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ADDITIONS

AU TOME PREMIER.

Page 3, ligne 9, perdu. des images, placée au tome IV, conclut par ces sages paroles: <«<La vénération des images est à la vérité digne de la piété des fidèles, mais il serait à souhaiter qu'on apportât plus d'attention à honorer le saint sacrement de l'Eucharistie, où réside J.-C., non pas en représentation, mais en réalité ; cependant ce qui mérite nos regrets et nos larmes, il n'est que trop commun de voir des chrétiens aller se prosterner aux pieds des images, lorsqu'ils entrent dans nos églises, comme s'ils espéraient en tirer plus de secours dans leurs besoins, que de l'auguste sacrement de nos autels. Il est vrai que cette erreur ne vient que du peuple ignorant et grossier, que devraient corriger les pasteurs, dont le devoir est d'instruire le peuple que Dieu a confié à leurs soins, et de leur prescrire la manière dont ils doivent honorer les images, de crainte que leur piété ne dégénère en superstition. Ils devraient être également attentifs à réprimer la licence des peintres et des sculpteurs qui, dans les images qu'ils font, semblent vouloir plutôt corrompre qu'exciter la piété des fidèles. >>

La curieuse dissertation sur le culte

P. 16, ligne 5, ne mérite pas (').

(') La modestie est une des principales vertus de Mabillon, et comme le fond de son caractère; elle paraîtra fréquemment dans cette Correspondance. De Boze rapporte qu'aux séances particulières de l'académie des Inscriptions, où il se rendait souvent, «< chacun avait les yeux attachés sur cet homme simple, qui ne les levait presque jamais. >>

P. 31, ligne 11, lode (').

(") Les éloges accordés à la Diplomatique, par les savants, sont

réunis dans le premier chapitre du nouveau Traité de Diplomatique, six volumes in-4°. La lettre écrite par le P. Papebrock à Mabillon, qui avait attaqué sa longue dissertation sur la manière de discerner les fausses pièces d'avec les véritables, dans les chartulaires, 'nsérée aux Actes des saints du mois d'avril publiés en 1675, est singulièrement aimable et noble; tant de modestie et de candeur n'appartiennent qu'au vrai savoir: « Je vous avoue que je n'ai plus d'autre satisfaction d'avoir écrit sur cette matière, que celle de vous avoir donné occasion de composer un ouvrage si accompli. Il est vrai que j'ai senti d'abord quelque peine en lisant votre livre, où je me suis vu réfuté d'une manière à ne pas répondre; mais enfin l'utilité et la beauté d'un ouvrage si précieux, ont bientôt surmonté ma faiblesse, et pénétré de joie d'y voir la vérité dans son plus beau jour, j'ai invité mon compagnon d'études de venir prendre part à l'admiration dont je me suis trouvé tout rempli. C'est pourquoi ne faites pas difficulté, toutes les fois que vous en aurez l'occasion, de dire publiquement que je suis entièrement de votre avis. Tu porro, quoties res tulerit, audacter testare quam totus in tuam sententiam iverim. » On admire le mot incertain, contestable du Cav. Bernin, sur la colonnade du Louvre et Perrault; l'aveu authentique du P. Papebrock ne lui est pas inférieur.

P. 59, note 4, ligne 11, titres. Parmi les hérésies du X• siècle on remarque l'existence d'ariens dans le diocèse de Padoue.

P. 64, note 4, ligne 10, æquor. Le P. La Chaise aimait les monuments de l'antiquité, et s'y entendait. Vaillant qui lui dédia son Histoire des rois de Syrie par les médailles, avoue qu'il lui en doit l'idée, et Spon lui adressa la relation de son Voyage. De Boze dans son éloge du P. La Chaise, comme membre de l'académie des Inscriptions, a omis ou ignoré la dédicace de Charles Patin.

P. 87, ligne 20, monastère (').

(1) Gaignières donna, en 1711, à la bibliothèque du Roi, son cabinet, un des fonds les plus précieux de cette bibliothèque, et qui fut le dernier accroissement qu'elle reçut sous le règne de Louis XIV.

P. 144, ligne 9, compose. L'édition des Lettres d'Ambroise le Camaldule, et des savants de son temps, donnée par l'abbé Mehus, Bologne, 1759, deux volumes in-fol., est une des bonnes publications de ce créateur de l'histoire littéraire de Florence.

P. 143, note 1, dernière ligne, Église. » Pelisson, dans une réponse à Leibnitz, sur la tolérance des religions, peusait qu'il pouvait être rendu aux États et aux princes d'Allemagne comme moyen de réunion.

