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six mois (D. Juan II, 2). Le nom du Grand Condé est un nom trop glorieux pour le traiter comme on fait tous les autres noms (Amphitr., Ep. Dédic.). Il y a un certain air doucereux qui les attire, ainsi que le miel fait les mouches (G. Dand. II, 2). Vous devriez l'apprendre (la musique), monsieur, comme vous faites la danse (B. Gent. I, 2). Je risque plus du mien que tu ne fais du tien (Sganar. 22). Ne tremblez vous point de vous moquer comme vous faites des choses les plus saintes? (D. Juan I, 2).

b) Vous avez aux soupçons donné plus de matière Que d'autres ne feraient dans une année entière (Etourdi IV, 4). L'école du monde... Instruit mieux à mon gré que ne fait aucun livre (Ec. d. Maris I, 2). Quand je vois vivre entre eux les hommes comme ils font (Mis. I, 1). Tout autre.. se serait bien gardé de se commettre comme vous faites (Impromptu 1). C'est avoir une insensibilité bien grande, que de parler comme vous faites (Princ. III, 4). L'on écoute volontiers les amants, lorsqu'ils se plaignent aussi agréablement qu'il fait (Princ., III. Intermède). Je trouve fort vilain d'aimer de tous côtés comme vous faites (D. Juan I, 2). Il me semble qu'on n'agit point comme vous faites (Am. Méd. I, 3). Ce n'est pas la récompense de t'avoir élevée comme j'ai fait (Am. Méd. I, 3). Jamais Personne n'a, madame, aimé comme je fais (Mis. II, 1). Que me sert d'aimer comme je fais? (Mélic. II, 3). Vous moquez-vous, Valère, de lui parler comme vous faites? (Avare I, 5). Mettez cet habit à monsieur, de la manière que vous faites aux personnes de qualité (B. Gent. II, 5).

C. Rendre mit prädikat. Partiz. Pass. (Génin, S. 355.)

Rendez-vous affermi dessus cette aventure (Etourdi IV, 1). Je ne dis pas cela pour vous rendre attendrie ( pour vous attendrir) (Dép. Am. IV, 3). Pour vous rendre averti (= pour vous avertir), comme je vous ai dit (Ec. d. Maris II, 2). Pourquoi cette narration? C'est pour vous rendre instruit de ma précaution (Ec. d. Femmes I, 1). J'y vois tous les traits qui m'en peuvent rendre assuré (Fourb. de Scap. III, 11). Et vous allez enfin la voir venir ici, Pour rendre aux yeux de tous ce mystère éclairci ( pour éclaircir ce myst.) (Ec. d. Femmes V, 9).

D. Das Reflexivum statt des Passivs war im 17. J. noch allgemein. (Chassang § 283.)

Je veux que la vérité pure S'exprime par ta bouche (Dép. Am. I, 4). Un coeur fait comme est fait le vôtre Se peut facilement réparer par un autre (Dép. Am. IV, 3). Voir cajoler sa femme, et n'en témoigner rien, Se pratique aujourd'hui par force gens de bien (Sganar. 17). Outre que la maison

par ce nom se connaît, La Souche plus qu'Arnolphe à mes oreilles plaît (Ec. d. Femmes I, 1). Sans cesse vous prêchez des maximes de vivre Qui par d'honnêtes gens ne se doivent point suivre (Tart. I, 1).

E. Aller mit dem Partiz. Praes. Es findet sich nur eine diesbezügliche Stelle.

Ces gens... Qui ... De leurs femmes toujours vont citant les galants (Ec. d. Femmes IV, 8).

F. Die Umschreibungen mit être für aller finden sich sehr häufig. (Génin, S. 165.)

...

Outre quelque grand seigneur que j'aurais été prendre malgré lui pour protecteur de mon ouvrage j'aurais tâché ... (Prec. Rid., Préf.). Une duchesse de nos amies que je fus visiter (Préc. Rid. 9). Nous fûmes coucher sur le pays exprès, C'est-à-dire .. en fin fond de forêts (Fâch. II, 6). Sa demande reçue, et ses vertus prisées, Nous avons été tous frapper à nos brisées (Fach. II, 6). A peine ai-je été les voir que trois ou quatre fois depuis que nous sommes à Paris (Impromptu 1). Je ne sais où tu as été déterrer cet attirail ridicule (D. Juan III, 1). Il se relevit sur ses pieds; et s'en fut jouer à la fossette (Méd. m. lui I, 5). Un ignorant aurait été embarrassé, et vous eût été dire: C'est ceci, c'est cela (Méd. m. lui II, 4). J'ai grande honte et demande pardon D'être sans vous connaître (Tart. V, 4). Le souper fini, nous nous fûmes coucher (Amphitr. II, 2). Lorsque je fus te baiser, Tu détournas le nez (Amphitr. II, 3). Si j'avais étudié, j'aurais été songer à des choses où on n'a jamais songé (G. Dand. III, 1). Comme je le fus voir... il s'entretint avec moi (B. Gent. IV, 3). Un comte Fut prendre la première au bal (B. Gent. V, Entrée I). J'ai donc été trouver le frère de cette fille qui a été épousée (Fourb. de Scap. II, 5).

