Causeries du lundi, Volume 1

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Garnier frères, 1857
 

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Page 307 - Les voilà, ces coteaux, ces bruyères fleuries, Et ces pas argentins sur le sable muet, Ces sentiers amoureux, remplis de causeries, Où son bras m'enlaçait. Les voilà, ces sapins à la sombre verdure, Cette gorge profonde aux nonchalants détours, Ces sauvages amis, dont l'antique murmure A bercé mes beaux jours. Les voilà, ces buissons où toute ma jeunesse, Comme un essaim d'oiseaux chante au bruit de mes [pas.
Page 299 - C'eSt l'ombre d'un roué qui ne vaut pas Valmont". XXIV II en est un plus grand, plus beau, plus poétique, Que personne n'a fait, que Mozart a rêvé ", Qu'Hoffmann a vu passer, au son de la musique ", Sous un éclair divin de sa nuit fantastique, Admirable portrait qu'il n'a point achevé, Et que de notre temps Shakspeare aurait trouvé.
Page 307 - J'espérais bien pleurer, mais je croyais souffrir En osant te revoir, place à jamais sacrée, O la plus chère tombe et la plus ignorée Où dorme un souvenir ! Que redoutiez-vous donc de cette solitude, Et pourquoi, mes amis, me preniez-vous la main, Alors qu'une si douce et si vieille habitude Me montrait ce chemin ? Les voilà, ces coteaux, ces bruyères fleuries, Et ces pas argentins sur...
Page 460 - ... c'est un monstrueux assemblage d'une morale fine et ingénieuse, et d'une sale corruption. Où il est mauvais, il passe bien loin au delà du pire, c'est le charme de la canaille ; où il est bon, il va jusques à l'exquis et à l'excellent, il peut être le mets des plus délicats.
Page 441 - L'auteur du Génie du Christianisme, obligé de faire entrer dans le cadre de son apologie quelques tableaux pour l'imagination, a voulu dénoncer cette espèce de vice nouveau , et peindre les funestes conséquences de l'amour outré de la solitude.
Page 308 - Vous emportez nos pleurs, nos cris et nos regrets; Mais la pitié vous prend, et sur nos fleurs fanées Vous ne marchez jamais. Tout mon cœur te bénit, bonté consolatrice!
Page 330 - Ceux d'entre-deux (qui est la plus commune façon), ceux-là nous gâtent tout; ils veulent nous mâcher les morceaux; ils se donnent loi de juger, et par conséquent d'incliner l'Histoire à leur fantaisie; car, depuis que le jugement pend d'un côté, on ne se peut garder de contourner et tordre la narration à ce biais.
Page 467 - C'est, ajoutait-il, comme une nuance de raison et d'agrément qui occupe les yeux et le cœur de ceux qui lui parlent ; on ne sait si on l'aime ou si on l'admire ; il ya en elle de quoi faire une parfaite amie, il ya aussi de quoi vous mener plus loin que l'amitié. Trop jeune et trop fleurie pour ne pas plaire, mais trop modeste pour...
Page 54 - Votre âme est grande, noble, propre à dispenser des trésors , et incapable de s'abaisser aux soins d'en amasser. Vous êtes sensible à la gloire et à l'ambition, et vous ne l'êtes pas moins aux plaisirs : vous paraissez née pour eux , et il semble qu'ils soient faits pour vous; votre présence augmente les divertissements , et les divertissements augmentent votre beauté , lorsqu'ils vous environnent. Enfin la joie est l'état véritable de votre âme, et le chagrin vous est plus contraire...
Page 441 - C'est J.-J. Rousseau qui introduisit le premier parmi nous ces rêveries si désastreuses et si coupables. En s'isolant des hommes, en s'abandonnant à ses songes, il a fait croire à une foule de jeunes gens qu'il est beau de se jeter ainsi dans le vague de la vie.

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