Poèmes patriotiques

Couverture
E. Leroux, 1883 - 204 pages

À l'intérieur du livre

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 200 - C'est ainsi que tu égares les esprits; nous sommes des profanateurs? Je reconnais à ce discours l'agent des évéques, qui appellent les Russes pour nous asservir. Nomme tes complices. — D. Mes complices sont ma conscience et mon devoir, qui m'obligent de consoler les chrétiens, et de les rendre dociles à vos lois. — A. Dis aux tiennes, chien de. chrétien. — D. Ce nom fait ma gloire! — A. Tu portes une image de la Vierge, à laquelle il ya, dit-on, des prestiges attachés? — D. Dites...
Page 200 - ... renversent aux pieds du tyran, qui lui crache à la figure. On lui arrache la sainte image, on enfonce lentement des roseaux aigus sous les ongles de ses mains et de ses pieds, on en perce ses bras; et, au fort des douleurs, on n'entend de sa bouche que ces paroles : Seigneur, aye\ pitié de votre serviteur; reine des deux, priej pour nous.
Page 200 - ... crache à la figure. On lui arrache la sainte image; on enfonce lentement des roseaux aigus sous les ongles de ses mains et de ses pieds ; on en perce ses bras, et au fort des douleurs, on n'entend de sa bouche que ces paroles d'amour: Seigneur, ayez...
Page 199 - L'image vénérable de sa sainte mère. — A. Je veux la voir. — D. Elle ne peut être profanée ; ordonnez qu'on me rende la liberté d'une de mes mains, et je vous la présenterai. — A. C'est ainsi que tu égares les esprits ; nous sommes des profanateurs ! Je reconnais à ce discours l'agent des évêques, qui appellent les Russes pour nous asservir. Nomme tes complices. — D. Mes complices sont ma conscience et 1 mon devoir, qui m'obligent de consoler les chrétiens et de les rendre dociles...
Page 197 - Blacavas, que j'avais autrefois rencontré à Milias dans le Pinde avec ses soldats. Les rayons d'un soleil brûlant frappaient sa tête bronzée qui défiait la mort, et une sueur abondante coulait de sa barbe épaisse. Il connaissait son sort; et plus tranquille que le tyran qui savourait l'idée de répandre son sang, il leva vers moi ses yeux remplis de sérénité , comme pour me prendre à témoin de son heure suprême.
Page 202 - ... étonna l'Epire; on cita aussitôt Démétrius comme un saint. Un mahométan de Castoria, témoin de ses souffrances, demanda le baptême, qui lui mérita, quelque temps après, la couronne du martyre '. On parla, dans le temps, des miracles I.
Page 197 - ... tête bronzée qui défiait la mort, et une sueur abondante coulait de sa barbe épaisse. Il connaissait son sort; et plus tranquille que le tyran qui savourait l'idée de répandre son sang, il leva vers moi ses yeux remplis de sérénité , comme pour me prendre à témoin de son heure suprême. Il la vit approcher , cette heure redoutable pour le méchant, avec le calme du juste. Il sentit sans frémir et sans se plaindre, les coups des bourreaux; et ses membres, traînés à travers les rues...
Page 198 - Vlachavas préparaient le triomphe d'un faible mortel, qui n'avait pour armes que la prière et la douceur ; d'un de ces confesseurs de J.-C., destinés à soutenir les timides dans la tempête, dont le sang, confondu avec celui du guerrier, réhabilita , par son martyre, l'honneur des chrétiens.
Page 201 - Démétrius, éprouvé par les roseaux , par le feu et l'estrapade, est scellé dans un mur , en laissant sa tête libre au milieu de la maçonnerie ; on l'y nourrit pour prolonger ses douleurs, et il n'expire que le dixième jour, en invoquant le nom du Tout-Puissant.
Page 196 - Vlachavas, trompé dans ses espérances, veut en vain résister; il se retire, comme un lion terrible, de montagnes en montagnes; et quand la terre manque sous ses pieds, l'île de Trikéri lui offre encore un asile, d'où il pouvait se réfugier dans l'Archipel... Mais il entend les cris des chrétiens; il se reproche d'avoir compromis leur existence ; et pour racheter tout un peuple, il accepte une capitulation, par laquelle il se remet, avec promesse de la vie sauve, entre les mains du fils

Informations bibliographiques