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Les circonstances pouvant changer d'un moment à l'autre, il est indispensable que toutes ces mesures soient prises dans la journée et qu'une partie des deux cents otages, que mon intention est de tirer de Milan, soient partis pour Pavie dans le jour.

Vous ferez arrêter tous les membres composant le congrès d'État, vous y garderez seulement les nouveaux nommés, et vous laisserez en liberté ceux de Lodi et de Crémone, contre lesquels il n'y a point = de reproche.

Tous les otages seront transportés dans de grosses berlines, de manière à pouvoir être cinq à six dans chacune.

Un domestique par homme pourra les suivre, mais seulement - dans quelques jours.

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Tous ces objets, qui sont d'une majeure conséquence, doivent attirer votre sollicitude, et vous ne devez point vous donner de repos que cela ne soit fait.

Votre garnison sera composée de trois bataillons de la 84° demibrigade, de la 15o demi-brigade et du 7o bataillon de grenadiers. Les deux bataillons de la 84e demi-brigade, que vous avez envoyés à Pavie, vous seront rendus dès que le général Meynier aura envoyé la partie de la garnison de Tortone qu'il doit y faire passer. Vous aurez la 5o brigade de dragons.

BONAPARTE.

P. S. Vous ferez partir les deux bataillons de la 21° pour joindre la division du général Masséna, dès l'instant que la garnison que vous devez avoir existera.

Comm. par Mme Despinoy.

497. - AU CITOYEN FAULTRIER, DIRECTEUR DU PARC D'ARTILLERIE. Quartier général, Soncino, 7 prairial an IV (26 mai 1796).

Il est ordonné au citoyen Faultrier, directeur du parc d'artillerie, de partir demain, à deux heures du matin, de Crema, avec tout ce qui tient au parc, ainsi que les grenadiers d'escorte, pour se rendre à Soncino et de là à Pompiano, où sera le quartier général. Par ordre du général en chef.

Dépôt de la guerre.

498. — AU GÉNÉRAL AUGEREAU.

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Quartier général, Brescia, 8 prairial an IV (27 mai 1796).

Il est ordonné au général Augereau de faire partir demain, à trois heures du matin, le général de brigade Rusca, avec l'infanterie lé

gère de sa division, pour se rendre à Salo; il ramassera tous les bateaux qu'il pourrait trouver sur l'eau.

Le général Augereau, avec tout le reste de sa division, partira à trois heures du matin, demain 9, de la position qu'il occupe, pour se rendre à Ponte-San-Marco.

Par ordre du général en chef.

Dépôt de la guerre.

499.AU GÉNÉRAL MASSÉNA.

Quartier général, Brescia, 8 prairial an IV (27 mai 1796).

Il est ordonné au général Masséna de partir, avec toutes les troupes de sa division et son artillerie, demain 9, à trois heures du matin, pour se rendre à Montechiaro, où il recevra de nouveaux ordres. Par ordre du général en chef.

Dépôt de la guerre.

500.AU GÉNÉRAL SERURIER.

Quartier général, Brescia, 8 prairial an IV (27 mai 1796).

Il est ordonné au général Serurier de partir de la position qu'il occupe, avec toutes les troupes de sa division et son artillerie, demain 9, à trois heures du matin, pour se rendre à Ghedi, passant par Bagnolo. Aussitôt son arrivée à Ghedi, il en fera prévenir le général en chef à Brescia, où est le quartier général. Il est prévenu que l'avant-garde sera à Lonato, et la division du général Masséna sur sa gauche, à Montechiaro.

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Quartier général, Brescia, & prairial an IV (27 mai 1796). Ordre au parc d'artillerie de partir, demain 9, de Pompiano, une 'heure avant le jour, pour se rendre à Casaglio, route de Brescia. Les deux pièces d'artillerie qui sont à Pompiano partiront de suite pour Casaglio.

Le parc d'artillerie fera filer des cartouches pendant la nuit pour Casaglio.

Dépôt de la guerre.

BONAPARTE.

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Quartier général, Brescia, 8 prairial an IV (28 mai 1796). Le général en chef, informé qu'un grand nombre d'individus employés à l'armée, auxquels la loi n'accorde point de chevaux, en conduisent avec eux, renouvelle la défense expresse qu'il a déjà faite à ce sujet, en conformité des règlements militaires, et ordonne aux agents en chef des administrations de faire la revue de leurs subordonnés, afin de savoir quels sont ceux qui contreviennent aux lois, et de les y rappeler par tous les moyens qui sont en leur pouvoir; le général en chef les rend eux-mêmes responsables personnellement de l'exécution du présent ordre. Ceux qui, après sa notification, auraient soit des chevaux, soit des voitures, sans y être autorisés par les règlements militaires, sont prévenus que les ordres les plus sévères vont être donnés pour saisir ces chevaux et voitures, qui seront employés au service des charrois de l'armée. Le commissaire ordonnateur en chef de l'armée veillera à ce que les administrations n'aient pas plus de voitures que ne l'exige leur service. Le général en chef a vu avec peine que l'on chargeait le pays de réquisitions de chevaux. et de voitures, et qu'il y en avait une grande quantité de vides à la suite de l'armée; il prévient tous ceux qui se permettraient de faire. des réquisitions de chevaux sans y être autorisés par lui ou l'ordonnateur en chef, qu'ils seront traduits en conseil militaire pour y être jugés suivant toute la rigueur de la loi.

