Grammaires provençales de Hugues Faidit et de Raymond Vidal de Besaudun (XIIIe siècle)

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A. Franck, 1858 - 86 pages

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Fréquemment cités

Page xxxvi - Mais ce raisonnement n'était pas à la portée dé notre grammairien, qui s'étudiait à retrouver dans la langue romane la langue latine tout entière, sans réflexion et sans autre but que l'imitation. Il veut, bon gré, mal gré, reconnaître six cas en roman, par cela seul qu'il existe six cas en latin : aussi ne manque-t-il pas de doter d'un ablatif les noms romans qui n'en ont jamais eu, non plus que les substantifs français. C'est donc bien gratuitement qu'on lui supposerait l'intention...
Page xxxv - Ces passages prouvent bien clairement que le procédé grammatical n'était pas fort populaire, et que le mérite n'en était pas apprécié par tout le monde. Or, à coup sûr, s'il avait été d'une utilité notoire pour la clarté du langage, on y aurait eu recours instinctivement.
Page liv - Raymond Vidal ne se borne pas à donner des leçons de grammaire aux meilleurs troubadours ; il ne leur enseigne pas seulement l'art de parler correctement, il appelle encore leur attention sur les règles de la composition.
Page xxii - C'est pourquoi il me plaît (perque platz a mi) que les verbes dont l'infinitif se termine en ER soient de la seconde conjugaison, etc.
Page 4 - mena lo destrier al rei." Accusatius per LO , si cum : „eu vei lo rei armat." E no se pot conoisser ni triar l'accusatius del nominatiu sinon per so2) quel nominatius singulars, quan es masculis, vol s en la fi, e li autre cas nol volen ; el nominatius plural nol vol, e tuit li altre cas lo volen el plural.
Page 86 - II, 136), un trait caractéristique du dialecte lyonnais : «... amiu per amic e chastiu per chastic, q'eu non cug qe sia terra el mond on hom diga aitals paraulas mas el comtat de Fores.
Page xlvi - ... dément à trouver et à chanter, soit qu'ils veuillent composer, soit « qu'ils veuillent comprendre, soit qu'ils veuillent parler, soit qu'ils « veuillent entendre. Il n'est pas de lieu si retiré et si solitaire, dès « qu'il ya des hommes, peu ou prou, où l'on n'entende l'un ou « l'autre, on tons ensemble chanter.
Page xix - Mais si quelqu'un de ces jaloux avait la présomption d'alla« quer cet ouvrage en ma présence, j'ai assez de confiance dans « mon savoir pour m'assurer que je le réduirai au silence devant « tout le monde, certain, comme je le suis, que personne avant moi « n'a traité cette matière avec autant de perfection, et d'une ma
Page xliii - C'est en ces termes que débute notre grammairien. Il faut avouer que quelques-unes de ses idées sont d'un grand sens et empruntent un certain charme, à la singularité de leur forme. Il ya telle pensée dans ce court passage qui rappelle des vers de Boileau.
Page 70 - Sill qe cuion entendre et non entendon, per otracuiament non aprendon; et en aisi remanon enganat. leu non die ges qe toz los homes del mon puesca far prims ni entendenz ni qe fassa tornar de lor enueitz per la mia paraola.

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