G. Es findet sich an 2 Stellen eine Umschreibung des Verbs agréer. (Génin, S. 33.)

Je vous supplierai d'avoir pour agréable Que je me fasse un peu grâce sur votre arrêt (Mis. I, 1). Ayez, je vous pris, agréable De venir honorer la table, Où vous a Sosie invités (Amphitr. III, 5).

H. Auch eine Umschreibung mit dire begegnet, die Molière sehr liebt.

L'écriteau... ne saurait être Que quelque invention du valet que je di (Etourdi V, 4). Et sur quoi fondes - tu cette peur que tu dis? (Ec. d. Maris II, 3). Je vous le garantis défunt dans le temps que je dis (Mar. Forcé 7). Je vous avoue que les

sens ne trouvent pas si bien leur compte du côté que je dis (Avare III, 4). Le respect que je veux dire ne regarde point ma personne (G. Dand. II, 2). Un rendez-vous que j'avais donné à la personne que vous dites (G. Dand. III, 6). II n'y a rien assurément qui chatouille davantage que les applaudissements que vous dites (B. Gent. I, 1). Si tu l'avais vue, Scapin, en l'état que je te dis, tu l'aurais trouvée admirable (Fourb. de Scap. I, 2). Je lui commande absolument de se préparer à prendre le mari que je dis (Mal. Imag. I, 5).

5. Der Konjunktiv.

A. Konjunktiv des Wunsches ohne que bei voranstehendem wie auch bei nachgestelltem Subjekt.

à

La peste soit la bête (Etourdi I, 4). Fût-il bien endormi! (Etourdi II, 5). Le bon Dieu soit loué! (Dép. Am. I, 2). Peste soit des hommes! (Dép. Am. II, 4). La peste soit du causeur! (Dép. Am. II, 7). Je sois exterminé, si je ne tiens parole! (Dép. Am. IV, 3). La peste soit ton ris! (Dép. Am. IV, 4). Le bon Dieu fasse paix mon pauvre Martin (Sganar. 2). Ah! que vois-je? Je meure! (Sganar. 14). Si je puis jamais oublier mes serments, Tombent sur moi du ciel les plus grands châtiments! (D. Garcie IV, 9). La peste m'étouffe, monsieur, si je le sais (Impromptu 2). Loué soit le ciel! (Mar. Forcé 10). Diables soient les brailleurs! (Princ., Prol.) La peste m'étouffe! (Méd. m. lui I, 5). Diantre soit le fâcheux, avec son affaire! (Sicil. 19). Fasse le ciel que ma mort soit vengée! (G. Dand. III, 6). La peste étouffe le tailleur! (B. Gent. II, 4). Diantre soit la coquine! (B. Gent. III, 3). Votre coeur soit toute l'année comme un rosier fleuri! (B. Gent. IV, 4). Peste soit du butor! (Fourb. de Scap. I, 2). Diantre soit fait de votre impatience! (Mal. Imag. I, 2).

B. Der Konj. im indirekten Fragesatze war im Altfrz. häufiger als der Indikativ, und ist bei Molière an folgender Stelle anzutreffen.

Il y a une chose qui m'étonne dans l'astrologie, comment des gens qui savent tous les secrets des dieux ... aient besoin de faire leur cour et de demander quelque chose (Am. Magnif. I, 2). C. Der Konj. im Relativsatze, welchem attributives tout voraufgeht, lässt sich nur einmal belegen.

Je garde aux ardeurs, aux soins qu'il me fait voir, Tout le ressentiment qu'une âme puisse avoir (D. Garcie III, 3).

