Les nuits de Paris, ou, Le spectateur nocturne, Parties 5 à 6

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Page 1296 - ... des cafés, des tabagies, et surtout des baladins. Les parades commençaient avec un vacarme épouvantable et faisaient déserter jusqu'aux billards; je me crus en Espagne. Je me mêlai dans la foule, et j'examinai ce qui se passait à la Parade, dans un endroit moins large et plus concentré que le boulevard. Je remarquai d'abord que la foule était particulièrement composée de trois sortes de personnes, de filous, d'apprentis, non encore avancés, qui ne gagnaient pas leur chandelle, et dont...
Page 1222 - Ils augmentaient le mal, en montant sur les corps entassés, en les foulant sans pitié. Sans eux, personne peut-être ne serait tombé... Je vis, ce soir-là, un amant désespéré, qui avait conduit sa maîtresse au feu, retourner la chercher; ne pas la trouver; pressentir son sort funeste, et mourir de douleur. Elle arriva comme il expirait... On a loué l'action de ces grenadiers des gardes, qui portèrent leur colonel. Il faudrait la beaucoup blâmer. En attendant un peu, leur colonel ne risquait...
Page 1222 - ... trouver; pressentir son sort funeste, et mourir de douleur. Elle arriva comme il expirait... On a loué l'action de ces grenadiers des gardes, qui portèrent leur colonel. Il faudrait la beaucoup blâmer. En attendant un peu, leur colonel ne risquait rien ; et en le portant, en écartant la foule, qui peut dire à combien de malheureuses victimes ils ont causé la mort la plus cruelle!... Ô maîtres du monde, croyez-moi, ne donnez que des fêtes individuelles ; il appartient à Dieu seul de...
Page 1079 - Marquise, depuis le 17 avril, jusqu'au 8 septembre; mais je lui avais quelquefois écrit... Mes larmes coulèrent ; je m'affligeai, à la vue de mes malheurs ; les biens qui me restaient, et qui m'élevaient encore en ce moment au-dessus des deux tiers des hommes, me consolèrent ; ma douleur devint douce, et mes larmes coulèrent plus facilement. Je mélodiais en pleurant, tout ce que me suggérait mon cœur trop rempli.
Page 1246 - ... du côté de la terrasse riante qui domine sur la Seine. Un beau-clair-de-lune formait des napes de lumière, entremêlées d'ombres alongées : On entendait sur le fleuve, ou le long de ses bords quelques Bateliers ét quelques Blanchisseuses qui cessaient leur travail.
Page 1233 - ... eux. Je fus édifié des sentiments de ces pauvres Juifs ; car pour les riches, on sait trop que c'est autre chose. Le spectacle était uniforme ; d'ailleurs ils se disposaient à partir. J'allai de l'autre côté, où se promenaient les adolescentes chrétiennes. Elles étaient toutes aimables, et il y en avait de charmantes. Elles me prirent pour un Juif, et j'entendis, qu'elles se disaient entr'elles, — C'est un Juif!
Page 1076 - des chapeaux : le Maître... n'a pas été content de mon ouvrage, et il m'a dit , que je n'étais bonne qu'à être comme les ; Filles de la rue Sainthonoré ! " Il m'a faitbeaucoup endêv'er!
Page 1339 - ... assiettes et les gobelets invalides. Je connais trente vendeuses de restes, et mon pauvre chien me sert encore ; je vais ramasser, comme pour lui, ce qu'elles ne peuvent plus vendre ; on le met à part. Rien ne me répugne. La gelée de bouillon jetée au coin des rues, ni les restes des haricots ne sont plus perdus. Je les mange. J'ai même de ce qu'il ya de meilleur en fruits, comme des fraises ; je suis les marchands, et je ramasse ce qu'ils laissent tomber, jusqu'à ce que j'en aie un plat....
Page 1233 - C'est qu'elle voudrait avoir un mari, un jour comme ça. N'est-ce pas? — C'est ce que j'ai voulu dire. Car il ne faut pas mentir. — Moi, je ne veux pas me marier. Ma tante me dit que tous les hommes sont méchants ; et en effet, je vois dans les ménages, que toutes les femmes sont malheureuses, plus ou moins. — Ma bonne amie (dit une des plus grandes), as- tu observé, si ce n'était pas quelquefois la faute de la femme?
Page 1122 - J'ai revu depuis ces deux Hommes : L'Un Pour l'Autre , il était honnête: J'ai tâché d'être temoin de leur conduite, lorfqu'on arracha leur fetiche 12.

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