P. 185, ligne 4, et non autrement (5).

Les soupçons et l'inimitié de Rancé, contre la Congrégation de Saint-Maur ne se dissipèrent point; ils éclatent plus de douze ans après dans une lettre à l'abbé Nicaise, du 8 janvier 1698: « Pour les B., ils nous sont entièrement opposés. Il n'y a point de mauvais offices qu'ils n'essaient de nous rendre; cependant, quoique nous tâchions par la grâce de Dieu de ne faire mal à personne, il ne laisse pas de se trouver des gens qui nous en veulent. Dieu le permet ainsi, pour nous donner lieu d'exercer la charité à l'egard de ceux de qui nous avons sujet de nous plaindre. »

P. 210, ligne 20, fureur » (')

(1) La réforme de Rancé et son Traité de la sainteté et des devoirs de la vie monastique, avaient été, raisonnablement, repoussés à Rome. Il s'en explique ainsi dans une lettre à l'abbé Nicaise, du 26 août 1683: « Je ne suis point surpris de ce qu'on vous a mandé de Rome, touchant le livre de la sainteté monastique. Comme les Réguliers y forment un corps considérable, et que l'ouvrage contient des principes et des maximes qui ne sont pas en usage parmi eux, il est malaisé qu'ils les approuvent; elles n'en sont pas pour cela ni moins véritables, ni moins constantes. >>

P. 213, ligne 6, ordinaire (').

(') L'avis de Mabillon fut adopté par la congrégation de l'Index; ce détail remarquable est un de ceux que sa modestie lui a fait omettre dans l'Iter Italicum.

P. 236, note 2, ligne 9. palla tegit.

Le professeur hollandais Heyman, qui visita aussi Magliabechi, a donné une relation de son entrevue, insérée par M. d'Israëli dans ses Curiosités de littérature. Elle offre à peu près les mêmes détails grotesques que le portrait tracé par Michel Germain, et que les faits rapportés dans la Notice. Un trait de plus semble digne de Magliabechi, c'est sa passion pour les araignées, les seuls êtres vivants auxquels il semblait s'intéresser, et qui pullulaient dan

son taudis. Il avait pour elles une telle affection, qu'il lui arrivait souvent de crier aux visiteurs qui ne mettaient pas assez de précaution dans leurs mouvements : « Prenez garde de faire du mal à mes araignées. » Mais il n'allait pas, comme l'astronome Lalande, jusqu'à en manger, et à en porter toujours sur lui dans une bonbonnière. Le sage Tiraboschi, qui cite l'érudition bibliographique de Magliabechi, se tait sur ses manies.

P. 273, ligne 16, prince (*).

La mense abbatiale de Saint-Denis produisait 100,000 livres de rente; elle était vacante depuis la mort du cardinal de Retz, dernier abbé commendataire. L'affectation à la maison de Saint-Cyr ne fut toutefois consommée qu'en 1691, à cause des démêlés de Louis XIV avec Innocent XI. Ce pape réclamait pour sa part 70,000 livres; son successeur, Alexandre VIII, s'empressa d'accorder le gratis des bulles. V. l'intéressant fragment sur SaintCyr, par M. le duc de Noailles.

P. 333, note 2, cuirassiers. L'abbé Blache, auteur d'un de ces écrits, Réfutation de l'hérésie de Calvin par la seule doctrine des prétendus réformés, Paris, 1686, in-12 et in-4o; raconte dans ses curieux Mémoires les malversations auxquelles donnaient lieu l'impression et la distribution. Il en avait déjà coûté deux millions jusqu'à cette année, et un million restait pour la même dépense, qui fut supprimés. V. l'extrait des Mémoires de l'abbé Blache, donné par la Revue rétrospective, tom. II, première série.

P. 346, ligne 7, come ben sa P. R. (').

(1) La Forma veræ religionis quærenda et inveniendæ, du P. Elizalda, parut à Naples, 1662, in-4o.

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ADDITIONS

AU TOME DEUXIÈME.

P. 58, ligne 3, regretté (1).

() Voici en quels termes éloquents et amers, Rancé s'exprime sur la mort du cardinal Sluse : « Je ne doute point, écrit-il à l'abbé Nicaise, qu'elle ne vous ait affligé ; c'est une perte pour toute l'Église. Il est rare de voir des personnes de son mérite et de son désintéressement dans la place où il était. A peine Dieu l'avait-il élevé sur le chandelier, qu'il a disparu; quelle image de la grandeur humaine! Etre et n'être plus, c'est une même chose, et il n'y a que ce qui ne peut ne point être qui mérite qu'on le compte, et qu'on le considère. » Rancé paraît n'avoir point ignoré le bruit de son empoisonnement : « De quelque manière que le cardinal Sluse soit mort, c'est une grande perte pour l'Église. » Lettres des 14 août et 11 septembre 1687.

P. 60, note 1, ligne 8, divers pays. Elle fut vendue assez médiocrement, selon l'abbé Nicaise, dans sa curieuse lettre au docteur Carrel, du 22 septembre 1700, dans laquelle il donne un abrégé de sa vie et peint son séjour à Rome, où il s'était trouvé en même temps que Rancé. Les jugements de l'abbé Nicaise sur les Italiens, et la faiblesse de leur science théologique, s'accordent assez avec les impressions de nos bénédictins. L'abbé, qui, à son arrivée, n'était que sous-diacre, reçut les ordres à SaintJean de Latran. « L'examen pour les ordinans, dit-il, n'est pas très-sévère. Pourvu qu'on sache un peu de latin de bréviaire, on se contente. On m'en présenta un pour expliquer un passage ou deux ; on n'attendít pas que je m'en fusse acquitté; on crut que comme parent d'un général d'ordre (le P. général de San Bernado, Don Coquelin, franc-comtois), je pouvais être exempté de ces sortes de formalités, et qu'il suffisait d'appartenir à un général d'ordre : basta che lei sia parente del Padre generale, dit le cardinal Ginetti. Ladignité de cardinal emporte avec soi une dispense universelle. »

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