La renaissance féerique à l'ère victorienne

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Peter Lang, 2010 - 348 pages
Entre 1840 et 1870, la fée, longtemps bannie du territoire britannique, s'impose dans bien des domaines, notamment dans le conte et dans la peinture. La plupart des grands romanciers victoriens, comme Charles Dickens, William M. Thackeray, ou encore John Ruskin, publient des contes de fées. Le motif de la renaissance, voire de la naissance paraît commun à de nombreuses œuvres. Cette étude comparative a pour but d'expliquer les modalités de ce retour féerique, plus tardif que dans les autres pays, néanmoins si caractéristique de la culture britannique. Cette thèse vise à mettre en lumière toute l'originalité d'une telle renaissance qui semble marquée par un paradoxe : d'une part, la féerie victorienne évoque avec nostalgie un âge d'or perdu, rural et pré-industriel, et dans le même temps, elle se nourrit des multiples découvertes scientifiques de l'époque, comme la biochimie, la géologie, la médecine, la botanique ou encore l'entomologie. Loin d'être coupée du monde dans lequel elle émerge, la féerie s'en inspire et s'en rapproche plus que jamais, comme si elle était devenue le dernier domaine pouvant encore échapper aux équations scientifiques. Le conte est souvent intimement lié à la peinture ; nombreux sont les peintres qui s'inspirent de l'œuvre de Shakespeare. Parallèlement, les contes présentent une véritable dimension picturale. La représentation de la fée oscille entre visibilité et invisibilité, lisibilité et illisibilité, lui permettant de s'adresser à plusieurs types de lecteurs ou de spectateurs, parfois aux frontières de l'érotisme
 

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Réinventer une féerie britannique
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Droits d'auteur

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À propos de l'auteur (2010)

L'auteur : Anne Chassagnol est docteur en littérature anglo-américaine et maître de conférences à l'Université Paris 8. Elle a publié de nombreux articles sur la féerie ainsi que sur le rapport entre le texte et l'image au XIXe siècle.