Weckbecker, où ce membre de la
commission internationale de Syrie apprécie la conduite du gouverneur turc de Beyrouth
et celle des Druzes. .

XVI.

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XX.

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XVIII. — La situation critique de la Montagne est exposée par Hourshid-Pacha aux membres
du conseil provincial, aux fonctionnaires et aux notables de Beyrouth réunis en conseil.
La nécessité d'une intervention est signalée à la Sublime Porte. Un camp turc est établi
ȧ Hazmić; Monseigneur Tobie est invité à se rendre dans la Montagne dans un but de pa-
cification. Les Maronites commencent les hostilités contre les Druzes. Ils ont le dessous
en plusieurs rencontres. Appréciation des événements arrivés jusqu'à la date du 1" juin par
les membres de la commission internationale de Beyrouth. - Quelle a été la conduite des
consuls? - Le gouvernement pouvait-il intervenir?.

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XIX. Nouveaux combats entre Maronites et Druzes. - Massacres de Deir-el-Kamar, Hlasbeya
et Racheya. Prise et incendie de Zahleh par les Druzes. — Conduite indigne d'Osman-Bey,
Ali-Bey et Abdul-Selam-Bey. Traité de paix entre les Maronites et les Druzes. Troubles
d'Alep. Accusation portée contre l'Angleterre...
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Fuad-Pacha est envoyé en Syrie en qualité de commissaire impérial, muni de pleins
pouvoirs. La France propose la formation d'une commission d'enquête. - Les puissances
adhérent à ce projet. Damas, sa population musulmane et chrétienne. Les massacres
racontés par des témoins oculaires. Réponse aux ennemis du gouvernement ottoman qui
l'ont fait complice dans ces atrocités..
.. 164

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QUATRIÈME PARTIE.

XXI. Fuad-Pacha, l'homme des situations difficiles. Détails biographiques.
Des pou-
voirs plus étendus encore sont donnés au commissaire impérial. Lettre du Sultan à l'em-
pereur des Français et à la reine d'Angleterre. La France propose une intervention mili-
tair en Syrie. Les puissances y donnent leur assentiment. - Opinion du Morning-Post,
organe de lord Palmerston, sur cette intervention à laquelle la Sublime Porte adhère, mais
avec une vive répugnance.
... 184
XXII. De vives inquiétudes se manifestent sur les suites d'une intervention européenne en
Syrie. Extrait d'une lettre de Napoléon III au comte de Persigny, ambassadeur de France à
Londres. Les plénipotentiaires des puissances, réunis en conférence à Paris, arrêtent les
bases d'une convention dans la séance du 3 août. - Protocoles. - Allocution de l'empereur
des Français au corps expéditionnaire.
Formation d'une commission internationale des-
tinée à agir en Syrie. Instructions aux commissaires. Instructions au général de
Beaufort d'Hautpoul, commandant en chef. Une intervention militaire devait elle atteindre
le but que l'Europe s'était proposé?.
193

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CINQUIÈME PARTIE.

XXIII. Fuad-Pacha, en arrivant à Beyrouth, organise une commission de secours. - Procla-
mation du commissaire impérial. Diverses correspondances de Beyrouth et de Damas sur
les premières mesures prises par le plénipotentiaire, et sur la situation de la Syrie, après
son arrivée à Beyrouth. La nouvelle d'une intervention militaire produit le plus fâcheux
effet. Instructions de Fuad-l'acha en vue du débarquement des troupes françaises et pro-
clamation aux troupes ottomanes. Réponse du commissaire impérial à une lettre de son

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SIXIÈME PARTIE.

XXV.

Note des commissaires de l'Autriche, de la France, de la Grande-Bretagne, de la Prusse
et de la Russie à Fuad-Pacha. La première séance de la commission internationale a lieu
le 5 octobre chez M. Béclard, commissaire français. - Questions agitées dans cette séance et
dans la deuxième, tenue chez M. de Weckbecker, commissaire autrichien. Communication
de Fuad-Pacha, remise dans la troisième séance par son délégué, Abro-Effendi en réponse à
divers points soulevés par les commissaires, et projets de réglement pour la caimakamie
druze. Extraits des dépêches de M. Brant, consul britannique, sur les nouvelles alarmnes
de Damas. Lettre de Fuad-Pacha sur cet objet, communiquée par Abro-Effendi dans la
cinquième séance de la commission.. . .

.. 212

-

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XXVI. Le cheikh Abdullah-Halebi est condamné à une détention perpétuelle. — Les Djomblat;
Béchir et Said. La commission prétend exercer une action collective dans les procès à juger

par le tribunal extraordinaire de Beyrouth. — Pourquoi l'émigration des chrétiens continuait

{ a Damas. On accuse Fuad-Pacha de favoriser la fuite des Druzes. Le commissaire im-

périal met à néant cette calomnie dans une lettre à Aali-Pacha. Il préside les séances de la

commission des 26 et 30 octobre et des 2 et 10 novembre, et déclare: qu'il est prêt à com-

muniquer aux commissaires les rapports des tribunaux extraordinaires dont il convertit les

conclusions en sentences définitives, en vertu de ses pleins pouvoirs; que le désarmement s'o-

père à Damas par son ordre; que, dans cette ville, trois quartiers musulmans ont été évacués

pour y loger les chrétiens; que de nombreuses réquisitions ont été opérées sur les Druzes

et les musulmans, etc.- Notes des sommes distribuées. — Question des indemnités. — Propo-

sitions et opinions diverses.-Fuad-Pacha est invité et s'engage à présenter un projet.. 252

XXVII. - M. Novikow, commissaire russe, propose que la commission se transporte à Damas;

lord Dufferin regrette que les atrocités de Hasbeya, Racheya et Déir-el-Kamar soient encore

impunies. Réponse de Fuad-Pacha. - Tableaux concernant les revenus annuels des pro-

vinces de Damas et de Saïda. - Évaluation des victimes et des dommages de Damas et du

Liban. Fuad-Pacha propose à la commission une procédure sommaire à l'égard des Druzes

inculpés. -II demande les conseils des commissaires sur divers points relatifs à la répression.

Leur avis est qu'il faut établir trois catégories de coupables. Il est décidé que les no-

tables chrétiens seront invités dans chaque localité à faire devant leurs chefs spirituels et

sous la foi du serment, des dépositions qui serviront de base aux mises en accusation. -

Tableaux relatifs à un impôt extraordinaire à lever sur la ville, la banlieue et la province de

Damas.
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