Grammaire comparée des langues indo-européennes: comprenant le sanscrit, le zend, l'arménien, le grec, le latin, le lithuanien, l'ancien slave, le gothique et l'allemand. Formation des cas

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Imprimerie Impériale, 1868 - 429 pages
 

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Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page i - T» le représentant du latin pecu, s'il n'avait d'abord exposé la loi qui a rendu non-seulement possible, mais nécessaire, la substitution, en gothique, de deux aspirées aux ténues primitives2? La phonétique nous permet de rapprocher ce qui en apparence est dissemblable, de même qu'elle nous oblige quelquefois à séparer ce qui, à première vue, paraît identique. Guidée par elle, l'étymologie n'est plus obligée de se confier à des analogies trompeuses de son ou de signification : elle...
Page xv - La combinaison de ces deux sortes de racines a donné, dans les langues indo-européennes, les noms et les verbes, dont le caractère commun est de désigner une personne ou un objet en même temps qu'ils expriment une action ou une qualité.
Page xx - Dans la conjugaison, l'addition des désinences a pour effet de rattacher à l'une des trois personnes du discours l'idée exprimée par la partie antérieure du mot. Une analyse pénétrante a montré que les désinences du verbe ne sont pas autre chose que les racines pronominales ma, tva, ta, employées seules au singulier, diversement combinées entre elles au duel et au pluriel, et deux fois exprimées dans la voix réfléchie. Ainsi...
Page xx - ... l'œuvre des siècles : instrument d'une pensée qui devenait plus riche et plus nette, le langage a dû, par une sage répartition de ses ressources, égaler ses moyens d'expression aux besoins toujours plus exigeants de l'esprit. Les suffixes à signification si variée des langues indo-européennes sont le produit d'un petit nombre de racines indicatives diversement combinées entre elles, et où l'homme a insinué des idées qui leur étaient primitivement étrangères.
Page xiii - ... n'avaient eu d'abord leur signification propre et leur existence individuelle1. Nous sommes ramenés de la sorte vers un âge antérieur à la flexion, où les groupes phoniques dont sont composés nos mots ne s'étaient pas encore agglutinés, et où les idées qu'ils expriment ne s'étaient pas encore subordonnées les unes aux autres. Mais, sans remonter vers une période aussi lointaine, on voit que certains idiomes ont encore gardé en partie la conscience des éléments qu'ils mettent en...
Page xix - Enfin, aux formes ainsi obtenues, le langage, par de nouvelles combinaisons, adjoint encore d'autres suffixes, appelés suffixes secondaires, qui étendent presque à l'infini le nombre des déterminations dont une racine est susceptible2. On demandera sans doute comment des syllabes qui, à l'origine, avaient simplement une valeur indicative, ont pu arriver à exprimer l'action, l'agent ou l'instrument. Mais ici, comme dans toutes les autres parties de l'histoire de nos idiomes, se révèle la présence...
Page xx - Il ne faut pas reporter jusqu'aux premiers jours de la parole humaine des nuances qui sont l'œuvre des siècles : instrument d'une pensée qui devenait plus riche et plus nette, le langage a dû, par une sage répartition de ses ressources, égaler ses moyens d'expression aux besoins toujours plus exigeants de l'esprit.
Page xiv - INTRODUCTION. riens de l'Inde, quand ils dressèrent la liste des racines sanscrites, furent sans doute guidés autant par l'usage instinctif de leur idiome que par des règles analytiques. On peut donc dire que la racine, après avoir eu sa période d'existence libre et indépendante, garde encore au sein des mots où elle est enfermée une sorte de vie latente et de personnalité virtuelle.
Page xi - SSII nous reste à mentionner une dernière critique, qui n'est au fond que la conséquence des précédentes. En ce qui concerne les règles phoniques, nos philologues ne tracent pas toujours une ligne de démarcation assez nette entre les différents idiomes, et ils s'autorisent trop facilement de ce qui est licite dans l'un pour admettre la même faculté dans un autre. On est surpris, par exemple, de voir M.
Page xi - ... démarcation assez nette entre les différents idiomes, et ils s'autorisent trop facilement de ce qui est licite dans l'un pour admettre la même faculté dans un autre. On est surpris, par exemple, de voir M. Bopp citer l'arménien en témoignage pour un changement de lettre qu'aurait opéré le latin...

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