Bibliothèque universelle et revue suisse, Volume 47

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Bureau de la Bibliothèque universelle, 1873

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Page 230 - Le vice et la vertu sont des produits comme le vitriol et le sucre, et toute donnée complexe naît par la rencontre d'autres données plus simples dont elle dépend.
Page 392 - D'abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l'orage, pianissimo murmure et file et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano vous le glisse en l'oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et rinforzando de bouche en bouche il va le diable ; puis tout-à-coup, ne sais comment, vous voyez calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'œil.
Page 198 - Rome, les dieux, la liberté! La liberté! ce mot dans ma bouche t'outrage? Tu crois qu'un sang d'ilote est assez pur pour moi, Et que Dieu de ses dons fit un digne partage, L'esclavage pour nous, la liberté pour toi? Tu crois que de Séjan...
Page 196 - Que si quelqu'un, après avoir reconnu publiquement ces mêmes dogmes, se conduit comme ne les croyant pas, qu'il soit puni de mort ; il a commis le plus grand des crimes : il a menti devant les lois.
Page 199 - Choisis, des fers ou de la mort ". Que ces tyrans divers, dont la vertu se joue, Selon l'heure et les lieux s'appellent peuple ou roi, Déshonorent la pourpre ou salissent la boue, La honte qui les flatte est la même pour moi...
Page 452 - Une même cause, moi, capable au même instant, comme s1 j'étais double, de deux effets tout à fait opposés! et, par l'un ou par l'autre, auteur de quelque chose d'éternel, car quel que fût mon choix, il serait désormais éternellement vrai qu'en ce point de la durée aurait eu lieu ce qu'il m'aurait plu de décider. Je ne suffisais pas à mon étonnement; je m'éloignais, je revenais, mon cœur battait à coups précipités.
Page 197 - C'en est trop! l'Esprit-Saint égare ta fierté; Sais-tu qu'avant d'entrer dans l'arène publique, II faut que, devant nous, tout citoyen explique Ce qu'il fit pour la liberté? On n'a point oublié tes œuvres trop récentes, Tes hymnes à Bonald en strophes caressantes, Et sur l'autel Rémois ton vol de séraphin ; Ni tes vers courtisans pour tes rois légitimes, Pour les calamités des augustes victimes Et pour ton seigneur le Dauphin.
Page 393 - ... vous voyez calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'œil. Elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription.
Page 392 - La calomnie, Monsieur? Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés. Croyez qu'il n'ya pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde, qu'on ne fasse adopter aux oisifs d'une grande ville en s'y prenant bien ; et nous avons ici des gens d'une adresse!...
Page 356 - Je lui avouai que j'y aurais voulu un peu plus de netteté. Il se mit à rire à mes dépens. Si ce sonnet, reprit-il, n'est guère intelligible, tant mieux. Les sonnets, les odes et les autres ouvrages qui veulent du sublime, ne s'accommodent pas du simple et du naturel; c'est l'obscurité qui en fait tout le mérite. Il suffit que le poète croie s'entendre.

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