Images de page
PDF
ePub

établies, facilitent l'étude des différents sujets traités et rendent la consultation aisée. Les textes que l'auteur a cru nécessaire de reproduire à l'appui de sa doctrine sont imprimés en caractères spéciaux de citation.

Voici les titres des grandes divisions du premier volume, écrit tout entier de la main de M. Petit : Situation actuelle du domaine colonial de la France et principes généraux qui président à l'organisation des colonies; organisation de l'administration coloniale en France et dans les colonies; régime politique et assemblées élues; étude du personnel colonial; garde et défense des colonies; régime financier; impôts; régime monétaire.

Le second volume comprendra l'organisation complète des services pénitentiaires (transportation, relégation, régime des prisons locales); le régime économique; l'organisation de l'instruction publique, de la justice et des cultes; le régime commercial et la colonisation libre. M. Petit s'est adjoint comme collaborateurs, pour cette seconde partie, son collègue M. Blondel, sous-chef du bureau des Affaires économiques à l'Administration centrale des colonies, et M. You, rédacteur au bureau de la Justice, de l'Instruction publique et des Cultes, qui décrira l'organisation de ces services, en prenant pour base les conférences faites sur les mêmes sujets par M. Petit lui-même à l'Ecole coloniale.

Cet important ouvrage vient à son heure. Grâce à ses merveilleuses ressources et à l'état de paix dont jouit actuellement l'Europe, la France étend sans cesse son domaine d'outre-mer; l'opinion publique, jadis réfractaire aux expéditions lointaines, les juge plus favorablement, surtout depuis que le clairon de la victoire, toujours si agréable à entendre pour une oreille française, retentit successivement sur divers points du monde. Il y a là une orientation nouvelle de la politique française, dont témoigne la création récente d'un ministère des colonies. Pour nous, qui voyons avec plaisir tout mouvement d'expansion coloniale, lorsqu'il est basé sur des principes de justice et de morale, nous ne pouvons que nous réjouir de cette extension de la puissance de la France, et cela d'autant plus que nous croyons que la colonisation française, pour être moins féconde en résultats immédiats que celle d'autres puissances, sera toujours empreinte d'un caractère d'humanité. Ce que nous pourrions souhaiter, en nous faisant l'interprète des doléances des colons euxmêmes, ce serait de voir l'Administration coloniale perdre son caractère souvent trop bureaucratique, et laisser aux colons plus de liberté d'allures et une plus grande initiative.

A. de Préville. LES SOCIÉTÉS AFRICAINES, LEUR ORIGINE, LEUR ÉVOLUTION ET LEUR AVENIR. Paris (Firmin Didot), 1894, in-8°, 345 p. et 10

cartes, fr. 3,50. L'Afrique, maintenant connue dans ses grandes lignes, physiquement et biologiquement, peut être prise comme objet d'une étude ethnographique plus serrée qu'autrefois, en y appliquant la méthode nouvelle et féconde de la science sociale. Envisageant le continent dans son ensemble et compulsant les récits des voyageurs, pour recueillir tous les renseignements possibles sur le genre de vie des indigènes, M. A. de Préville s'est proposé de classer méthodiquement les divers groupes de population. Il a divisé l'Afrique en quatre grandes zones sociales, d'après les conditions locales qui fixent le genre de travail auquel les habitants demandent, dans chaque zone, leurs principales ressources. Successivement passent sous les yeux du lecteur les sociétés de pasteurs nomades, occupant la zone des déserts du nord; les noirs des hautes montagnes de l'est, qui pratiquent le pâturage transhumant; les habitants de la zone des savanes et des déserts du sud, Hottentots et Cafres, Boërs et colons anglais; enfin les nègres chasseurs, qui peuplent le centre du continent et qui se maintiennent à l'état de populations denses, grâce à la culture du manioc, de l'éleuzine, du dourzali, à la cueillette de la banane et à l'exploitation des troupeaux sédentaires du Nil Blanc. Chaque zone sociale se subdivise en diverses régions, répondant à des modifications importantes du travail.

Ce n'est pas tout. Dans un dernier chapitre, l'auteur note et s'efforce d'expliquer les relations existant entre les diverses sociétés africaines, ainsi que celles qui naissent aujourd'hui du contact entre les noirs et les blancs. Cela le conduit naturellement aux questions touchant la régénération sociale de la race noire. C'est sur ce sujet, si actuel et si important, que se ferme cet excellent livre, fécond en aperçus nouveaux, sorte de grande synthèse de milliers d'informations éparses dans les récits de voyages.

