Voit Zéphir près d'elle Porter son amour. PEZAI. LE PAPILLON. VOLAGE amant des fleurs, papillon fortuné, Par ton penchant seul entraîné, De plaisirs en plaisirs tu promènes ta vie ; Tantôt du lis naissant tu dérobes l'émail; Toutes les fleurs reçoivent tes caresses ; Sans avoir pu goûter dans leur longue carrière Et te livrer toi-même à son éclat trompeur : D'ARNAUD. LA VIOLETTE. AIMABLE fille du Printemps, Semblable au bienfaiteur discret Sans faste, sans admirateur Pourquoi tes modestes couleurs Rassure-toi; près de Vénus Les Grâces nous plaisent encore: Et les doux rayons de l'Aurore. N'attends pas les succès brillans Partage au moins avec ta sœur Viens prendre place en nos jardins ; Que dis-je ? non, dans ces bosquets Reste, violette chérie : Heureux qui répand des bienfaits, Et, comme toi, cache sa vie! CONSTANT DUBOS. LA VIOLETTE. O fille du Printemps, douce et touchante image D'un cœur modeste et vertueux, Du sein de ces gazons tu remplis ce bocage Que j'aime à te chercher sous l'épaisse verdure Mais ne redoute pas cette main généreuse: Jouis des beaux jours du printemps; Que les Zéphirs rafraîchissans, |