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Iministration furent extrêmement pénibles, étant vides. Pendant presque toute la durée II, on avait vêcu, de décade en décade, au vances consenties à des taux usuraires par rs de services ». On fit aussi des loteries, stitua le cautionnement des fonctionnaires s. Enfin les impôts commencèrent à rentrer. rent pas pour éviter de terribles à-coups. se produisit vers le temps où Louis prit son ervice. Peu avant Austerlitz, Barbé-Marbois 'essa une fois de plus pour escompter du tat à la Compagnie des Négociants que dirigeait le trop fameux financier Oui-ci, engagé dans des opérations aventurées, tourner vers la Banque de France. Les e cette dernière à la Trésorerie passèrent nt de 30 millions, chiffre de l'an IX, à is le montant des billets en circulation 16 à 76 millions et ces intruments de paierent 10 pour 100 de leur valeur nominale. en demanda le remboursement et l'escompte paralysé.

Napoléon, qui venait de signer les traitês ts de Schoenbrun et de Presbourg, arriva à débotté, il convoqua Gaudin, Mollien, Dequelques autres, et les tint assemblés neuf ant. Ce fut une séance épique. Barbé-Marvoqué. « J'ose espérer, dit-il à l'Empereur, Majesté ne m'accusera pas d'être un voleur. » fèrerais cent fois, répondit l'Empereur : la a des bornes, la bêtise n'en a point. » tout tremblant, fut nommé à la place de

Barbé-Marbois. Son premier acte fut de parfaire l'organisation de la Banque de France qui reçut en cette occasion son statut actuel : le second fut de constituer une « Caisse de service » du Trésor, où les receveurs généraux durent verser les fonds provenant des contributions au fur et à mesure de leur recouvrement, au lieu qu'ils pouvaient auparavant échelonner ce versement. Louis, expert dans la gestion de toutes les Caisses dut, en plus de ses occupations normales, surveiller la Caisse de service au titre nouveau d'administrateur du Trésor Public. Son ministre, Mollien, écrivit tout spécialement à l'Empereur pour lui marquer qu'il ne connaissait personne de plus apte à cette utile mais ingrate fonction. « J'ai besoin, disait le Ministre, du concours d'un homme ferme, éclairé, qui ait l'habitude et la volonté de m'entendre, et qui, en contribuant aux réformes, y trouve de l'honneur sans mélange de regrets. Je ne connais personne qui par son dévouement, son caractère et son savoir, puisse mieux que M. Louis convenir à cette partie du service de Votre Majesté. »

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jour où Lou

Louis n'avait pas que des « qualités », mais il en possédait, en effet, deux au plus haut point : l'exactitude et la probité. Elles n'étaient pas sous l'Empire, la seconde surtout, universellement répandues, et Louis fut certainement un des rares fonctionnaires qui résistèrent aux arguments sonnants d'Ouvrard, lorsque pour ses débuts à la direction de la Caisse de Service, il dut liquider les opérations de cet illustre traitant. Dans un jour de bonne foi, Napoléon reconnut que là où passait Louis, « il était au moins certain qu'il ne donnerait pas son argent à des fripons ». Seulement

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n'attachait pas tout à fait la même imporprobité de l'État qu'à celle des individus : Louis s'en aperçut, il résista à son maître décision méritoire et un entêtement tout

nignora pendant tout son gouvernement ce crédit public et ne voulut même pas le t état d'esprit n'avait pas que des inconar il inspirait à l'Empereur une véritable l'emprunt, qui l'empêcha de recourir jamais illeuse formule financière. Le préambule du 29 décembre 1810 sur le monopole des damne par exemple avec une force singulière qui « impose à l'avance les générations futurifie au moment présent ce que les hommes cher, le bien-être de leurs enfants, qui mine ent l'édifice public et condamne une génémalédictions de celles qui la suivent. » , les principes financiers de l'Empereur reà sa jeunesse : il avait vu l'ancienne morir de l'emprunt et la Révolution des assin'oubliait pas cette double leçon. Comme il beaucoup d'idées toutes faites, celle-ci était ment exagérée, mais certains ministres courtifendaient servilement, en comparant avec ace la situation de l'Angleterre empruntant et celle de la France qui n'empruntait jamais. sous la Restauration, Gaudin devait montrer l'artifice de cette comparaison, tenant à ce

que l'Angleterre « tirant d'un commerce prodigieux une accumulation de capitaux que l'on se croit trop heureux de confier à son gouvernement », dispose de facilités inconnues de ce côté du détroit. Mais en 1806, le duc de Gaëte se gardait de contredire la thèse officielle : il enregistrait que cette année-là l'Angleterre venait d'ajouter « 400 millions à la dette immense sous le poids de laquelle elle doit succomber un jour, en consommant la ruine de tous ceux qui, séduits par de trompeuses apparences, auront eu l'imprudence de lui confier leurs capitaux ».

Cette négation du rôle du crédit dans le soutien des finances publiques eut toujours pour effet d'exaspérer Louis. Pour lui, l'exemple de l'Angleterre était décisif, et il n'était pas éloigné de penser, à l'image des com: mentateurs royalistes, que l'Empire n'empruntait pas, pour la simple raison qu'il n'aurait pas trouvé de prêteurs.

Quoi qu'il en soit, Joseph-Dominique employa tout son temps et tout son talent de persuasion à défendre la position des créanciers du Gouvernement, c'est-àdire des bailleurs anciens et futurs de crédit. Ses fonctions au Conseil d'État, qui dans les premiers temps de l'Empire tout au moins sut faire preuve d'une belle indépendance, lui facilitaient la tâche. Si Napoléon tenait à ne point émettre de rentes nouvelles, il souhaitait aussi éteindre le plus possible du passif existant de son Gouvernement. A diverses reprises, il envisagea des procédés de liquidation un peu trop sommaires : un jour, il convoqua Louis pour lui dicter une mesure de ce genre il trouva devant lui le mur, une résistance totale. Le maître cria, tempêta, mais le serviteur

demeura imp la porte: «A de la politiq fois-là comm recurent du n des titres sur années plus t profit. Cependant tout à fait la était qu'une demeurer à la ceux-ci à lier C'est pour év ait le papier de manoeuv extraordinair environs de

et ses subord De fait, la re près, jusqu' fréquentes « Dans celle d'amortissen Cette Caisse n'amortit ja dette publiq d'amortisser rente et auss spéciaux de flottant. A c Napoléon i

nperturbable. Exaspéré, Napoléon lui montra Allez vous-en, vous n'êtes qu'un janséniste tique. » Le « janséniste » sortit, mais cette mme les autres, les créanciers de l'État u moins, à défaut de remboursement positif, ur le Trésor Impérial. Louis devait, quelques s tard, se rappeler le procédé et le mettre à

nt, l'Empereur tenait à ne pas supprimer la dette publique. Une de ses idées favorites ne certaine quantité de fonds d'État devait à la disposition des épargnants afin d'amener er un peu de leur fortune à celle de la nation. éviter que les épargnants délaissent tout à ier de l'Etat que l'Empereur ne cessa jamais uvrer» la rente. Il attachait une importance aire à ce que le cours s'en stabilisât aux e 80 francs, et sitôt qu'il bougeait, Mollien ordonnés recevaient une lettre fulminante. rente resta au « taux.fficiel », à peu de choses u'aux premiers revers, mais non sans de «< interventions ».

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