Dépôt de la guerre.

503.

Par ordre du général en chef.

AUX PEUPLES DU MILANAIS.

Quartier général, Brescia, 9 prairial an IV (28 mai 1796).

Les nobles, les prêtres, des agents de l'Autriche égarent les peuples de ces belles contrées.

L'armée française, aussi généreuse que forte, traitera avec fraternité les habitants paisibles et tranquilles; elle sera terrible comme le feu du ciel pour les rebelles et les villages qui les protégeraient.

ARTICLE 1er. En conséquence, le général en chef déclare rebelles tous les villages qui ne se sont pas conformés à son ordre du 6 prairial'. Les généraux feront marcher contre les villages les forces nécessaires pour les réprimer, y mettre le feu, et faire fusiller tous ceux qu'ils trouveront les armes à la main. Tous les prêtres, tous les 1 Proclamation, pièce no 493.

nobles qui seront restés dans les communes rebelles seront arrêtés comme otages et envoyés en France.

ART. 2. Tous villages où l'on sonnera le tocsin seront sur-lechamp brûlés. Les généraux seront, responsables de l'exécution dudit ordre.

ART. 3. Les villages sur le territoire desquels serait commis l'assassinat d'un Français seront taxés à une amende du tiers de la contribution qu'ils payaient à l'archiduc dans une année, à moins qu'ils ne déclarent l'assassin et qu'ils ne l'arrêtent, et le remettent entre les mains de l'armée.

ART. 4. - Tout homme trouvé avec un fusil et des munitions de guerre sera fusillé de suite, par l'ordre du général commandant l'arrondissement.

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ART. 5. Toute où il sera trouvé des armes cachées campagne sera condamnée à payer le tiers du revenu qu'elle rend, en forme d'amende. Toute maison où il sera trouvé un fusil sera brûlée, à moins que le propriétaire ne déclare à qui il appartient.

ART. 6. Tous les nobles ou riches qui seraient convaincus d'avoir excité le peuple à la révolte, soit en congédiant leurs domestiques, soit par des propos contre les Français, seront arrêtés comme otages, transférés en France, et la moitié de leurs revenus confisquée.

Comm. par Mme Despinoy.

504.

BONAPARTE.

AU GÉNÉRAL DESPINOY.

Quartier général, Brescia, 9 prairial an IV (28 mai 1796).

Faites filer le plus tôt possible toutes les cartouches à mitraille et munitions de guerre qui sont à Milan. Nous en avons le plus grand besoin.

Vous trouverez ci-joint un ordre que vous ferez traduire et imprimer. Vous en enverrez 500 exemplaires au général Meynier.

Faites-vous rendre compte de l'emploi des 2,000 chevaux que Milan devait fournir.

Soyez impitoyable pour les villages révoltés et exécutez mon ordre à la lettre.

Écrivez à Tortone, envoyez-y des exprès et 300 chevaux pour prendre les pièces et provisions de guerre qui vous sont nécessaires pour le siége, et enlevez enfin cette misérable forteresse. Activez de toutes les manières les ateliers d'artillerie et la réparation des armes.

Partagez votre besogne, faites-vous aider afin d'y pouvoir suffire. La demi-brigade qui vient des Alpes est forte de

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3,000 hommes.

700

700

4,400 hommes

pour votre garnison. Si les circonstances politiques vous font penser que cela ne suffise pas, vous pouvez garder un bataillon de la 21 demi-brigade.

Π y a à Lodi un bataillon de 600 hommes.

Le chef de l'état-major doit vous avoir instruit que vous commandiez tout le Milanais, hormis le Pavesan.

Ordonnez aux quartiers-maîtres de la 21 et de la 84o de faire payer les grenadiers de ces demi-brigades qui sont à l'avant-garde, et faites-moi rendre compte pourquoi ils ne sont pas payés.

Tenez-moi instruit de ce que vous faites, de la situation des esprits et de vos projets pour l'organisation de la garde civique. Il est nécessaire que j'aie tous les jours une dépêche de vous.

Je désire que vous alliez loger au palais; vous n'êtes pas convenablement. Je vous envoie 6,000 francs pour vos dépenses; ayez une table de quelques couverts pour la garnison et pour la municipalité et les patriotes du pays, dont il faut que vous connaissiez l'esprit. Ne voyez pas ou peu les grands.

Il faut que j'aie de vous un courrier tous les jours.

Je vous embrasse avec l'amitié que vous m'inspirez.
Rien de nouveau ici.

Comm. par Mme Despinoy.

505.

BONAPARTE.

AU GÉNÉRAL BERTHIER.

Quartier général, Brescia, 9 prairial an IV (28 mai 1796).

Le citoyen Sugny, chef de brigade, commandera l'artillerie de l'armée. Vous lui donnerez l'ordre de se rendre de suite au quartier général, et de se faire remplacer.

Le citoyen Songis le remplacera, en attendant qu'il soit arrivé.

Dépôt de la guerre.

BONAPARTE.

506. AU GÉNÉRAL KILMAINE.

Quartier général, Brescia, 9 prairial an IV (28 mai 1796).

Le général Kilmaine préviendra l'avant-garde que si le général en

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