Les nièces de Mazarin: études de mœurs et de caractères au XVIIe siècle

Couverture
Firmin Didot frères, fils et cie, 1856 - 491 pages
 

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 168 - Reine en desira, et la comtesse, qui avoit peu à peu usurpé des moments de tête-à-tête avec elle, lui en vanta d'excellent, qu'elle promit de lui apporter à la glace. On prétend qu'il fut préparé chez le comte de Mansfeld. La comtesse de Soissons l'apporta à la Reine, qui l'avala, et qui mourut peu de temps après, comme Madame sa mère. La comtesse de Soissons n'en attendit pas l'issue, et avoit donné ordre à sa fuite.
Page 120 - Racine et Despréaux, l'air triste et le teint blême, Viennent demander grâce et ne confessent rien : Il faut leur pardonner, parce qu'on est chrétien : Mais on sait ce qu'on doit au public, à soi-même. Damon, pour l'intérêt de cette sœur qu'il aime, Doit de ces scélérats châtier le maintien ; Car il serait blâmé de tous les gens de bien S'il ne punissait pas leur insolence extrême. Ce...
Page 292 - Mazarin n'est pas plutôt arrivée en quelque lieu, qu'elle y établit une maison qui fait abandonner toutes les autres. On y trouve la plus grande liberté du monde ; on y vit avec une égale discrétion. Chacun y est plus commodément que chez soi, et plus respectueusement qu'à la cour. Il est vrai qu'on y dispute souvent ; mais c'est avec plus de lumière que de chaleur. C'est moins pour contredire les personnes, que pour...
Page 337 - Eh bien ! Messieurs, eSt-ce là tout ce que vous avez à me dire ? — Oui, Madame. » Elle se lève, et en sortant, elle dit tout haut : « Vraiment, je n'eusse jamais cru que des hommes sages pussent demander tant de sottises.
Page 342 - Ronde ; aussi bien est-ce en Angleterre que cette chevalerie a commencé. Nous aurons deux tentes en notre équipage, et au haut de ces deux tentes les deux portraits des divinités que nous adorons.
Page 303 - passent en Angleterre, et que j'aurois de plaisir à dîner encore une « fois avec vous ! N'est-ce point une grossièreté que le souhait d'un « dîner? L'esprit a de grands avantages sur le corps : cependant le « corps fournit souvent de petits goûts qui se réitèrent, et soulagent « l'âme de ses tristes réflexions.
Page 300 - J'ai su que vous souhaitiez La Fontaine en « Angleterre ; on n'en jouit guère à Paris ; sa tète est bien « affaiblie. C'est le destin des poètes : le Tasse et Lucrèce « l'ont éprouvé. Je doute qu'il y ait du philtre amoureux « pour La Fontaine, il n'a guère aimé de femmes qui en
Page 336 - ... au lieu de répondre à la première question, elle demanda qu'on écrivît ce qu'elle vouloit dire ; c'étoit : « Qu'elle ne venoit là que par le respect qu'elle avoit pour l'ordre du roi et nullement pour la chambre , qu'elle ne reconnoissoit point, ne voulant point déroger au privilège des ducs.
Page 341 - Mais, comme aucun bonheur n'est constant dans son cours, Quelques noirs aquilons troublent de si beaux jours. C'est là que vous savez témoigner du courage : Vous envoyez aux vents ce fâcheux souvenir '. Vous avez cent secrets pour combattre l'orage : Que n'en aviez-vous un qui le sût prévenir...
Page 118 - Cet abbé qu'on croyait pétri de sainteté, Vieilli dans la retraite et dans l'humilité, Orgueilleux de ses croix, bouffi de sa souffrance, Rompt ses sacrés statuts en rompant le silence ; Et, contre un saint prélat s'animant aujourd'hui , Du fond de ses déserts déclame contre lui ; Et moins humble de cœur que fier de sa doctrine, II ose décider ce que Rome examine.

Informations bibliographiques