Tes

D. Häufig begegnet der Konj. der Annahme, durch den Sinn des regierenden Satzes veranlafst. (Chassang § 312.)

Je ne cèle point que j'aurais de l'ennui, Que la gloire en fût due à quelque autre qu'à lui (D. Garcie I, 1). J'aime que mon péril m'ait jetée en ses mains (D. Garcie I, 1). Vous me rendrez justice en croyant ... que, si je me plains d'une disgrâce horrible, C'est de voir que du ciel le funeste courroux Ait pris chez moi les traits qu'il lance contre vous (D. Garcie V, 4). Bien vous prend que son frère ait toute une autre humeur, Madame (Ec. d. Maris I, 2). C'est une chose, je crois, toute nouvelle, qu'une comédie ait été conçue, faite, apprise et représentée en quinze jours (Fâch., Avertissement). Oui, monsieur, c'est moi. Trop heureux que ma main vous ait tiré de peine (Fâch. III, 5). J'admire comme le ciel a pu former deux âmes aussi semblables..., deux âmes en qui l'on ait vu une plus grande conformité de sentiments (Princ. IV, 1). Nous pouvons avoir été surpris de quelque vapeur qui nous ait troublé la vue (D. Juan IV, 1). Si j'étais galant d'une femme qui fût au pouvoir de quelqu'un, je mettrais toute mon étude à rendre ce quelqu'un jaloux (Sicil. 6). Pour cet effet, voulant donner la comédie ensuite d'une collation, et le souper après la comédie, qui fût suivi d'un bal et d'un feu d'artifice, il jeta les yeux sur ... (Relation). On ne pouvait dire si c'étaient différents métaux allumés, ou des pierres de plusieurs couleurs qui fussent éclairées par un artifice inconnu (Relation). S'il est écrit dans les astres que je sois enclin à parler de vous, comment voulez-vous que je résiste à ma destinée? (Am. Magnif. I, 2). Il y a plaisir ... à travailler pour des personnes qui soient capables de sentir les délicatesses d'un art (B. Gent. I, 1). Ce n'est pas un fait dans le monde ignoré, Que Clitandre ait pour moi hautement soupiré (F. Sav. I, 1). L'aimes-tu d'une amour qui soit si violente ? (Mélic. I, 2).

E. Der Konjunktiv nach si c'était lässt sich einige Male nachweisen. Er war damals ganz gewöhnlich.

Et si c'était quelqu'une (flamme) où par votre secours Vous pussiez être utile au bonheur de mes jours (Dép. Am. II, 2). Et que me diriez-vous, monsieur, si c'était moi Qui vous eût procuré cette heureuse fortune? (Dép. Am. III, 7). Encore si c'était qu'on ne fût qu'a la chasse des lièvres (Princ. I, 2). Ah! cruelle! si c'était Tircis qui t'en priât, tu demeurerais bien vite (Princ., II. Intermède). Si c'était qu'à moi la chose p tenir (Mis. IV, 1). Il faut que vous fassiez comme si ce n'était pas vous qui lui eussiez fait ce présent (B. Gent. III, 16). Andererseits findet sich nach ce soit der Indikativ. Il n'y aura personne qui mette en doute que ce ne soit vous qui m'aurez tuée (G. Dand., III, 6).

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F. Der emphatische Positiv eines Adj. mit einem Subst. im Plural, durch einen Relativsatz mit dem Konj. bestimmt, ist einmal angewendet. Eine derartige Verbindung findet sich sonst nur beim Superlativ. (Tobler, Bd. II, S. 14 ff.) C'est une des grandes erreurs qui soient parmi les hommes (D. Juan III, 1).

Man hüte sich aber, dem Positiv hier die Bedeutung eines Superlativs beizumessen.

G. Der Indikativ nach attendre findet sich statt des Konj.

Horace vous chargea de voir ici son père, Dont il a su le sort, et chez qui vous devez Attendre quelques jours qu'ils seraient arrivés (Etourdi IV, 1).

H. Die Verba des Beschliefsens, welche im Nfrz. stets im Indikativ stehen, standen im Altfrz. oft im Konj. Hierzu eine Belegstelle aus Molière.

Vos amants ont arrêté entre eux que vous fussiez ensemble (Fourb. de Scap. III, 1).

J. Nach den Verben u. Ausdrücken des Affekts stand im Altfrz. der Indikativ zur Bezeichnung der objektiven Thatsache. Die nfrz. subjektive Auffassung verlangt den Konjunktiv. Molière hat noch nach den Ausdrücken der Gemütsbewegung den Indikativ. (Vgl. Chassang § 291.)

...

Je fus étonné que deux jours après il me montra toute l'affaire exécutée (Ec. d. Femmes, Préf.). Ce m'est une honte sensible qu'à mes yeux il a recherché une autre que moi (Princ. V, 2). C'est une chose admirable que tous les grands hommes ont toujours du caprice (Méd. m. lui I, 4). Abweichend vom nfrz. Gebrauch hat Molière auch den Indikativ nach fragend gebrauchtem espérer und nach il semble. (Génin, S. 217. Chassang § 291.)

Puis-je espérer qu'un jour tu me rendras heureux? (Mal. Imag., Prol.). Vous tournez les choses d'une manière, qu'il semble que vous avez raison (D. Juan I, 2). Il semble qu'il est en vie, et qu'il s'en va parler (D. Juan III, 5).

K. Nach c'est assez u. il suffit findet sich noch der Indikativ im abhängigen Satz. (Génin, S. 384. Chassang § 291).

C'est bien assez qu'il m'a désabusé (Etourdi III, 4). Il suffit ... Que ce qu'on vous promet doit être inviolable (D. Garcie I, 3). Il suffit que j'en ai juré (Past. Comique 3). Il suffit que

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