Images de page
PDF
ePub
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

6 décembre. Néerlande et Confédération germanique. - Projet

de révision de la Constitution.

8 décembre. Deux-Siciles. - Attentat de Milano à la vie du roi. France et Suisse. Note du Moniteur de l'Empire

17

[merged small][merged small][ocr errors][merged small]

-

[blocks in formation]
[blocks in formation]
[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

532 311

356 "

297 269

443 "

[merged small][ocr errors]

[graphic]

HISTORIQUE UNIVERSEL

POUR 1856.

PREMIERE PARTIE.

HISTOIRE DE FRANCE.

CHAPITRE PREMIER.

Conséquences de la chute de Sébastopol. — Derniers faits d'armes.- Politique générale. Hésitations de la Russie; l'Autriche pèse sur elle; mission du comte Esterhazy à Saint-Pétersbourg. - Conseil de guerre établi à Paris. - Annonce officielle de l'acceptation des propositions autrichiennes par le cabinet de Saint-Pétersbourg. Paris désigné comme siége du congrès.

Entre la chute de Sébastopol (9 septembre 1855) et les résolutions ultérieures de la puissance dont elle arrêtait les desseins, devait nécessairement se placer un intervalle, une halte de fait, sinon de droit.

La paix n'était pas conclue, quoique toutes les prévisions, toutes les espérances se tournassent vers la cessation définitive des hostilités.

De loin en loin, l'armée de Crimée accomplissait encore quelques faits d'armes. De son quartier général sous Sébastopol, le maréchal Pélissier adressait, à la date du 8 décembre 1855, au ministre de la guerre une lettre où il lui rendait compte d'un nouveau coup de main exécuté par les volontaires de la division d'Autemarre, dans la nuit du 27 au 28 novembre.

« Informé, dit l'illustre maréchal, qu'un poste de 80 fantassins du régiment de Smolensk et de 20 cosaques du Don était

établi sur un mamelon situé à 500 mètres environ du col de Cardonne-Bell, le général d'Autemarre a autorisé le lieutenant-colonel Lacretelle à faire une tentative pour enlever ce poste avec les deux compagnies d'éclaireurs adjointes à nos avant-postes.

» Le verglas, qui entravait la marche des hommes dans ces terrains difficiles, a plusieurs fois failli être un obstacle, néanmoins l'opération a réussi : 18 Russes ont été atteints et tués sur place à la baïonnette en cherchant à se défendre, 18 autres ont été faits prisonniers. Les Cosaques s'étaient repliés à la nuit tombante sur Kokloes; il n'en était resté que deux avec ce poste avancé. Ils ont été pris ainsi que leurs chevaux par nos hommes, qui ont rapporté en outre une trentaine d'armes de toute espèce. Nous n'avons eu ni tués ni blessés. >>

Le 11 janvier suivant, le Moniteur annonçait qu'un conseil de guerre, présidé par l'Empereur, s'était réuni la veille aux Tuileries. « Ce conseil, portait la Note officielle, n'est point chargé d'arrêter le plan de la prochaine campagne ni de délibérer sur les considérations politiques qui pourraient faire préférer un plan à un autre. Son objet est seulement d'éclairer les gouvernements alliés sur les diverses combinaisons militaires qui peuvent être adoptées, de prévoir toutes les éventualités et d'en régler les exigences. Formé en grande partie de généraux expérimentés (1) qui presque tous ont pris une glorieuse part aux opérations accomplies en Orient et dans la Baltique, le conseil de guerre ne peut émettre que des avis mûrement réfléchis, et des propositions éminemment utiles pour le meilleur emploi des forces de terre et de mer, que préparent les puissances occidentales.

Ainsi, bien que le gouvernement français voulut la paix, il laissait assez clairement comprendre qu'il fallait se tenir encore prêt pour la guerre. Il n'y avait pas longtemps d'ailleurs que l'Empereur lui-même avait fait entendre ces paroles : « Que le pays

(1) Ce conseil était ainsi composé : l'Empereur, le prince Jérôme Napoléon, le duc de Cambridge, le prince Napoléon, lord Cowley, l'amiral sir Edw. Lyons, l'amiral Dundas, le major général sir Richard Ayrey, le major général sir Harry John, le général de la Marmora, le maréchal Vaillant, le comte Walewski, le général Canrobert, le général Bosquet, le général Niel, le général de Martimprey, l'amiral Hamelin, l'amiral Jurien de la Gravière, l'amiral Penaud.

qui entretient six cent mille soldats, a intérêt à ce qu'il y ait en France une armée nombreuse et aguerrie, prête à se porter où le besoin l'exige. »>

La France avait donc cette attitude ferme que commandaient l'avenir et son rôle de puissance médiatrice et désintéressée ; puisque, dans ces conjonctures à jamais mémorables, elle représentait en particulier la cause de l'équilibre européen et de la civilisation. Et pour le rappeler rapidement : pour la Russie, il ne s'agissait que subsidiairement de la question des Lieux-Saints; il s'agissait surtout d'atteindre par la Turquie, et bientôt par la Perse, les possessions anglaises dans l'Inde. On voit tout d'a-bord par là que l'Angleterre ne pouvait pas, en ce qui la concernait, à moins d'un partage illusoire ou léonin, songer à laisser prendre Constantinople par les Russes. Quant à l'Autriche, il suffit de jeter les yeux sur la carte pour voir que, maîtresse des détroits, la Russie paralyserait le commerce de cette puissance avec l'Orient, et qu'elle l'inquiéterait particulièrement sur les côtes de l'Adriatique. Pour revenir à la France: politiquement elle verrait peut-être ses relations avec l'Orient, surtout avec la Turquie, son ancienne alliée, jadis son contrepoids contre cette même maison d'Autriche, souffrir de l'établissement des Russes à l'entrée des Dardanelles; mais ce ne serait là qu'un intérêt de moindre ordre, comparé aux intérêts de haute médiation, de civilisation que nous venons de faire ressortir.

Du point culminant où la France était placée, son gouvernement sentait la nécessité de faire la part d'un avenir qui pouvait continuer à être hostile. Sébastopol avait été pris le 9 septembre 1855, et le 14 novembre de la même année, la France signait avec l'Autriche un arrangement, en langage diplomatique un memorandum, dont le texte n'a pas, à la vérité, vu le jour, mais aux termes duquel l'Autriche s'engageait de poser comme ultimatum à la Russie les cinq points de garantie, base de la paix future, et de faire suivre leur rejet d'une rupture immédiate. L'Angleterre ne figurait point dans ce traité, et les deux puissances contractantes pouvaient s'applaudir de cette abstention, puisqu'elle devait nécessairement inquiéter le cabinet

« PrécédentContinuer »