Études sur l'éducation professionnelle en France

Couverture
Pagnerre, 1863 - 412 pages

À l'intérieur du livre

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 38 - J'y vois tous les jeunes gens entrer dans la même carrière, suivre le même cours de classes dans le même nombre d'années, et dans un espace étroit tendre tous au même genre et au même degré de connaissances...
Page 38 - ... collège, j'en vois de différentes conditions qui doivent remplir des emplois différents, et dont la destinée doit être aussi variée que leur naissance et leur fortune. « Les connaissances nécessaires aux uns peuvent être inutiles pour les autres, et la différente portée des esprits, la variété des talents et des goûts ne permettent pas à tous d'avancer d'un pas égal et d'avoir de l'attrait pour les...
Page 34 - Mais le plus grand mal de l'éducation et le plus inévitable peut-être, tant qu'elle sera confiée à des personnes qui ont renoncé au monde, et qui, loin de chercher à le connaître, ne doivent songer qu'à le fuir, c'est le défaut absolu d'instruction sur les vertus morales et politiques ; notre éducation ne tient point à nos mœurs, comme celle des anciens.
Page 9 - L'instruction morale et religieuse ; La lecture ; L'écriture; Les éléments de la langue française ; Le calcul et le système légal des poids et mesures.
Page 36 - L'enthousiasme et les prestiges de la dévotion avaient livré les Français à de pareils instituteurs, livrés eux-mêmes à un maître étranger. Ainsi, l'enseignement de la nation entière, cette portion de la législation qui est la base et le fondement des États, était resté sous la direction immédiate d'un régime ultramontain, nécessairement ennemi de nos lois.
Page 341 - Mais âmes instances répétées que répondaient les parents ? Je ne veux pas que mon fils soit un âne Il faut qu'il fasse les mêmes études que les autres. — Mais il n'obtiendra aucun succès dans les lettres, et il peut devenir un excellent fermier, un bon militaire, un commerçant parfait. — N'importe ! il fera ses études classiques jusqu'au bout; nous verrons après. « Ce qu'on voyait au bout de l'expérience, c'est que la vanité du père avait sacrifié l'enfant, et qu'incapable de...
Page 39 - Les écoles publiques ne sont-elles destinées qu'à former des ecclésiastiques, des magistrats, des médecins et des gens de lettres? Les militaires, les marins, les...
Page 35 - On a négligé ce qui regarde les affaires les plus communes et les plus ordinaires, ce qui fait l'entretien de la vie, le fondement de la société civile. La plupart des jeunes gens ne connaissent ni le monde qu'ils habitent ni la terre qui les nourrit, ni les hommes qui fournissent à leurs besoins, ni les animaux qui les servent, ni les ouvriers et les artisans qu'ils emploient ; ils n'ont même là-dessus aucun principe de connaissance.
Page 56 - ... quelques années ont bientôt effacé le peu de savoir classique qu'ils avaient acquis. Souvent aussi, ces jeunes gens contractent au collège des relations et des goûts qui leur rendent difficile ou presque impossible de rentrer dans l'humble carrière de leurs pères : de là une race d'hommes inquiets, mécontents de leur position , des autres et d'eux-mêmes , ennemis d'un ordre social où ils ne se sentent point à leur place , et prêts à se jeter, avec quelques connaissances , un talent...
Page 341 - ... distingué, faute des études nécessaires à cette profession, le rhétoricien l'était tout autant de devenir un bon avocat, ou un bon professeur, pour n'avoir fait qu'incomplètement celles qui pouvaient le conduire à cette destinée; le rhétoricien manqué n'était qu'un sot et ne pouvait plus devenir un bomme utile.

Informations bibliographiques