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Que, par une batterie, il puisse battre le chemin qui de Trente va à Vérone, et empêche l'ennemi de déboucher le long de l'Adige à Rivoli. Ce fort doit être défendu par deux ou trois cents hommes.

Fermer Porto-Legnago du côté de la rivière; lui donner tout le degré de défense possible, et lui procurer spécialement des inondations.

Faire une espèce de réduit au fort de Vérone, qui aboutit au vieux pont, de manière à ce qu'il puisse contenir la population de la ville.

Faire sonder et lever le plan de la rade de Goro, et établir des batteries capables de protéger une escadre contre des forces supérieures.

Signé, BONAPARTE.

3 ventôse an 9. (22 février 1801.)

Vous préviendrez le général Macdonald que, lorsque le traité sera échangé, il devra rentrer en Suisse avec son armée ; qu'il fasse en conséquence ses dispositions; qu'il vous fasse connaître les corps de son armée qui seraient à Bergame ou dans le Milanais, afin que vous puissiez leur donner une destination lors de l'évacuation.

Signé, BONAPARTE.

3 ventôse an 9. (22 février 1801.)

Le général Brune, citoyen ministre, a demandé à venir à Paris; autorisez-le à s'y rendre. Il laissera le commandement de l'armée au général Moncey, le plus ancien général de division.

Signé, BONAPARTE.

P. S. de la main de Bonaparte.

Écrivez-lui une lettre secrète.

27 ventôse an 9. ( 18. mars 1801.)

FAITES connaître, citoyen ministre, au général commandant l'armée d'Italie, que les ratifications ayant été échangées, il faut qu'il prenne ses mesures pour avoir évacué la rive gauche de l'Adige au 16 germinal (6 avril). Il aura soin de faire rentrer ce qui serait dû sur les contributions imposées sur ces pays. Il ne fera évacuer la portion de Porto-Legnago et de Vérone, fortifiée sur la rive gauche, qu'après l'entière démolition et le transport sur la rive droite des objets qui peuvent servir.

Faites connaître au général Macdonald, qu'il faut qu'il ait évacué la partie du Tyrol qui est comprise dans les états héréditaires, au 16 germinal (6 avril); il tiendra des troupes dans l'évêché de Trente, jusqu'au 30 germinal (20 avril), vu que ce pays, considéré

comme faisant partie de l'Empire, ne doit être évacué qu'un mois après.

La remise des villes du Trentin doit être faite aux agens et milices du prince-évêque, les troupes de l'Empereur ne devant pas sortir des pays héréditaires.

Signé, BONAPARTE.

27 nivôse an 9. (17 janvier 1801.)

Je vous prie, citoyen ministre, d'envoyer, par un courrier extraordinaire, des instructions au général Murat, sur la conduite qu'il doit tenir envers la cour de Rome et de Naples.

Il doit traiter la cour de Rome comme une puissance amie; il doit témoigner dans toutes les occasions que le gouvernement a beaucoup d'estime pour le Pape.

Quant à Naples, il doit faire connaître que l'intention du gouvernement n'est pas d'inquiéter le roi de Naples dans ses États, pourvu qu'il évacue sur-lechamp l'État romain, et laisse le Pape maître chez lui.

Il doit laisser le gouvernement civil d'Ancóne aux agens du Pape ; bien entendu que les pays de Sinigaglia et de la Marche d'Ancóne, fournissent les subsides nécessaires à sa troupe.

Une fois maître d'Ancóne, soit par la force, soit en vertu de l'armistice, le général Murat fera con

naître, par un courrier, au général napolitain, que s'il n'évacue pas sur-le-champ tout le territoire romain, et spécialement le château Saint-Ange, il se portera sur-le-champ avec son corps d'armée sur la frontière.

Il réclamera également le citoyen Dolomieu et autres Français de l'armée d'orient, et qui ont été arrêtés en Sicile.

Il fera connaître au Pape que l'intention du gouvernement français est qu'il soit maître dans ses États, et que les Napolitains se tiennent religieusement dans leurs limites.

Maître d'Ancóne, il fera sur-le-champ armer le plus grand nombre de bâtimens possible, portant des fusils, des boulets de tout calibre. Il fera embarquer sur chaque bâtiment un officier, et écrira au général Menou, pour lui donner des nouvelles d'Europe ; il lui dira tout l'intérêt que la République et l'Europe prennent à la brave armée d'orient.

Si le général Murat faisait prisonnier des officiers napolitains ou des personnes appartenant à la cour, il les enverrait sous sûre escorte pour répondre du citoyen Dolomieu et des officiers français arrêtés en Sicile.

Signé, BONAParte.

24 pluviôse an 9. (13 février 1801.

Vous ferez connaître, citoyen ministre, au général Murat, que le général Brune a ordre de le renforcer de deux mille hommes de cavalerie et de dix mille d'infanterie.

Que le lieutenant-général Soult a ordre de se rendre à son armée pour commander son avant-garde.

Qu'il ne doit point faire d'armistice sans les conditions qui lui été communiquées par le ministre des relations extérieures, et de plus, sans la permission de pouvoir occuper jusqu'à la paix maritime avec l'Angleterre, les principaux points du golfe de Tarente avec huit mille hommes de garnison, et une libre communication avec Ancóne.

Dans ce cas, le général Soult sera chargé de commander ce corps qui serait spécialement composé des quatre demi-brigades formées des dépôts de l'armée d'orient, et d'autres corps pour les complétér, jusqu'à concurrence de huit mille hommes d'infanterie, mille hommes de cavalerie et vingt-quatre pièces d'artillerie.

Le reste de l'armée se tiendrait prêt pour pouvoir protéger la communication avec ce corps.

Signé, BONAPARTE

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