Olivier de Sanderval. SOUDAN FRANÇAIS, KAHEL, CARNET DE VOYAGE. Paris (Félix Alcan), 1893, gr. in-8°, 442 p. ill. et 5 cartes, fr. 8. Le Kahel est un plateau faisant partie du Fouta-Djalon, pays situé à l'est des possessions françaises des Rivières du Sud; c'est une des contrées les mieux situées et les plus saines de l'Afrique, à cause de son élévation. De nombreux cours d'eaux en descendent pour se diriger vers le Sénégal ou directement vers l'Atlantique. La race qui l'habite est forte et bien douée. Aussi la possession de ce territoire tenait-elle au cœur de ses voisins européens, Français et Anglais, qui y envoyèrent un certain nombre d'expéditions. S'il échut aux premiers, ils en sont en partie redevables au voyageur dont nous annonçons le dernier ouvrage, M. Olivier de Sanderval, qui, par ses explorations successives, a contribué à faire connaître le

pays et à nouer des relations avec les indigènes. C'est au récit de ses voyages qu'est consacré ce livre, orné de jolies vignettes et de plusieurs cartes, et qui débute par une autobiographie.

Gustave Uhl. EMIN PASCHA UND DIE DEUTSCHEN BESITZUNGEN IN OSTAFRIKA. Leipzig (Verlag von Gustav Uhl), 1894, in-8°, 42 p., 50 pf. Dans cette substantielle brochure, M. Uhl expose l'histoire de la colonisation allemande, en commençant par la tentative faite par Frédéric-Guillaume de Brandebourg au XVIIe siècle. Emin Pacha occupe une place d'honneur parmi les explorateurs et colonisateurs allemands cités; sa biographie est bien traitée et l'ensemble de son œuvre nettement caractérisé. Après avoir conduit son récit jusqu'à l'époque actuelle, l'auteur décrit les possessions allemandes de l'Afrique orientale et montre le parti que l'on pourra en tirer. C'est presque un enthousiaste, et, tout en constatant combien il reste à faire dans ces contrées si neuves, il ne doute pas que l'Allemagne n'en retire dans l'avenir un profit considérable.

Arthur Silva White. LE DÉVELOPPEMENT DE L'AFRIQUE. Traduit de l'anglais sur la 2e édition, par le D' E. Verrier et Me L. Lindsay; avec 14 cartes gravées et coloriées par M. E. G. Ravenstein, et une 15me carte, sur la valeur des terres africaines, par M. A. Silva White. Bruxelles (Falk), 1894, in-8°. Il y a trois ans, nous avons rendu compte de cet ouvrage d'après l'édition originale. Nous maintenons notre appréciation, toute favorable, et nous renouvelons au public français notre recommandation de lire et d'étudier l'exposé de M. Silva White avec toute l'attention qu'il mérite; il est actuellement peu de livres qui puissent mieux faire comprendre les conditions géographiques et politiques de l'Afrique, et guider avec plus de sûreté les hommes d'État dans la direction des affaires colo-niales de ce grand continent. La traduction française a été faite avec soin et compétence; le D' L. Verrier est membre du Conseil supérieur des colonies et secrétaire perpétuel de la Société africaine de France; Mile Lindsay est archiviste de cette dernière association. M. Silva White a mis l'ouvrage à jour, en donnant le résultat des traités signés par les puissances européennes en Afrique, et en mentionnant les progrès des explorations géographiques et des établissements politiques. L'un des plus habiles cartographes du Royaume-Uni, M. Ravenstein, a bien voulu permettre aux traducteurs d'utiliser les nombreuses cartes qui illustraient l'édition anglaise; les noms sont écrits avec l'orthographe française, mais les indications de degrés Fahrenheit, de pieds et de pouces ont été maintenues, ce qui obligera le public français à faire la conversion de ces mesures, opération d'ailleurs aisée.

TABLE DES MATIÈRES

DE LA QUINZIÈME ET DERNIÈRE ANNÉE

A NOS LECTEURS

Page 225.

BULLETIN MENSUEL et NOUVELLES COMPLÉMENTAIRES
Pages 3, 33, 65, 97, 129, 160, 161, 177, 193, 226.

CHRONIQUE DE L'ESCLAVAGE
Pages 17, 48, 64, 82, 113, 145, 180, 192, 211.
ARTICLES DIVERS

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]
« PrécédentContinuer »