Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier (Doubs)

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Laithier, 1841 - 388 pages
 

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Fréquemment cités

Page 31 - Théâtre éternel des invasions, cette province ne pouvait se défendre elle-même. Sa noblesse avait été tuée ou menée en servitude; une partie de ses habitants avait péri; les deux tiers et plus de ce qui restait étaient des esclaves. Jamais peuple ne fut livré à de plus mortelles angoisses ; ces...
Page 22 - Romain réunis après la conquête , des confiscations , des déshérences , des fonds sans maître et abandonnés après les guerres, cet assemblage colossal .agrandi par les siècles et par le malheur des peuples , resta entre les mains des princes Burgondes, dans l'intérieur de leurs états , à la chute du trône des Césars. Après le partage , les grandes familles Gauloises restèrent riches et puissantes , puisqu'il n'eut pas lieu dans toute l'étendue de leurs terres. Elles habitaient les...
Page 25 - ... les rois burgundes , embarrassés en quelque sorte de leurs domaines , appeler tout venant à leur demander des terres. Les princes , les chefs , l'antique noblesse, les hauts dignitaires eurent une part proportionnée à leur rang. Ceux que la loi gombette appelle médiocres ou inférieurs recurent une part moindre.
Page 21 - Burgondcs qui les recurent. Du côté des Gaulois , comme la noblesse Gauloise et les familles sénatoriales possédaient , avec le fisc romain , la plus grande partie du territoire , le partage frappa principalement sur leurs vastes domaines. Le sol gaulois n'offrait point alors comme aujourd'hui le riant aspect de villages et de hameaux . centre de la liberté et d'une administration municipale...
Page 21 - ... sous la verge des acteurs ou intendants , appartenaient , presque en totalité, aux grandes familles gauloises. Le fisc romain avait aussi sa part de ces domaines immenses : fonds de terre , champs, pâturages , forêts , carrières , thermes , salines , métairies domaniales , lieux publics dans les villes et hors des villes , châteaux-forts, sans compter même les possessions et les palais du sacré domaine et de la maison éternelle, comme l'appellent les lois romaines. Composé des anciens...
Page 23 - Envisagé du côté des Burgundes , le partage des terres donne lieu à des réflexions non moins importantes. Le gouvernement de la nation avait bien changé depuis les forêts de la Germanie ; ce n'était plus cette démocratie violente que tempérait seulement le pouvoir des Hendins ou des chefs ; ce n'était plus le peuple guerrier, chasseur et pasteur.
Page 24 - Fixés au sol depuis des siècles , imitateurs des Gaulois, renfermés dans des bourgs , peuple de charpentiers et de maçons, ils avaient perdu ces habitudes inquiètes , cette soif de liberté appui de la démocratie. La masse de la population était , comme celle des Gaules, sans influence politique. Au lieu que, dans la Germanie , toutes les affaires importantes se traitaient par la volonté du peuple (1) , la loi Gombette est faite sans le peuple , différente en cela de la loi nationale des...
Page 22 - ... compter même les possessions et les palais du sacré domaine et de la maison éternelle, comme l'appellent les lois romaines. Composé des anciens fonds du peuple Romain réunis après la conquête , des confiscations , des déshérences , des fonds sans maître et abandonnés après les guerres, cet assemblage colossal .agrandi par les siècles et par le malheur des peuples , resta entre les mains des princes Burgondes, dans l'intérieur de leurs états , à la chute du trône des Césars....
Page 22 - ... romaines. Notre capitale séquanaise en offrira la preuve frappante à l'époque qui va suivre. Cette influence de la population gauloise fut d'autant plus grande , que les personnes et les terres restèrent également libres. Les terres ! jusqu'à la révolution française , toutes celles qui composèrent le premier royaume des Burgondes ont été constamment allodiales; et ce caractère de liberté primitif, remarqué par nos plus grands jurisconsultes (1), est un témoignage vivant du passé....
Page 24 - In loi Gombette, c'est à leur race (3) qu'est confiée son exécution. Le partage des terres se régla d'après cet état de choses qu'il affermit pour des siècles. Le roi fut le grand propriétaire de la nation. Non seulement il eut pour sa part des pays entiers , mais encore il succéda seul aux vastes possessions du fisc Romain. Ainsi l'on voit Sigismond, fils de Gondebaud, donner à l'abbaye d'Agaune Salins et son château , des montagnes, des métairies en dix endroits divers (4). Malgré...

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