que fera la manivelle dans une heure de temps, ce qui revient à trente-trois révolutions par mi nute. 212. C'eft-à-dire qu'en fuppofant les Ventilateurs de dix pieds de haut fur cinq de large, il en fortira à chaque coup vingt deux pieds & demi d'air, en ôtant (comme nous avons fait ci- deffus au No. 186.) un dixiéme pour l'air qui s'échappe par les bords du diaphragme. Mais chaque révolution de la manivelle communiquant deux mouvemens aux Ventilateurs, ils s'enfuit qu'ils joüeront 66 fois par minute, & que chacun d'eux pouffera dans une heure,deux mille, deux cent, vingt-fept tonneaux d'air dans chaque Etuve; c'eft-àdire 283 tonneaux de plus, que n'en pouffent dans un pareil efpace de temps les Ventilateurs, deftinés à être mûs à force de bras, tels que font ceux, qui font décrits au No. 186. Et fi l'on donne à ces Ventilateurs douze pieds de haut, haut, fur fix de large, alors ils poufferont dans chaque Etuve 3207 tonneaux d'air par heure. Ces grands Ventilateurs mis en jeu par le moyen d'un cheval, feront par conféquent utiles dans les occafions, où il faudra conduire une grande quantité d'air, comme dans le cas dont il s'agit ici, & dans les grandes Mines, &c. où deux Ventilateurs, tels que ceux qui font décrits aux Figures 2, ou 4. poufferont 6414 tonneaux d'air dans une heure. XXIII. 213. Lorfque le houblon eft gardé plufieurs heures en tas, avant que d'être étendu dans les Etuves où on doit le faire fécher, il eft fujet à fe gâter & à perdre fa couleur, fur tout quand il eft humide. Pour prévenir cet inconvénient, je plaçai dans la même maifon deux Ventilateurs, femblables à ceux qui font décrits à la Figure 2. que j'attachai aux foli T ves du plancher, fur lequel on mettoit le houblon frais ceuilli. Ces Ventilateurs avoient fept pieds huit pouces de long, fur quatre pieds quatre pouces de large, & douze pouces & demi d'épais, mefurés dans oeuvre; de maniere que le diaphragme avoit un pied de jeu. Leur épaiffeur étoit de vingt pouce à l'extrémité où fe trouvoient les Soupapes, afin de pou voir leur donner plus de grandeur, Ces Soupapes avoient chacune quatorze pouces de long, fur huip de haut. On avoit fait les ouvertures à la planche, de maniere qu'il reftoit un pouce de bois vers la partie fupérieure; deux dans le milieu, & un au bas; pour pous voir y attacher les Soupapes, & pour leur fervir d'appui. 214. Il entroit& fortoit par ces Soupapes 2712 tonneaux d'air dans une heure ; & cet air étoit conduit dans un grand tuyau de quinze pieds de long, d'où il fe répandoit fur le plancher, entre des barreaux de bois, qui avoient quatre pouces de haut, & deux pouces de large; & qui étoient cloués fur le plancher à deux pouces de distance, l'un de l'autre. Mais il auroit mieux valu mettré les barreaux, aufquels on auroit donné feulement deux pouces d'épais, à la diftance de quinze pouces l'un de l'autre, & pofer par deffus, & en travers d'autres lattes, à deux pouces de diftance comme il eft repréfenté par la Figure 8. On avoit étendu fur ces barreaux une toile de crin de fept pieds de long fur quinze de large. 215. Quand les Ventilateurs étoient mis en jeu, ce qu'on faifoit par le moyen d'un fécond lévier placé de côté, comme celui d'une pompe à bras, à l'une ou l'autre des extrémités du grand lévier FG, (Fig. 2), le vent qu'ils pouffoient, faifoit foulever à la hauteur de plufieurs pouces, un mouchoir étendu fur la toile de crin. Il n'en étoit pas de même lorfque ce mouchoir fe trouvoit étendu fur des endroits éloignés du grand conduit de l'air Z XY, (Fig. 8); parce que l'air trouvant un paísage trop libre à travers la toile de crin, fe perdoit, long-temps avant que de parvenir à l'endroit le plus éloigné. C'est pour cette raison que l'air paffant auffi très librement à travers le houblon, il faut en mettre quatre ou cinq fois plus épais, auprès de l'endroit où aboutit le grand conduit de l'air, qu'à l'extrémité la plus éloignée, où les intervalles des barreaux étoient fermés d'une planche colée avec du papier, ainfi que les jointures de celles qui formoient le plancher, pour prévenir la perte de l'air, 216. Ces Ventilateurs feront utiles, non-feulement pour conferver le houblon, mais encore pour fécher le bled, qui aura été coupé par un temps froid & humide, &pour corriger celui qui fentiroit |